mercredi 27 mai 2015

JOUR 16 - VOYAGE SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages Lambert- SAMEDI 18 AVRIL-KUCHING-SEMENGOH-BATANG AI

JOUR 16 - VOYAGE SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages Lambert

SAMEDI 18 AVRIL-KUCHING-SEMENGOH-BATANG AI
(note : le lecteur pourra retrouver des passages copiés du guide sur la Malaisie, Singapour et Brunei du guide « Lonely Planet » et des passages du livre de voyage remis par Voyages Lambert. Ceci est volontaire et permet d’ajouter des informations pertinentes aux commentaires personnels)

Cette journée mémorable sera consacrée principalement à la découverte de l’ORANG-OUTANG.
Ces singes en danger d’extinction vivent habituellement autonomes dans la forêt, mais comme la majorité d’entre eux ont été rescapés par les humains et placés dans ce centre de « rééducation », deux fois par jour, on leur offre à manger; des bananes, des coconuts et, à leur insu, des médicaments. Normalement ils viennent chercher leur nourriture et on peut les observer. Même s’il y a 35 parcs naturels en Malaisie, la majorité n’ont que quelques km2 de surface. Ils ne peuvent donc servir de milieu de vie pour les ORANG-OUTANG, car ces singes requièrent un très grand habitat naturel. Entre les parcs, on défriche et on plante surtout des palmiers; ceci divise donc le territoire naturel de ces singes. Les ORANG-OUTANG sont végétariens et ils vivent dans les arbres. Vers 17h00 ils s'installent dans un arbre, font un nid et dorment 8 heures. Ils sont solitaires. Leur espérance de vie est de 35-40 ans. Ils sont matures dès l'âge de 8 ans, mais la femelle ne met bas qu'à l'âge de 15 ans, et elle n'aura que 4 portées dans sa vie. Les ORANG-OUTANG doivent apprendre de leur mère tout ce qui faut faire. Le Centre de réadaptation de SEMANGGHO, que nous visiterons aujourd’hui, vise à réintroduire les ORANG-OUTANG qui ont été séparés de leur mère et à leur apprendre à vivre de façon autonome. Les femelles sont petites, les mâles ont deux fois la taille, jusqu'à 1m60. Vers 18 ans, les mâles ont des joues enflées qui leur donnent une allure intimidante. Un grand ORANG-OUTANG peut avoir 2M d'envergure. Ils n'aiment pas l'eau; lorsqu’il pleut, ils peuvent utiliser des grandes feuilles comme parapluie. Donc ils ne prennent pas de bain; leur odeur les précède! Ils bougent très lentement dans les arbres et sont très gracieux, ils ne font presque pas de bruit. Les femelles ont un grand territoire, 400 arbres. Ils adorent les DURIAN, ce fruit dont on dit qu'il: "taste like heaven, smells like hell". Le mâle passe par la jungle et visite les femelles sur leur territoire. C'est le problème de ces petits parcs, le mâle ne visitera pas les femelles s'il y a une plantation de palmiers qui les sépare. Certains peuples autochtones ne mangent pas les ORANG-OUTANG car ils les considèrent comme des ancêtres. À KALIMANTAN, dans la partie indonésienne de Bornéo, il y aurait 4000 ORANG-OUTANG. Au SARAWAK, Il y en a  1000. Au début, il y en aurait eu 1 million!
Pour se rendre au centre de réadaptation des ORANG-OUTANG, Il y a encore beaucoup de déforestation le long de la route, pour faire place aux plantations de palmiers. On observerait, par les images satellites, que la déforestation est plus importante que celle déclarée par le gouvernement Malaysien.
On arrive au centre de réadaptation de SEMANGGHOO. On marche 1,3 km pour se rendre au lieu où les "Rangers" nourrissent les ORANGS-OUTANS. Ce parc est aussi un jardin botanique, alors le long du trajet à pied, on peut apercevoir des CRINOLINES, fleur blanche qui ressemble à une araignée.








On voit aussi une belle fleur rouge, qui est la fleur de porcelaine, 











une fleur jaune, la « fausse ALLEMANDE », 
une autre fleur rouge très allongée qu'on appelle LA QUEUE DE CHAT, 









une fleur jaune, la GUILLEMIA, qui est la fleur officielle  du BRUNEI et
finalement une autre fleur jaune qui est la « vraie ALLEMANDE ».









On peut aussi voir quelque plantes "carnivores" et imaginer comment les insectes se font prendre.







On arrive au lieu de rassemblement avant de se rendre au lieu où sont nourris les ORANGS-OUTANGS.  On suit le RANGER vers l'endroit où il utilisera les bananes pour les attirer. Il nous a bien averti que nous pourrions ne rien voir car quelques fois, ils n'ont pas faim, ou ne veulent tout simplement pas venir. Il nous avertit aussi que le vieux mâle n’est pas dans son assiette et que sous aucune considération, nous ne devons l’approcher. Ces animaux sont imprévisibles et sont extrêmement forts. Il nous faut se départir de nos bouteilles d’eau, et faire attention à nos caméras. On entend au loin le cri des RANGERS qui les appellent; même celui qui est près de nous les appelle aussi. L’espèce de « théâtre » où nous nous situons pour les observer se situe à peu près à 50-60 mètres de la tribune sur laquelle les singes viendront manger. On nous demande de garder le silence, mais c’Est difficile pour 60 personnes de garder le silence durant 30 minutes. 
Un bébé se décide à pleurer; pauvres parents qui ont du quitter en catastrophe pour ne pas nuire à une hypothétique rencontre avec les singes.  Après quelques 30 minutes d'attente, on voit finalement arriver un premier singe. Il y a de l’excitation dans l’Air. On voit les feuilles des arbres bouger en arrière et ce mouvement se déplace d’arbre en arbre. Il utilise les lianes pour se déplacer avec beaucoup d’élégance; comme ca semble facile!Nous Finalement, on l’aperçoit; c'est une petite femelle de 9 ans qui se rend jusqu'au plateau où se trouve la nourriture. Peu de temps après, arrive la mère de 44 ans. C'est tout un spectacle que de voir ces deux singes gambader le long des câbles, se tenir par un de leurs 4 bras, en utiliser, 2, ou 3, ou les 4. Ils mangent tellement de bananes que je me demande pourquoi ils n'en font pas une indigestion. L’ORANG-OUTANG est vraiment un beau singe, avec une belle fourrure rousse. Nous sommes très chanceux d'en avoir vu. Franchement, je ne m'y attendais pas.



Nous quittons ce lieu intéressant ravi pour nous rendre au BATANG AI LONGHOUSE RESORT, en passant par SERIAN.

C’est un  marché local très caractéristique où nos guides locaux vont faire le marché pour préparer notre lunch qui se prendra, demain, dans les « maisons longues ». On passe 45 minutes au marché. Les toilettes coûtent 20c sans papier car ici, on utilise de l'eau pour se laver! C’est un marché très très varié, avec une grande variété de fruits et de légumes locaux.
La prix de la nourriture semble peu cher; par exemple, 1kg de bananes est 1,5RM, soit 45 sous canadiens.





Puis nous faisons un court arrêt  dans une plantation de poivre. Il fait chaud a mourir de chaleur!! Les poivriers sont de petits arbres sur lesquels poussent plusieurs dizaines de grappes de poivre qui est vert. Le poivre ici a été importé d'Indonésie et du SRI LANKA. On le récolte, on sépare les grains des tiges et des impuretés en le déposant dans un grand bol de terre cuite ou sur un tapis de rotin et on pile sur les tas de grappes. On sépare ensuite les graines des résidus et on fait sécher ces graines sur des nattes de rotin durant 10 jours. Puis on fait un tri entre les bonnes et les mauvaises graines par un processus ingénieux de centrifugation et on les met dans des sachets.
On entre par la suite dans le territoire des IBAN, qui forment 33% de la population du SARAWAK,  pour se diriger vers le parc national de BATANG AI, à 1h30 de SERIAN. Ce peuple ancien coupait les têtes, ce qui est un symbole de masculinité chez les hommes. C'est JAMES BROOKE, le RAJA blanc du SARAWAK qui a limité le territoire des IBAN en leur interdisant de lutter contre les autres tribus. Les IBAN vivent dans des maisons longues. Ces maisons ont une fonction principale; tout un village vit dans une maison longue pour se défendre. Les IBAN se battaient aussi entre eux; c'était une question de prestige pour les jeunes hommes de couper une tête pour se faire valoir. Par exemple, un jeune homme ne pouvait pas se marier sans avoir tué quelqu'un. On mettait ces crânes tout le long de la maison; les esprits de ces têtes garantissaient une bonne harmonie dans la maison. Les Anglais ont fait cesser cette barbarie en introduisant le sport; dont les régates. Les hommes et les femmes de cette tribu se font aussi tatouer. Les tatouages marquent la tribu, le statut social, les conquêtes, etc. Le tissage par les femmes est aussi une forme de statut. Plus le tissage est beau, plus la femme a une chance d'avoir un "bon" mari.
Nous arrivons à l'Hôtel, qui fait partie de la chaîne HILTON. 
Il s'agit du BATANG AI LONGHOUSE RESORT. Pour s'y rendre, nous devons prendre une navette fluviale qui traversera le réservoir qu'est le lac BATANG AI, lac artificiel formé lors de la construction du barrage du même nom. Cette région est le cœur de la région des IBAN, là où leurs ancêtres se sont battus pour leur croyance. 





L'hôtel a été construit comme une maison longue, en anglais "long house". Trois sections dans une maison longue; la section des habitations privées, ou une grande pièce pour chaque famille. Dans le cas de l'hôtel, ce sont nos chambres. 
Ensuite, une immense place libre entre la grande galerie, qui fait tout le devant de la maison, et les chambres. Cette partie de la maison s'appelle le "RUAL". C'est le cœur de la maison, la ruche de la maison. C'est l'endroit où les hommes et les femmes font le travail, les tapis, les chapeaux les paniers, les instruments agricoles, etc.. C'est aussi l'endroit où les gens se rencontrent pour se raconter leurs histoires. Habituellement, les jeunes hommes, les veufs et veuves, les hommes divorcés et les visiteurs vont coucher dans cette grande pièce. Pour l'hôtel, la situation des chambres présente un problème car aucune chambre ne fait face au lac. C'est la grande galerie qui fait face au lac. Les IBANS croient qu'une maison a un devant et un arrière. La galerie est considérée le devant, et les chambres, ou appartements, l'arrière. Ils croient que la région est gouvernée par des esprits, les bons et les méchants. Ils considèrent comme un affront de tourner son dos a une personne, ils déduisent donc que ce serait offensant pour les esprits du Lac que la maison longue leur tourne le dos, d'où le fait que la galerie fait face au lac. Finalement, durant les temps anciens, il fallait que quelqu'un surveille le lac ou la rivière, ces maisons étant construites le long des lacs ou rivière, pour avertir en cas d'arrivée de l'ennemi.
On assiste à notre premier coucher de soleil digne de ce nom, mais des nuages nuisent à la beauté du spectacle. Ce sera plus beau demain.
Notre souper se tient dans une grande salle toutes portes ouvertes évidemment. La chaleur est telle que malgré le coucher du soleil, nous suons!!! Le souper est un buffet varié qui est très bon.






Commentaires sur la politique du SARAWAK
Les états de SARAWAK et de SABAH ont fixé 18 conditions pour faire partie de la fédération de MALAISIE. L’une d’entre elle était de ne pas avoir de religion d'État, une autre, que l'anglais demeure la langue officielle, et une autre, de conserver la responsabilité sur l'immigration dans ces deux états. Maintenant la Malaisie a une religion d'État; l’Islam et on a éliminé l’apprentissage des langues indigènes a l'école pour imposer le malais. Chaque malais est musulman, mais chaque malaisien n'est pas nécessairement malais! Dans la politique, tout passe maintenant par la religion. HERMANN, notre guide, qui est ici depuis 20 ans, ne peut devenir citoyen malaysien car il faut se convertir à l’Islam pour devenir citoyen.
Il y a actuellement une  controverse  sur l'utilisation du mot ALLAH par les non musulmans car on utilisait ici le mot ALLAH pour désigner DIEU dans toutes les religions. Il y a des négociations avec l’État central; c’était dans les journaux! Chaque formulaire qui doit être rempli en MALAISIE débute par le nom de la personne, son ethnie et sa religion, même pour une carte de bibliothèque!! Dans les Universités, il y a des places réservées pour les Malais. On accorde aux Philippins qui s'installent au SABAH a citoyenneté  malaisienne car ils sont musulmans et on est sûr qu’ils voteront pour le Front National, parti fédéral qui se dit être le seul parti protecteur de la majorité malaise. Finalement, les revenus tirés du pétrole extrait le long des côtes du SARAWAK sont réparties de la façon suivante : 95% à l’État malaisien et 5% au SARAWAK. Cependant, l'état fédéral est responsable de la construction de routes, l'éducation est gratuite et il y a un système de santé d'État.

Cependant, comme le coût de la vie est plus cher que sur la péninsule, les gens commencent à se poser des questions sur les inégalités entre les citoyens qui habitent la péninsule et ceux qui habitent au SARAWAK, sur l’ïle de BORNÉO.

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