lundi 18 juillet 2011

LE BLOGUE, LE GOLF ET L'ETE

En mai dernier, j'ecrivais que je trouvais dans l'ecriture du blogue un exutoire au manque de créativite intellectuelle qui est une des consequences de la retraite. C'est toujours vrai! Et bien voilà que l'été arrivant, d'autres activités surviennent, et le beau temps!! Lorsqu'il fait beau, on veut aller dehors, particulièrement au Quebec!!, où les hivers sont longs. Et puis le golf! Je me suis mis membre d'un club de golf cet été pour enfin tenter de maitriser ce sport que je pratique de façon superficielle depuis plus de 50 ans. Et bien une partie de golf, incluant l'aller-retour au club, la pratique avant la partie, l'apres partie, c'est 6 1/2 hres-7 hres, soit presque une journée complète de travail! Apres, c'est la baignade, les activités obligatoires à la bonne marche d'une maison, du couple, un peu de lecture, la bouffe et il ne reste plus de temps pour le blogue, tel que je le conçois, soit une réflexion poussée sur un sujet donné, et non juste une opinion eçrite en prenant un café.
Il y a donc une incompatibilité entre une l'écriture d'une chronique dans un blogue et L'ETE, particulièrement si L'été inclut la pratique sérieuse du golf. D'ailleurs, je devrais faire une chronique sur ce sport.
Alors tout c'a pour vous dire, fidèles lecteurs qui vous êtes abonnés, et vous, qui venez de temps en temps faire un tour pour voir ce qui a été écrit depuis votre dernière visite, que la fréquence de parution de mes chroniques cet été sera probablement plus étendue. De 2-3 chroniques par semaine, je passerai probablement à une chronique par 10-14 jours. Je prends cependant des notes pour les chroniques de cet automne car je lis beaucoup, et de tres bons livres. J'ai terminé la biographie de Karl Mark de Jacques Attali, livre exceptionnel sur un homme exceptionnel dont la pensée politique a été volée et mal appliquée par Lenine et surtout par Staline. Je lis actuellement la biographie de Champlain, appelée "Champlain's Dream", par Fisher, un biographe américain, qui me fait découvrit la vie extraordinaire de l'homme exceptionnel que fut Samuel de Champlain. J'ai bien hâte de vous en parler.
Alors passez un bel été, soyez prudents sur les routes, où que vous alliez et continuez à me lire!!

dimanche 10 juillet 2011

NOS ENFANTS NOUS SONT PRÊTÉS

J'ai lu cette phrase la première fois il y a plus de 40 ans, lors du décès de la fille des meilleurs amis de mes parents. Danielle venait de mourir tragiquement dans un accident d'automobile, et après les funérailles, mes parents avaient reçu une lettre de remerciements dans laquelle était inscrite cette phrase: "Nos enfants nous sont prêtés". J'ai toujours conservé cette phrase dans mon esprit, ayant compris, même à l'âge de l'adolescence, la grande destruction interne qui accompagne la mort d'un enfant pour les parents. Plus tard, je l'ai entendu ou lu de nouveau dans de très nombreux autres contextes.
Il y a deux semaines, j'ai visité mes deux garçons qui demeurent Vancouver, en compagnie de leurs conjointes. J'anticipais un peu cette visite, n'ayant pas vu mon ainé depuis presque un an, et le plus jeune, depuis plus de 5 mois. Comme parent, on se demande toujours si on ne dérange pas ses enfants lorsqu'on s'annonce pour une visite, même si celles-ci sont séparées de plusieurs mois!! Ce ne fut pas le cas.
Mes retrouvailles furent remplies d'amour et d'affection et m'ont aussi permis de connaître un peu plus une de mes brus qui a subi une grande épreuve cette année. J'ai aussi pu découvrir un artiste de grand talent dans mon ainé, lui qui a décidé de laisser tomber une carrière d'avocat dans un grand bureau pour se consacrer à sa passion qu'est la musique. Le 23 juin, il a fait son concert de lancement pour son nouveau CD. Vous pouvez écouter les 5 pièces sur son site web: http://www.marcalexandre.com/
Quant au plus jeune, il a choisi de s'établir à Vancouver pour reprendre contact avec son frère et pour tenter sa chance dans le domaine de l'architecture et de la construction dans une ville où il y a plein de projets intéressante. En arrivant il avait une entrevue et deux jours plus tard, un emploi !
Les deux garçons sont bien. Ils ont bien sûr leur lot de problèmes et de préoccupations, comme tout le monde, mais leur vie est bien enclenchée et il me semble qu'ils sont bien équipés pour faire face à toutes les contraintes que la vie leur apportera.
Nous avons donc bien bouffé, bien bu, bien marché, bien parlé et discuté et visité Vancouver, qui conservait encore les cicatrices de l’émeute qui a suivi la défaite des Canucks de Vancouver .
Puis, on s’est quitté en se disant qu'on ne devrait pas attendre encore 5 mois avant de se voir.
Dans l’avion, déjà il y a un grand vide qui s’installe. Au retour, la première journée, je me sens comme moche, un peu triste, la larme à l'œil facile. Le deuxième jour, c'est pire; je me demande ce qui ne va pas. Pourtant, dans ma vie, sauf mon score au golf ( !), tout semble bien aller. Et puis voilà que je sais pourquoi: je m'ennuie de mes garçons.
Avec le temps, on s'habitue à ne pas les voir mais quand on les retrouve et qu'on peut les embrasser, les toucher, leur parler en voyant leurs réactions, qu'on peut voir leur milieu de vie, bien percevoir s'ils sont tristes ou heureux, confortables ou perturbés, fatigués ou bien portants, amoureux ou indifférents, passionnés ou éteints, et qu’pon peut se noyer dans une mer d’affection ; on retrouve les moments où nos enfants étaient prêts de nous et toujours disponibles.
Et bien non !! Lorsqu’ils décident non seulement de quitter le domicile familial mais de s’expatrier au loin, ils me manquent. Je n’ai que moi à blâmer car leur mère, ma conjointe et moi les avons habitués à voyager et découvrir le monde. Pour les jeunes d’aujourd’hui, la terre est leur terrain de jeu. Mais ils me manquent terriblement. Depuis deux semaines, la tristesse est disparue mais le désir de les revoir est toujours présent.
« Nos enfants nous sont prêtés » C’est vrai. Ce n’est pas comparable au décès de ses enfants, car la brisure est permanente. Je ne peux même pas imaginer que c’a survienne ; j’arrête d’y penser avant d’aller au bout de cette fiction.
Mais ils sont absents, et contrairement aux banques, même s'ils nous sont prêtés, on ne peut rappeler le prêt !