mardi 29 avril 2014

VOYAGE AU JAPON - JOUR 3 - 10 AVRIL - KAMAKURA


Note au départ : le lecteur pourra constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». Cest volontaire, pour ajouter du contenu aux descriptions du voyage.

Départ par autobus à 8h30 pour KAMAKURA, ancienne capitale du NIPPON, car on ne doit pas parler du JAPON, mais du NIPPON. Appréciée par les écrivains et les artistes, KAMAKURA abrite beaucoup de magasins dartisanat et dantiquités. La route qui mène vers cette ancienne capitale passe au travers de la toute nouvelle partie de Tokyo qui a été récupérée de la baie de Tokyo. Que de beaux bâtiments!! Le pont "ARC-EN-CIEL" qui est suspendu et comporte deux étages pourrait servir de modèle au pont Champlain.


 Après le pont, on entre à YOKOHAMA, ville totalement industrielle et portuaire. Je ne pense pas avoir vu tant d'usines sur une si grande distance. On voit ici tout le dynamisme industriel nippon.


Arrivée à  KAMAKURA, on débute les visites par celle du Grand bouddha (DAIBUTSU), un bronze géant coulé en 1252, de 13,5m de hauteur. Cest le point dintérêt principal de KAMAKURA. Elle a survécu aux raz-de-marée, typhons, incendies et tremblements de terre. Elle repose maintenant sur un socle qui peut absorber les chocs. Nous avons pu visiter lintérieur, pour 100Yen ( 1$), afin dapprécier les capacités des artisans de l’époque dembouter toutes ces pièces de bronze ensemble sans quIl ny paraisse de lextérieur et sans que la soudure nexiste. Tous les bouddhas de ressemblent parce qu'ils ont 108 signes distinctifs qui guident les artisans qui ont la fonction de les reproduire. Même si la religion la plus populaire est le SHINTOÏSME, le  Bouddhisme est très présent dans la culture japonaise. Cette religion est animiste et, pour elle, un pouvoir occulte s'incarne dans tous les êtres, animés ou non. Après le chaos initial, un couple divin à donné naissance à l'archipel nippon, puis à une foule de divinités parmi lesquelles AMATERASU, déesse du soleil, et SUSANOO, Dieu de la terre et de la civilisation. 
Après une lutte violente entre ces deux dieux, un descendant d'AMATERASU, NINIGI, reçut la mission de régner sur le Japon, et un de ses descendants, JIMMU, fut le premier empereur humain de la dynastie du YAMATO. Le but de cette religion est, pour chacun de ses adeptes, d'atteindre la grande sagesse qui est le Nirvâna. Pour c'a, il faut être réincarné plusieurs fois. Bouddha dût être réincarné plus de 500 fois! Le bouddhisme a été officiellement introduit au NIPPON par une lettre et une statuette votive envoyées au roi du YAMATO par celui  de COREE. Ce serait soit 538 ou 552 AC. La pratique du bouddhisme reste un temps limite à l'entourage du souverain. Puis elle diffuse dans la noblesse. C'est SHOTOKU TAÎSHI, régent de 574 à 622 qui élevé le bouddhisme au rang de religion d'état.
On dit cependant que les japonais naissent shintoïstes, se marient chrétiens et meurent dans le bouddhisme.
En Inde même, durant les premiers siècles de notre ère, le bouddhisme est en continuelle évolution. Les deux tendances principales sont celles du Grand Véhicule ou MAHAYANA, et celle du Véhicule des Anciens, THERAVADA, quon appelle aussi petit Véhicule, HANAYANA. La première tendance porte lemphase sur le développement d'une attitude altruiste alors que la seconde vise à une libération personnelle. Jean Marc Lechat, notre guide, est une véritable sommité sur les religions orientales.

Par la suite, on visite le temple HASE-DERA, magnifique site où des bénévoles ont planté une multitude d'arbres. On voit le TORII typique et la statue de la déesse KANNON à 11 têtes. KANNON, Dieu ou déesse de la miséricorde, qui  vient en au moins huit versions et en trente-trois incarnations officielles et qui gravite autour d'AMIDA NYORAI. Elle a parfois onze têtes (comme ici, JUICHIMEN KANNON) parfois mille bras (SENJU KANNON) et parfois, elle a une tête de cheval dans à coiffure et porte le nom de BÂTON KANNON. Elle est parmi les divinités les plus populaires aujourd'hui au NIPPON. 
Cette statue est entourée de milliers de statuettes d'enfants, des petites, moyennes et grandes. La grandeur de la statuette dépend du prix payé par le donateur!! Ces statuettes représentent les efforts mort-nés et les enfants morts en bas âge. En passant, l'avortement est interdit au Japon.
Dans ce jardin, on voit encore des cerisiers en fleurs, et aussi beaucoup d'arbres très bien entretenus. 





La vue sur KAMAKURA du haut des escaliers situés sur les terrains du temple est très belle. Cet endroit doit être complètement bondé l'été, car c'est une plage ouverte sur le        Pacifique.
On lunch dans un hôtel situé juste à côté de la plage, mais nous sommes dans une salle de congrès sans fenêtre, à manger de la nourriture occidentale!! Correct, mais décevant comme atmosphère.




L'après-midi, nous marchons sur la rue principale de WAKIMIYA-OJI, flânant, regardant les gens et regardant l'artisanat local.
En soirée, nous mangeons dans un restaurant de sushis. L'atmosphère est intéressante, mais les sushis sont très ordinaires. On vient de constater que les gens ont le droit de fumer dans les restaurants. On revit la section fumeur-non fumeur comme autrefois au Québec. Pourtant, les gens ne peuvent fumer dans les halls dhôtel, dans les trains, mais on apprendra quIls peuvent fumer dans les bars !! On a tenté de nous faire asseoir sur nos talons, le long d'une table basse, mais je ne peux absolument pas, cest la survie de mes ménisques qui est en jeu !!. Une chance qu'il y avait des places de libre au comptoir.

Encore une journée bien remplie.

lundi 14 avril 2014

VOYAGE AU JAPON - JOUR 1 et 2 - 8 et 9 avril 2014

Enfin, on y va! Mais pour y aller, il faut se taper quelques 16 heures de vol. Enfin, on y sera. Nous ne sommes pas les premiers.
Québec-Toronto sans problème. J'aime les Dash. Avion sécuritaire et confortable.
Toronto-Tokyo- on nous a suggéré de réserver des places : "Privilèges". Très très bonne idée. Ce sont les sièges devant les portes de sortie. De la place pour étendre ses jambes, se lever sans déranger personne, etc... Enfin arrive à Tokyo. Les préposés le long du trottoir roulant nous saluent en baissant la tête. Premièr contact avec ce peuple pour qui la politesse est la vertu maitresse. C'est ahurissant!!
Donc, 13 heures avant Montréal. On arrive à 14h30 le 8 avril. Il est 1h30 du matin le 8 à Montréal. Il fait soleil, 15'C
L'autoroute pour se rendre à Tokyo est rapide et non achalandée. Beaucoup de postes de péage. C'a doit coûter une fortune de rouler ici.
Les cerisiers sont en fin de floraison. Nous sommes une semaine trop tard!! Mais il en reste quand même!

Notre hôtel, le Grand Palace Hotel, est situé tout près des Jardins Impériaux. Propre, les chambres sont plus grandes que celles des hôtels à Paris. Les toilettes japonaises valent la peine d'être essayées. Jets chauds style bidet, ou style "fesses seulement". Nous ne dormons que 8 heures. Le jour est la nuit et vice vers c'a.
Retour sur les élections québécoises. Quelle surprise. Les québécois sont intelligents, que j'ai écrit dans mon blogue précédent, je n'en reviens tout simplement pas que Drainville aspire être le chef, lui qui à lui seul, à divisé si profondément le Québec!!.
Souper au "Bistro français", oui oui, c'est le nom du restaurant.  Plein de nippons qui bouffent de la nourriture à l'occidentale. C'est comme les québécois qui mangent des sushis!!. On y mange à la nord américaine. Le vin n'est vraiment pas cher comparé à l'hôtel.
Réveil le 9 avril à 7h00 car le car va quitter à 8h30. Et ici, 8h30, c'est 8h30. Tu n'es pas en retard!
Déjeuner à l'américaine très copieux avec quelques échantillons de déjeuner japonais. Beaucoup moins de choix qu'en Chine  pour les déjeuners chinois. Avant de partir, Liette et moi allons visiter le parc KOKYO HIGASHI, anciens jardins impériaux, où nous pouvons admirer les derniers cerisiers en fleurs. On remarque que presque tous les hommes sont habillés en habits noirs avec chemises blanches. Les femmes aussi sont en tailleurs noirs avec blouses blanches. Même modèle. Pas trop de variété dans les vêtements.
Premier arrêt de l'autobus, jardins KIYOSOMI. 1 temple, un lac, des cerisiers en fleurs à la fin de leur cycle de floraison. Des pins taillés.














On voit même les ouvriers les "émincer" avec une pince à sourcil.

Ils enlèvent des aiguilles des pins une par une. Beaucoup de carpes très grosses dans le petit lac. Ce sont les mêmes principes que les Jardins chinois, mais en moins impressionnant. Les jardins chinois ont beaucoup plus de bâtiments qui font partie du jardin, et l'aménagement paysager m'apparaît plus impressionnant. Reste à vérifier à la visite d'autres endroits.

 
EKO TOKYO MUSÉUM. Musée sur la ville de Tokyo. L'enveloppe du musée est vaste et un "challenge architectural". La dalle de béton qui fait proéminence tient seule. Je me demande comment elle va tenir durant les forts tremblements de terre. La structure extérieure est impressionnante et domine largement le contenu de ce  musée qui ne contient pas vraiment beaucoup d'artefacts sur la vielle,ville de Tokyo. Correct mais un peu banal.










On quitte pour aller manger dans un hôtel de GINZA. Buffet encore à majorité américaine, mais avec des pattes de çrabe. Seki-San, notre guide nipponne, nous apprend que les nippons utilisent une expression ITA DAKIMASU avant de manger, c'est un peu comme notre "bénédicité". Ils disent l'expression japonaise qui veut dire" "grand remerciement pour les animaux, poissons et plantes qui sont morts et sacrifiés pour nous nourrir". Je trouve cette manière de vivre très civilisée. Elle nous interpelle sur notre responsabilité face aux animaux qui servent à la nourriture.
Par la suite, visite du temple "MEIJI JINGU". C'est un sanctuaire Shinto célèbre dédié  á l'empereur MEIJI et à son epouse SHOKEN..

Tout au long de l'histoire du NIPPON, le shintô se rapprochera soit du bouddhisme, coït du confusianisme, mais il restera toujours lié à l'Etat et à la cour. Cette religion des âges primordiaux vénérant les KAMIKAZE, toutes les forces qui sont au dessus des hommes ordinaires, s'est difficile à définir car elle ne fait appel à aucune révélation et ne repose sur aucune table de. Loi, aucun récit fondateur. Le SHINTÔ, littéralement la voie des Dieux, puisqu'on le nomme ainsi depuis plus d'un millénaire, exprime d'abord une référence profonde pour l'incompréhensible - les forces de la nature, les morts - ainsi qu'une admiration sans borne pour la beauté sous tous. Ses aspects, particulièrement ses formes naturelles. Dans cet esprit, un arbre, un rocher, un paysage remarquable ou simplement inhabituel peuvent incarner le sacré, révéler son omniprésence, tout en le consacrant dans un sujet unique et original. La tradition veut que ces objets ou êtres hors normes et menant au divin soient signalés au regard des passants: tantôt un portique, TORII, parfois multiplié par milliers comme sur la colline de FUSHIMI INASI, comme nous le constaterons plus tard dans le voyage, tantôt une corde aux torsades imposantes, SHIMENEWA, attire l'attention et cerne le périmètre ou s'exprime l'incompréhensibleLe Shintoisme est la religion la plus pratiquée au JAPON, mais les NIPPONS ont mélangé des éléments du Christianisme, de Shintoisme et de Bouddhisme. 





L'entrée du sanctuaire est marquée d'un grand TORII fait en pin. Non loin, on retrouve des barils de saké. Les esprits aiment le saké!! . On claque des mains pour réveiller les esprits.


Belle marche dans une foret crée artificiellement par des bénévoles  qui ont planté des milliers d' arbres matures.













Puis départ vers TAKESHITA DORI, rue où les jeunes femmes japonaises se déguisent en poupée. Je n'en ai vu que trois typiques et j'ai pris la photo d'une seule. Accoutrement bizarre.on remarque que beaucoup de japonaises s'habillent avec des morceaux de vêtements qui ne " matchent" vraiment pas ensemble. C'a doit cacher d'autre chose.



















Puis fin de la journée par la visite du TOKYO GOVERNMENT METROPOLITAN OFFICE. qui sert d'hôtel de ville de la ville de Tokyo dans le quartier de SHITOKU. Monument des années fastes de 1980, où Tokyo était au sommet de son économie.

Soir, souper gastronomique par groupe de 6 devant un chef et une plaque. Très belle expérience, meilleure que Benihara!!


mardi 8 avril 2014

WOW, LES QUÉBÉCOIS SONT INTELLIGENTS

WOW, LES QUÉBÉCOIS SONT INTELLIGENTS!!

Il est 9h30, nous sommes dans l'avion qui nous mène à Tokyo. Nous en avons encore pour 6 heures. Je pressens que quelque chose se passe au Québec et je veux savoir. Je n'en peux plus. Je rencontre l'agent de bord qui parle français (il y en avait pas mal dans le vol Toronto-Yokyo) et lui demande: "Croyez-vous que le pilote pourrait s'informer des résultats électoraux du Québec?".. Où sommes-nous qu'il me dit? Je me dirige donc vers la carte interactive que chaque passager à devant lui et lui dit: "quelque part vers la fin de l'Alaska". Il me répond qu'on doit attendre d'être dans les environs du prochain contrôleur aérien. Il semble qu'on s'échange ce genre d'information entre contrôleurs. La prochaine tour sera lorsque nous serons au dessus du Japon. Vers 11h00, il passe de l'eau et je lui demande de nouveau. Il me dit: "C'est le gouvernement pas séparatiste qui a gagné." "Lequel?". Que je lui demande. "Je ne sais pas, je ne viens pas du Quebec" qu'il me répond. Alors on a commencé à faire des hypothèses, mais jamais comme les résultats que nous avons vus sur nos tablettes lorsque nous avons eu une connection wi-fi à l'hôtel. On lit que CTV a annoncé un gouvernement libéral à 8h12!!, soit 12 minutes après la fermeture des pôles électoraux. Fin le suspense!!
C'est le triomphe de l'intelligence collective. Les 31% de souverainistes se sont réfugiés dans le PQ (25%) et le PS (8). La charte à faire perdre 8% des votes souverainistes  au PQ. L'ntefrité n'a joué aucun rôle dans la campagne. Les gens veulent faire confiance à Couilard.
Ce que je considérais comme le point le plus important de la campagne, la définition de la société dans laquelle nous voulons vivre, a été le facteur prédominant de çette campagne. La démagogie à la Drainville, l'absence de compromis sur la clause de l'interdiction du port de signes ostentatoires a été un facteur majeur. Les québécois ne sont pas des personnes qui acceptent le dogmatisme. Ils préfèrent la négociation, le compromis. Le PQ n'a jamais fait la preuve qu'il pouvait faire des compromis et il a divisé profondément la société québécoise. C'est le message le plus fort que je retiens de cette campagne. Je suis fier d'être québécois. Mais Barrette ministre de la Santé...ouch!! Attachez vos tuques. Je ne peux qu'espérer qu'il nous surprenne. On ne sais jamais. Les mercenaires embrassent habituellement les causes de ceux qui les payent. Or il me semble avoir le gabarit,du mercenaire. À suivre.

jeudi 3 avril 2014

JE VOTERAI LIBÉRAL, MAIS SANS ENTHOUSIASME

Lundi je vais voter libéral, mais sans grand enthousiasme.
J’ai fait la boussole électorale de Radio Canada et mon degré d’accord avec les partis est le suivant :


Imaginez, 71% d’accord avec le parti québécois et je suis fortement en désaccord avec le projet de Charte sur la laïcité et sur la souveraineté du Québec! 

J’ai toujours été et je suis encore très social démocrate, mais plus intéressé par l’ancien ( !) programme du parti québécois. Mais pour moi, l’enjeu électoral le plus important de cette campagne est notre position face à la clause sur le port de signes dits ostentatoires par les employés de l’état. J’ai déjà exprimé mon opinion là dessus dans un blogue précédent. Cet enjeu est probablement le plus important sur lequel la population québécoise est appelée à prendre position depuis 50 ans, à part les deux référendums. Il définit la société dans laquelle nous, nos enfants et nos petits enfants vont vivre. Une société inclusive où les minorités visibles ont les mêmes privilèges, les mêmes libertés et les mêmes obligations que tous les autres citoyens. Une société qui permet les accommodements à l’intérieur de balises précises, qui feront consensus, une société qui prône l’égalité homme-femme, dans laquelle l’égalité  de la femme ne sera pas évaluée par le fait qu’elle porte ou non un hidjab. Une société dans laquelle le gouvernement ne bafouera pas les libertés fondamentales dont celle de la religion, pour des enjeux purement électoralistes. Le gourou par excellence du PQ, M. Jean-François Lisée lui-même, disait dans « Nous » s’être habitué au voile islamique et il affirmait que le Québec avait plus urgent. Il souffle le chaud et le froid. C’est la charge identitaire du PQ qui veut créer une crise où les nationalistes froids se rallieront au PQ par crainte de l’intégrisme religieux. Lorsqu’un gouvernement parle du « Nous », il y a évidemment un « Eux », les autres qui ne sont pas le « Nous » identitaire. Je refuse d’accepter que je vivrai dans une telle société. J’ai véritablement basculé lorsque madame Marois a dit qu’elle utiliserait la clause dérogatoire pour passer la loi sur la Charte sur la laïcité si jamais elle était contestée devant les tribunaux fédéraux. Utiliser un tel outil pour faire plaisir aux « Nous » au détriment des « Eux », pour un problème qui n’existe pas !! Elle a aussi finalement avoué, hier, que des femmes perdraient leur emploi si jamais elles persévéraient à porter leur voile. Nous assistons à un film d’horreur dont tous les actes se jouent devant nous depuis plusieurs mois. La seule façon de l’arrêter avant le massacre des minorités par une tronçonneuse politique est d’évacuer ce parti du gouvernement.
C’est pourquoi, même si les politiques sur la santé, l’éducation, l’économie et sur la langue du parti québécois m’interpellent plus que celles du parti libéral, ce dernier parti est le seul qui s’oppose farouchement à la clause sur l’interdiction du port des signes ostentatoires. J’admire M. Couillard là dessus. Sa position sur la clause portant sur les signes ostentatoires me semble aussi viscérale que la mienne et elle n’a pas bronchée depuis le premier jour. Lors des deux débats, il a même résisté aux attaques verbales de François Legault qui lui demandait s’il empêcherait une femme policière de porter le hidjab. La réponse politique et rapide aurait été de dire non, je ne le permettrais pas, mais on voit qu’il veut régler ces situations au cas par cas à partir des balises communes que la société québécoise se donnera en adoptant le projet de Charte sur la laïcité sans sa clause sur le port des signes ostentatoires  par les employés de l’état. Il n’a pas voulu statuer sur un problème qui ne s’est pas encore présenté, contrairement au parti Québécois qui veut statuer par une loi pour baliser un problème qui n’a jamais été précisé et quantifié.
Je voterai aussi libéral parce que le projet souverainiste du parti québécois ne bénéficiera pas d’une discussion saine et franche autour de ce que pourrait être un pays appelé QUÉBEC. À partir de l’expérience que nous avons vécue lors des débats sur la Charte de la laïcité, je ne vois pas comment la population pourra modifier un seul iota du document que produira le parti québécois sur le projet souverainiste. Imaginez, plus de 240 mémoires ont été déposés à commission parlementaire portant sur la Charte de la laïcité dont certains, par des groupes juridiques, des groupes sur la défense des droits de l’homme, des groupes académiques recommandaient des modifications qui auraient pu permettre l’adoption d’une charte amendée. Non, le démagogue en chef du parti québécois, Bernard Drainville, a refusé ne fusse que modifier une seule virgule du projet de loi. Imaginez que ce soit encore lui qui pilote le projet de consultation sur le document sur la souveraineté, et vous pouvez déduire le genre de consultation qui en résultera. Le projet souverainiste sera celui du parti québécois et personne ne pourra influencer la façon dont ce pays pourrait être constitué.
Je souhaite cependant un gouvernement libéral minoritaire. Ceci permettra à la population du Québec de mieux connaître monsieur Couillard, de voir comment il se débrouille en éducation, santé, économie et comment il entend défendre la culture et la langue française, de loin son point le plus faible de cette campagne électorale. Je ne crois pas qu’on puisse se permettre de relâcher  la tension d’un seul cran sur ce sujet ; la menace à la survie de la langue française en Amérique est réelle et mérite qu’on s’y attaque fermement.

Lundi, ce sera une des journées les plus importantes pour le Québec du futur. Bon vote !