lundi 10 octobre 2011

VOYAGE À ISTANBUL (ISTAMBOUL)

Je pars pour Istamboul visiter cette nouvelle destination "à la mode" pour 5 jours et par la suite, pour une croisière qui nous mènera d'Istamboul à Phillipi, Éphèse, Rhodes, Santorini, Amalfi, La Sicile, Rome, Florence, Monaco, Marseilles et Barcelone. 17 jours de vie oisive pour découvrir et redécouvrir parmi les plus beaux sites de notre planète.
L'Internet se fera rare, et je vous avoue que j'ai le goût de prendre congé des courriels, cellulaires, et autres gadgets électroniques et me retrouver au temps où on prenait un crayon et un papier et qu'on écrivait à quelqu'un en prenant du temps. J'écrirai donc mes observations et mes réflexions tout le long de ce voyage et peut-être que je les partagerai avec vous à mon retour....si vous êtes gentils.
Bonnes semaines....

LA CRISE DE L’EURO – commentaires d’un non initié

Comment est-ce que je me sens avant de vous faire mes commentaires sur la crise de l’euro?  Comme on dit en bon québécois : « J’me sens en dehors de mes chouclaques ». Au Québec, on utilise cette expression lorsqu’on discute d’un sujet dans lequel nous ne possédons pas les connaissances ou n’avons pas  l’expérience pour supporter notre argumentaire. Malgré cette absence de connaissances ou d’expérience sur l’économie mondiale, j’ai une expérience de la vie! Je ne peux donc faire autrement que de me sentir relativement confortable de vous présenter ces quelques réflexions d’un citoyen qui lit beaucoup, qui n’a eu qu’un seul cours d’économie (en 1968!) dans sa vie et qui se pose énormément de questions sur la crise de l’euro. Car cette crise, qui semble se passer assez loin, sur un autre continent, aura des répercussions importantes chez nous, j’en suis sûr. Les décisions économiques que prennent les européens ont donc des répercussions sur notre propre train de vie. Qui eut cru? Est-on à l’aube d’une réflexion sur un gouvernement mondial?
La première question que je me suis toujours posée lorsque les européens ont adopté leur monnaie commune est la suivante : comment peut-on adopter une monnaie unique sans que tous les pays d’Europe aient la même discipline économique, la même fiscalité, et les mêmes budgets? Je n’ai pas relu les arguments qui ont mené à cette décision, mais certains pays, comme la Grande Bretagne et les pays Scandinaves, ont toujours refusé d’adhérer à la zone euro; il doit y avoir certainement d’autres raisons que le chauvinisme régional ou le patriotisme.
Les canadiens se rappelleront qu’il y a quelques années, le Canada avait contemplé, devant la dévaluation importante de son dollar face au dollar américain (0,65 sous, à l’époque, pour 1 dollar américain), la possibilité d’adopter le dollar américain comme monnaie. Les discussions n’avaient pas duré longtemps, mais beaucoup supportaient cette option. Lorsqu’on voit comment les américains sont profondément divisés sur les façons de gérer leur économie et sur la question budgétaire, et lorsqu’on voit les choix déchirants auxquels font face les grecs, on comprend mal comment un pays peut renoncer si facilement à son unité monétaire. C’est un peu comme si le pays se mettait volontairement sous la tutelle des autres face à l’utilisation d’un de ses plus importants leviers économiques : sa monnaie. Regardons ce qui s’est passé au Brésil, et plus récemment, en Argentine. Ces pays, au bord de la faillite, ont dû dévaluer considérablement leur monnaie pour reprendre leur contrôle sur leur économie.  Ceci rend entre autres les produits exportés par ces pays plus compétitifs sur le marché mondial et encourage le tourisme.  Comment la Grèce peut-elle répondre aux commandes de l’Union européenne de sabrer dans ses dépenses lorsque les autres pays qui la composent  utilisent l’endettement de leur propre état pour relancer leur propre économie, lorsque le taux de chômage est très élevé. Si les grecs acceptent d’autres coupures, ils augmentent inexorablement leur taux de chômage, qui est déjà passablement très élevé, surtout chez les jeunes (plus de 40%). Ils maintiendront une monnaie forte, dans un pays  pauvre, incapable de relancer son économie. Donc il m’apparait que la sécession de la Grèce n’est qu’une affaire de mois. Les citoyens français et surtout les citoyens allemands vont finalement refuser de payer pour un pays dont tout le monde sait qu’il vivait au dessus de leurs moyens.
C’est une question fort complexe qu’il est difficile de maîtriser. Il y a 10 ans, plusieurs pays européens ont pris la gageure de se doter d’une monnaie unique pour créer un contre poids au dollar américain et créer une nouvelle forme de dissuasion à la guerre en Europe. En se faisant, ils ont été obligés de se faire confiance en confiant à chacun d’entre eux le mandat de maintenir une certaine discipline économique, fiscale et budgétaire. La mémoire est une faculté qui oublie en politique et les politiciens doivent se faire réélire. Les obligations morales qui sous-entendaient la gestion d’une monnaie unique ont rapidement été oubliées et on se retrouve dans la situation qu’on vit actuellement. Bientôt, tous sont d’accord pour le dire, ce sera au tour de l’Espagne, du Portugal et plusieurs mentionnent la France.
Accrochez-vous bien, car je crois que les prochains mois vont être passablement agités économiquement. Que feront les chinois? Ils approvisionnent l’Amérique et l’Europe, ils ont 1,4 milliards de personnes à nourrir. Ils ne peuvent pas se permettre de voir l’Europe en récession car c’est leur deuxième marché. Très intéressant….à suivre!!

samedi 1 octobre 2011

UN ANGE-----HOMMAGE À UNE AMIE

La vie est surtout faite de rencontres, dont certaines sont plus marquantes que d’autres.  Parmi les plus marquantes, il y a bien sûr notre conjoint(e) et nos plus grands amis, ceux qui résistent au passage du temps. D’autres rencontres, et elles sont rares,  créent des liens différents de ceux qui nous unissent avec nos grands amis et nos conjoints. Ces liens sont fondés sur le respect inconditionnel que nous avons de la personne parce que nous l’admirons. Certains appellent cela une relation « groopie ». On aime quelqu’un parce qu’on l’admire. J’avoue donc que je suis un « groopie » de sœur Hélène! Le parcours personnel  et professionnel d’Hélène s’est déroulé  dans une dimension autre que celle dans laquelle je vis. Si les anges existent, elle en est un représentant sur terre.
Récemment, Hélène a célébré son jubilé d’or (50 ans) de vie religieuse. Pour fêter cet évènement, sa grande amie et complice, Aline, nous a demandé d’écrire un petit mot. Hélène m’a demandé de partager ce petit mot avec vous. Il vous permettra de mieux connaître cette perle : mon ange!
 BONJOUR HELENE

Aujourd'hui, je me permets de vous appeler Hélène, vous ayant appelé sœur Hélène depuis que je vous connais, mais je ne vous tutoierai pas, le respect et l'admiration que j'ai pour vous m'obligent à garder une certaine distance.
Je vous ai connu dès mon arrivée à l'hôpital St-Francois d'Assise, en 1985, là où vous avez exercé votre deuxième carrière pendant de si nombreuses années, votre  première ayant toujours été étant l'adoration de Jésus et la prière. Je reviendrai la dessus.
Cette première rencontre a été déterminante pour moi car j'y ai vu une femme dynamique et engagée auprès de ses patients, avec un sourire éternel accroché dans son visage. J'ai noté la force d'attraction que vous exerciez sur vos collègues. Ces derniers ont toujours su que vous les respectiez et qu'ils pouvaient compter sur votre bienveillante attention.
Mais je vous ai surtout connue en dehors de l'hôpital. Notre véritable complicité et amitié a débuté par un coup de téléphone ou une rencontre dans un corridor de l'hôpital, je ne me rappelle plus, mais c'était pour vous supporter dans votre troisième carrière, celle où vous vous occupez des familles et des personnes démunies. C'est d'ailleurs à cette troisième carrière que vous consacrez presque tout votre temps depuis votre retraite, en compagnie de votre complice et fidèle amie, sœur Aline. C'est cet amour des plus fragiles de notre société, copié probablement sur celui que vous avez pour Jésus, qui m'ébranle le plus à chacune de nos rencontres. Je suis particulièrement heureux que nos deux rituels annuels de Noël et de Pâques vous procurent tant de joie. Je suis toujours ébahi par l'importance que vous accordez à notre geste, nous qui avons tout. Sachez que nous le faisons parce que nous vous aimons avant tout, parce que nous vous sommes fidèles et que nous adhérons  à cette cause qui vous habite depuis toujours. Sachez aussi que dans ma vie, l'amitié que vous me portez et les nombreuses prières faites en notre faveur qui en découlent sont un des trésors que je chéris le plus. J'admire cette concentration intense que je retrouve lors de chacune des prières que vous récitez au début des repas que nous prenons ensemble ou dans votre chapelle, lors des visites que nous faisons avec Liette et Pierrot. Cette admiration est autant plus grande que pour moi, la prière demeure toujours un grand mystère. C'est en vous regardant prier que je peux comprendre que Dieu existe, mais je ne connais pas encore le chemin qu'il faut prendre pour vous imiter..
Hélène, vous êtes une Grande personne. Remarquez que j'ai écrit Grande avec un "G" majuscule. Grande car vous distribuez l'amour des que vous nous regardez. La société  québécoise peut se compter chanceuse d'avoir une citoyenne de votre calibre dans ses rangs. Je vous félicite pour vos 50 ans de vie religieuse. Je ne connais pas les critères qui définissent la sainteté, mais c'est en vous observant que nous pourrions les deviner Votre fidélité à votre Dieu,  à votre congrégation, à votre grande amie et complice Aline, à votre Hôpital, à vos patients, à vos pauvres, à vos nombreux amis, et à Liette et à moi, nous émeuvent.
J'espère que Dieu vous gardera avec nous pour encore de très nombreuses années.
Je vous aime......respectueusement!

Claude