jeudi 29 décembre 2011

KUSADASI- EPHESE (Turquie)-MARDI 18 OCTOBRE -

Enfin il fait beau!! Le soleil est au rendez-vous mais la température est toujours froide. La ville de Kusadasi est un ancien village de pêcheurs qui s'est peu a peu transformé en village presque exclusivement touristique. La population est de 50,000 habitants  l'hiver et monte à 300,000 durant la saison touristique. Il n'y a rien à visiter ici, sauf les magasins !!. C’est en fait un marché moderne à ciel ouvert. La majorité des commerces sont des lieux où on vend des objets de luxe, mais "des faux", et plusieurs bijouteries. En regardant les commerces où il se vend de faux sacs à main, on se demande si les bijoux sont aussi des faux ! Un de ces commerçants nous a emmené dans son magasin "spécial" où de fausses sacoches et sacs Louis Vutton, Gucci, Burburrey, etc. s'entassent sur les étagères. La qualité semble être au rendez-vous car au toucher, c'a ne semble pas être du vinyle, mais du cuir très souple. Mais nous ne sommes pas intéressés. C'est vraiment le paradis du faux shopping. Pour 250$, on pourrait se procurer un faux sac à main Burburrey qui se vend 2500$ dans les vraies boutiques. Alors je vous le demande, pourquoi les gens paient-ils pour se procurer un brai sac à main? Les européens ont découvert cette ville, à cause de son beau temps, à cause de ses plages magnifiques, et parce que l'immobilier est beaucoup moins cher que le long de la Méditéranée. Les Allemands, les Russes et les Irlandais sont les principaux acheteurs de résidences d’été, dans l'ordre. On voit des milliers de petites maisonnettes, dans l'autobus qui nous amène à Ephèse. Les Turcs qui y vivent doivent subir la hausse du coût de l'immobilier et vivent donc à Smyrna, qui est située à une cinquantaine de km de Kubalasi. 

Nous avions déjà visité cette ville ancienne il y a 3 ans, mais c'était au mois de novembre. La saison touristique était sur le point de se terminer. Aujourd'hui, je ne crois pas avoir jamais vu autant de monde sur un site historique en même temps! Il y avait 3 bateaux dans le port de Kusadasi ce matin, et notre guide nous dit qu'il y en avait un autre dans la vile de Smyrna, en plus des Turcs qui font aussi la visite du site ( Smyrna compte 3 millions d'habitants). À Éphèse, on a terminé les recherches de nouvelles ruines, car il doit en avoir encore des milliers qui sont toujours enfouies. Les Turcs se concentrent maintenant sur la reconstruction des temples et autres structures d'intérêt.                                                                AVEZ-VOUS DÉJÀ VU AUTANT DE MONDE?
                         
Les plus connus sont évidemment la bibliothèque, le temple d'Adrien, les toilettes( !), le bordel( !) et le stade. Mais ils ont reconstruit plusieurs colonnes le long de la voie principale et, si on a assez d'imagination, on peut s’imaginer la population déambulant sur des trottoirs qui étaient couverts à l’époque, le long des rues encadrées de colonnades et de statues, circulant au travers les marchés, les temples, la bibliothèque, le bordel, les toilettes, le stade, etc... 








                                   MAGNIFIQUE BIBLIOTHÈQUE D'ÉPHÈSE







                                                                                                                                        

                                                                                                                     TEMPLE D'ADRIEN
Le stade compte 14,000 places, et est encore utilisé au moins 4 fois par année. 



Au cours de notre excursion, nous avons pu visiter les terrasses, ouvertes depuis 3 ans. C'est un projet  Austro-Turc de 35 millions d'Euros. Les résultats sont déjà impressionnants. Il s'agit de la reconstruction des demeures des riches éphésiens, dont les maisons pouvaient compter de 12 à 16 pièces, étendues autour      TERRASSES                                                 d'un atrium et sur plusieurs étages. Les décorations devaient être magnifiques, si on se fie au peu que nous avons pu voir. Le système de chauffage était passablement avancé, tout comme les toilettes. Content d'avoir pu contempler de nouveau ces merveilles, mais si je reviens une prochaine fois, je prendrai un audio guide, et viendrai une journée ou il y a moins de monde!!


On commence à beaucoup se plaire dans ce petit bateau. Les employés sont gentils, le est exemplaire et la nourriture, vraiment très bonne, à quelques exceptions près

mardi 27 décembre 2011

KAVALLA - PHILIPPI - (Grèce)-LUNDI 17 OCTOBRE -

Le bateau a roulé et tangué toute la nuit. Le sommeil a été rare!!



Mon Dieu qu'il ne fait pas beau et que c'est froid!!
Le bateau a roulé et tangué toute la nuit. Le sommeil a été rare!!
La tuque et le foulard ont été de mise toute la journée, il est probable qu'il faisait entre 3 et 5'C, avec un vent assez fort.




                                            IL FAISAIT FROID!!



Visite des ruines de PHILIPPI, ville antique de quelque 60,000 habitants, sur laquelle ont été construites plusieurs églises chrétiennes, suite aux visites de Paul, dont on peut d’ailleurs visiter la prison dans laquelle il fut incarcéré pour 1 journée (!). Philippi  est un champ de ruines où il y a pas très peu de reconstruction, comparé à Éphèse. 

À l’exception des ruines des églises chrétiennes qui se tiennent encore debout, il n’y a presque aucune colonne qui a été « remontée » ou temple, qui a été reconstruit. Il faut donc beaucoup d'imagination pour envisager comment vivait les gens dans cette ville antique, nommée en l'honneur de Philippe, père d'Alexandre le Grand. On peut marcher sur la rue principale, imaginer l'immense marché qui y était situé, et envisager l'envergure des 4 églises chrétiennes qui y furent construites. 

Le Théâtre est petit et toujours fonctionnel. Notre guide était très renseignée et intéressante. Avec un bon guide, il vaut la peine de visiter ces ruines, si ce n'est que pour comparer à l'envergure des travaux qui furent entrepris â Éphèse, ville où nous serons demain.


RUINES D'UNE ÉGLISE CHRÉTIENNE - ON REMARQUE QUE LES COLONNES ET LES ARCS PROVIENNENT D'ANCIENS TEMPLES ROMAINS

mercredi 21 décembre 2011

MESSAGE DE REMERCIEMENT DE MON ANGE

Je vous ai déjà parlé de nos amies les soeurs de Saint-François d'Assise, Aline et Hélène.
Le 1ier octobre dernier, je signais un blogue intitulé: UN ANGE----HOMMAGE À UNE AMIE, blogue dans lequel je vous avouais mon amour de cette personne qui a consacré sa vie d'abord à Dieu, à sa communauté, aux malades de Saint-François d'Assise et maintenant, depuis sa retraite, aux pauvres et aux démunis. De toutes façons, malgré ses fonctions d'infirmière, elle a toujours travaillé pour aider les plus démunis d'entre nous.
Dernièrement, elle célébrait ses 50 ans de vie religieuse. Liette et moi avons participé à cette fête très humblement et nous avons reçu un petit mot de remerciement d'Hélène. Je veux le partager avec vous  car, comme je le disais le 1ier octobre, elle a une façon de parler de Dieu qui me fascine. Voici ce que je disais entre autre le 1ier octobre dernier:
"J'admire cette concentration intense que je retrouve lors de chacune des prières que vous récitez au début des repas que nous prenons ensemble ou dans votre chapelle, lors des visites que nous faisons avec Liette et Pierrot. Cette admiration est autant plus grande que pour moi, la prière demeure toujours un grand mystère. C'est en vous regardant prier que je peux comprendre que Dieu existe, mais je ne connais pas encore le chemin qu'il faut prendre pour vous imiter."

Je continue d'y travailler: je lis actuellement un livre d'un Jésuite théologien appelé Bernard Sesbouë intitulé: "CROIRE". Vraiment très intéresssant et très terre à terre. Je vous en reparlerai plus tard.
MAINTENANT, VOICI LE MOT DE REMERCIEMENT D'HÉLÈNE
Un fraternel bonsoir Liette et Claude !
        Je viens vous remercier pour les bons voeux exprimés à l’occasion de mes Noces d’Or. Votre amitié m’a comblée au-delà de mes désirs.
        Il y a 52 ans je répondais à l’appel du Seigneur qui me disait  ¨Viens à ma suite Hélène, j’ai ouvert pour toi un chemin de vie¨.
         Le bonheur, je l’ai trouvé dans le don de moi-même au Seigneur et au service de ma Communauté, des malades, des pauvres et des réfugiés.  Que de grâces reçues !
        Le Bon Dieu a placé sur ma route des personnes comme vous qui m’ont soutenue par la prière, l’entraide, la joie de vivre,  l’amour inconditionnel, etc.  Merci d’avoir été là et d’y être encore aujourd’hui.  J’essaierai encore de garder grand’ ouverte la porte de mon cœur car je sais qu’Il y a un Dieu d’amour qui se tient tout proche de tous ceux et celles que j’aime.
        Priez pour moi afin que je sois toujours comme Dieu le veut.
        Merci encore pour ces bons mots, ces magnifiques cartes, ces cadeaux qui sont pour moi des gages de communion dans l’amour.

samedi 17 décembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL)- DIMANCHE 16 OCTOBRE


Le Dimanche 16 octobre, il fait toujours froid et il pleut toujours sur Istanbul. C’est la journée du marathon Euro-Asie à Istanbul. Toutes les routes sont fermées dans les quartiers touristiques. Il n'y a personne lorsque nous sortons du bateau, c'est vraiment un étrange sentiment que d'être dans une ville de 15 millions d'habitants et ne voir personne. Nous prenons le tramway pour nous rendre à Eminönü. De là, nous marchons vers la mosquée de Sulimanye (Sulimanye le magnifique), magnifique mosquée construite par le grand architecte turc Siman. Elle fait compétition à la grande mosquée bleue.
mosquée de Sulimanye
Domaine préservé, entourée d'un mur,     avec son caravansérail préservé, elle domine sa colline (1 des 7 d'Istanbul). J'aime beaucoup l'atmosphère feutrée qu'on retrouve dans une mosquée. D'abord, il n'y a pas de bruit car il y a du tapis partout, et on n'est pas dérangé par les "fioritures", dorures, tableaux et sculptures qu'on retrouve dans les églises catholiques. On ne regarde que l'architecture, des mosaïques de toutes couleurs et les vitraux, avec une sensation de grand volume, à cause de la hauteur du dôme, qui est très haut. L'architecture est impressionnante. Comment on a pu construite un tel dôme qui repose sur deux demi-coupoles au XIIième siècle est un mystère. 10,000 esclaves y auraient travaillé, dont 1200 sont morts durant la construction. Ceux qui ont survécu ont eu la liberté. Eux connaissent le prix de la liberté!! Il n'y a rien comme un thé turc pour se réchauffer. On retrouve partout dans la ville ces "cafés" ou on sert le café et le thé. Pas cher et bon. Par la suite, on retourne au port à pied en passant par le Grand Bazar qui est fermé (le dimanche). Mais toutes les échoppes autour sont ouvertes de telle sorte qu'on ne s'aperçoit pas que le bazar est fermé. De plus, plusieurs s'improvisent commerçants du dimanche en ne présentant que quelques produits sur une petite table, ou carrément à même le sol, déposé sur un journal qui est mouillé car il pleut!!. Que de commerces, mon Dieu que de commerces. Mais je ne crois pas que ce qui est offert soit de la très bonne qualité, contrairement â ce qu'on pourrait retrouver dans le Grand Bazar. Je crois que c'est plutôt le marche pour les stambouliotes. Je n'ai jamais vu autant d'imitations de produits de luxe que dans ce bazar. Toutes les sacoches, tous les chandails, T-shifts, polos, chemises, etc de toutes les marques connues sont vendues. À partir d'un moment, c'est étourdissant de voir tant de monde. Il y a même des coins où des revendeurs vendent des produits usagés, et il y a des acheteurs. Pour 2-3 livres (1,5$C), on peut s'acheter une paire de souliers usagés. J'ai vu un monsieur essayer une paire, sous la pluie, et conclure son achat. Il faut se rappeler que la très grande majorité de cette population est pauvre, alors c'est très bien que les gens trouvent un marché pour leurs produits usagés et puissent les recycler en les revendant à d'autres. Une fois sorti de ce labyrinthe qu'est le marché, on retrouve le port et, marathon aidant, pour retourner au bateau,  on doit traverser le pont Galata à pied.
 Ceci me donne la chance de pouvoir apprécier l'importance du nombre de pêcheurs le long de la balustrade du pont. À chaque centimètre de la balustrade du pont, on retrouve un pêcheur. Et ces gens prennent du poisson. Je crois que c'est du bar. Le bar que nous avons mangé il y a trois jours provenait probablement d'un de ces pêcheurs! Arrivé à l'autre bout du pont,  on prend le funiculaire vers la rue Istakal où nous souhaitons visiter le musée Pera, l'hôtel du même nom et la galerie "le Galerist". Le musée est un peu décevant, mais son thème est original. Il présente les peintures faites par les peintres à la solde des ambassadeurs des pays européens qui vivaient  PÊCHEURS SUR LE PONT GALATA              à Istanbul, au XVIIIième. L'objectif de ces
peintures était  d’illustrer la vie quotidienne à Istanbul et en Turquie, et surtout la vie du Sultan. Il faut tenter de se reporter à cette période, où il n'y avait pas de moyens de communication autre que le papier, le cheval et le bateau. Comment en effet mieux décrire la vie d'une société totalement différente de la société européenne afin de la présenter aux monarques européens, autrement que par la peinture? L'Europe de cette époque était fascinée par cette société turque, L'HÔTEL PERA                                              très puissante sur le plan économique et militaire. Les ambassadeurs de ce temps avaient une belle vie, du moins si on se fie aux peintures qui sont exposées. Puis on prend un autre thé à L'HÔTEL PERA, hôtel mythique du XIXème à Istanbul où logeaient les passagers de l'Orient Express. Hôtel de luxe, complètement rénové, avec une salle de thé toute en marbre. Impossible de trouver la galerie d'art "The Galerist", enfin! Le nom des rues n'est pas toujours écrit. On découvre sur Istakal un restaurant où on sert le brunch à la turque. Comme il y a beaucoup de turcs on se laisse tenter. Vraiment bien, diversifié et pas cher. Un autre thé turc et encore des pâtisseries baklava!! En redescendant vers Karaköy par le funiculaire, on jase avec une jeune stambouliote qui semble l'apprécier. Elle apprécie surtout pouvoir parler anglais, qu'elle étudie à l'American College. Puis, toujours sous la pluie et dans le froid, on s'arrête au musée d'art contemporain "Istanbul Modern", qui est tout à coté de l'endroit où est amarré notre bateau. Musée Intéressant, mais sans plus. Beaucoup de jeunes visitent le musée, signe d'un intérêt pour l'art moderne et un peu "sauté". Puis, on dit adieu à Istanbul, notre bateau quittant la rade et, par le Bosphore, se dirige vers la mer Égée, où nous serons à Philippi, en Grèce, demain. Reviendra-t-on à Istanbul? Probablement car je veux découvrir ce pays magnifique où les gens sont si chaleureux, et où l'histoire est si présente.

exposition de soldats  de plomb au musée d'art moderne

ISTANBUL (ISTAMBOUL) - SAMEDI 15 OCTOBRE


Il fait toujours froid et il pleut à Istanbul: il aurait été intéressant de connaitre la ville sous le soleil. Ce sera probablement pour une prochaine fois. Ce samedi, nous allons découvrir notre bateau, l'Insignia, bateau de 600 passagers de la ligne Oceania. Ces petits bateaux vont dans presque tous les ports qui les accueillent, contrairement aux immenses bateaux qui ne peuvent aller partout, principalement parce que le tirant d'eau requis est plus important que la profondeur de la mer dans le port. Cette ligne offre aussi un ou plusieurs séjours de 2 jours et plus lors d'escales dans des villes particulièrement intéressantes. Pour cette croisière, ce sera Istanbul et Florence. Les chambres sont plus petites que celles que nous avions lors de nos croisières sur les bateaux de la ligne Princess, Holland ou Cunard; ce sera la seule déception de cette croisière. C'est un vieux bateau qui fut rénové. Le sentiment d'être peu nombreux sur le bateau est très intéressant. Jamais de lignes, peu de monde.  La nourriture sur ce bateau sera magnifique tout le long de la croisière.
La journée se passe à découvrir ce petit bateau.

lundi 21 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL)- 14 OCTOBRE - PM -

De retour à Eminönü, on prend deux bateaux navettes pour se rendre visiter le palais de Dolmabahce, "le Topkapi moderne". D'abord une navette d' Eminönü à Usküdar, sur la rive asiatique, puis, d'Usküdar à Besiktas. Usküdar sera notre seule incursion sur le territoire asiatique de cette magnifique ville. Pour payer le prix du passage de ces navettes fluviales, on paie le même prix que pour l'autobus, et on utilise la même carte magnétique. Il est très facile de remettre de l'argent dans la carte magnétique AKBIL. Les instructions sont claires et faciles à suivre. On en retrouve dans tous les terminus importants. Ces bateaux-navettes, d’un tonnage assez important, font ces allers-retours continuellement, transportant des milliers de passagers.

Arrivé à Besiktas, on marche vers le palais. Très longue attente. D'abord pour acheter le billet sur lequel est écrit l'heure à laquelle on aura droit d'entrer visiter le palais (20 min.), puis attente dans l'escalier du palais. Nous éprouvons une grande frustration de voir tous les tours entrer avant nous qui avons aussi payé pour nos billets. Bizarre de politique. Après un autre 30 minutes d'attente, c’est par groupe de 50 que nous  visitons le palais accompagné d'un guide. Les pièces sont meublées, ce qui nous donne un aperçu de l'opulence de l'époque. C'est un mini Versailles, avec ses quelques 300 pièces. La pièce de résistance est le hall d'entrée, avec PALAIS DE DOLMABAHCE - vu de la navette  son lustre de 4,5 tonnes.  C'est le sultan Abdhul Medil qui le fit construire en 1843 pour couper court aux rumeurs sur le déclin militaire et financier de l'empire ottoman.
             ENTRÉE DU PALAIS                                                                       PALAIS
C'est un somptueux palais de style européen. La visite est très intéressante car elle permet de voir le Selamik, où se trouvent les pièces d'apparat, parmi lesquelles les appartements privés du Sultan, et les pièces où il tenait ses réceptions. On ne peut pas prendre de photos à l'intérieur du palais mais j'ai trouvé la salle de réception sur Internet: la voila
Puis, après un autre 15 minutes d'attente, on visite le Harem, beaucoup moins somptueux, où se trouve entre autre la chambre où est décédé Ataturk. Il vécut les quatre dernières années de sa vie à Istanbul, probablement pour bénéficier des soins médicaux que sa cirrhose nécessitait. Aux questions que je posais sur les causes de sa cirrhose : aucune réponse. Les héros n’ont-ils pas de défauts! Anecdote intéressante, sur le lit, est étendu le drapeau turc;  nous avons vu une jeune fille qui contemplait le lit du père de la Turquie moderne, et qui était près de pleurer. SALLE DE RÉCEPTION - PALAIS DE DOLMABAHCE On pouvait imaginer qu'elle pleurait celui qui a entre autre libère les femmes de leur piège vestimentaire. Je me demande ce que penserait Ataturk de ce qu'il voit actuellement dans son pays. Retour à pied vers Kabatas, où nous prenons un autre funiculaire pour remonter vers la place Taksim, et redescendons vers notre Hotel. Que de monde!!!
Vers 19h00, nous prenons le taxi pour se rendre à un restaurant recommandé par l'hôtel, sur les bords du Bosphore. Ce Resto est situé près du pont du Bosphore, aussi appelé pont Ataturk. Après 45 minutes dans le taxi, nous n'avions pas fait la moitié du chemin!! Vois croyez que le trafic est lourd chez vous, venez à Istanbul un vendredi soir à 19h00 et vous verrez ce que c'est que de rouler à 2 km à l'heure. Nous sommes donc revenus par la place Taksim, descendant Istakal à pied pour finalement trouver un restaurant dans le style trappe à touristes!! Correct, mais rien de plus. Belle fin de journée!!

mardi 15 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) -VENDREDI 14 OCTOBRE - suite

 Journée très pluvieuse, et très froide. Il semblerait qu’Istanbul compte 300/365 jours ensolleillés. Nous avons frappé 5 des 65 jours de mauvais temps!.Descente vers la station du funiculaire par le tramway, puis, descente vers Karaköy par le funiculaire jusqu'à Eminönü. Cet endroit est le terminus d’autobus et de navettes fluviales le plus important d’Istanbul. Le tramway moderne y passe aussi. Nous aurions pu prendre un taxi, qui sont si peu dispendieux, mais nous préférons habituellement utiliser les transports en commun. Nous prenons donc  l'autobus 32 pour aller à l'église Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye Müsesi). Cette église, à  visiter absolument, se situe dans le quartier Edirnekapi, localisé assez loin des quartiers touristiques. C’est toujours dans les autobus des villes qu’on visite, qu’on sent et découvre la véritable atmosphère d’une ville.  Dans cet autobus, où il n’y a aucun touriste, on y retrouve alors des turcs qui travaillent et demeurent hors des quartiers touristiques, dont les femmes. Plus on s’éloigne du quartier Sultanahmet, quartier touristique par excellence, plus on voit de femmes qui portent le Niqab, c’est-à-dire une longue robe de type soutane toute noire, qui les recouvrent entièrement.
Certaines ne montrent que leurs yeux, d’autres, les yeux et le nez. Elles côtoient d'autres femmes qui sont habillées de façon très occidentales. Ces femmes ne portent cependant pas des jupes courtes ou des gilets décolletés, du moins dans cet autobus. Je m’interroge donc sur les possibles frictions qui doivent survenir entre ces deux groupes de femmes car le port du Niqab est un message en soi. La société turque est laïque depuis Ataturk. Maintenant, il y a donc une pression d'une "droite" religieuse, pour utiliser une expression américaine, qui veut remplacer la société laïque par une société islamique. Il est probable que la première action « future » sera de remplacer le code civil par la « Charia », particulièrement pour tout ce qui concerne les affaires familiales. J'ai lu que le premier ministre actuel, qui vient d'être réélu avec une écrasante majorité, vient de cette droite religieuse. Sa femme serait voilée. Mais il est assez habile pour diriger dans le centre, en défendant graduellement certaines pratiques occidentales qui vont à l’encontre du Coran. On me dit que maintenant, il n'y a plus de cafés terrasse extérieurs qui vendent de l'alcool. C'est un symbole. Par contre, je ne peux concevoir que l’échantillonnage de la société moderne et laïque turque que j'ai vue déferler par dizaine de milliers sur la rue Istikal, se plierait à une société religieuse rigide...mais qui suis-je pour dire cela? Il y a 73 millions de turcs : qui sont-ils et que désirent-ils?
Revenons à l'église  Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye Müsesi). Petit bijou d'église de style byzantin, dont les fresques ont toutes été conservées admirablement.
En effet, à l’instar de Haga Sophia, les musulmans ont converti cette église en mosquée, recouvrant les fresques de plâtre. Ce processus de conservation a permis une restauration plus facile des fresques, et on peut dire qu'on les admire dans leur état neuf. Seules celles qui ont été démolies par la chute de leur matériau de support lors des nombreux tremblements de terre que la Turquie a subi, sont dans un état lamentable, mais il y en a peu. Cette église possède sans doute les plus belles mosaïques et fresques byzantines au monde. Toutes ces fresques décrivent l'histoire de Jésus. À cette époque, les personnes étaient illettrées et elles ne possédaient pas d'image ou de peinture à la maison. Les seules images que ces personnes voyaient dans leur vie étaient ces fresques qui représentaient Jésus, Marie, Joseph, les apôtres, les saints, etc... L'effet devait être saisissant pour le peuple du XIVième siècle après JC. Belle petite église donc, dans l'ancienne campagne d'Istanbul, tout près du mur de Théodose, fortification bâtie en 413 AD, qui protégeait la vieille ville d'une invasion venant de l’est. Ce mur est toujours existant et vaut la peine d'être vu. L'architecture autour est constituée de maisons en bois, presque toutes avec des oriels. En nous dirigeant vers la mosquée Mihrimah Sultan, construite par le sultan Soliman le Magnifique, pour sa fille préférée, nous visitons le mur de Théodose, construit pour arrêter les invasions en provenance de l'Ouest.
Ce mur impressionnant isolait la Corne D'Or du reste de l'empire, au VIième siècle. Puis la mosquée Mihrimah Sultan, magnifique mosquée, toute illuminée, et surtout, avec peu de personnes qui visitent ou qui prient. On a une impression de grand calme. À l'instar de nos églises, on peut se réfugier dans les mosquées pour échapper au chaos des grandes villes et retrouver quelques instants de calme et de silence. De retour en bus, on passe devant une cinquantaine de commerces vendant et fabriquant  des robes de mariées.
Sur trois étages, on assiste à une présentation en vitrine de toutes ces créations qui s'allongent sur plus de deux blocs de long, de part et d'autre de cette grande artère. Je me demande ce qu'en pensent les femmes qui portent le Niqab, lorsqu'elles regardent ces belles robes de mariées blanches!.
La suite de la journée: les navettes fluviales et le Palais de Dolmabahce - prochain blogue

samedi 12 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) - 13 octobre 2011


La journée débute à la place Taksim, là où se trouve entre autre le monument à la mémoire d’Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, de son vrai nom Mustapha Kemal. Ataturk est devenu son nom: "le Grand Turc". Puis nous descendons la rue Istiklal que nous avions découvert la veille,  en tramway. Un des plus vieux tramway d'Europe. Le maire Labaume (de Québec) serait content(!), mais il serait encore plus content de voir le tram moderne qui roule de Kabatas, dans le quartier Beyoglu, jusqu'à Mithapsaça, dans la banlieue ouest d'Istanboul. Une pure merveille, mais bondé de monde aux heures de pointe; on se croirait au Japon!. Nous utilisons une carte magnétique appelée AKBIL, pour payer nos passages de transport en commun. Cette carte permet aussi de payer ses passages dans les navettes fluviales, qui relient la Corne d’Or à Beyoglu, et la côte européenne à la côte asiatique de la ville. Pour se rendre dans le quartier Sultanahmet, nous          Tour Galata                                        descondons à pied vers la base du pont de Galata, dans le quartier Karolÿ . En passant, on visite la tour du même nom, ancienne tour de défense génoise, vaut la peine d'être visitée uniquement pour contempler la vue imprenable à 360’ sur Istanboul.
Vue du quartier de Sultanahmet - très à gauche: Topkapi - Gauche: Haga Sophia-Droite: Mosquée Bleue (6 minarets)
En descendant à pied vers Karaköy, on peut contempler un peu plus l'architecture d'Istanboul, du moins dans ce quartier. De très nombreux oriels font partie des maisons. Quelques unes sont cependant très délabrées.

Maisons avec oriels, rue Galipdede, en descendant vers Galata


Nous prenons le tramway moderne de la station de Karaköy, à la base nord du pont de Galata, au pied du quartier de Beyoglu, vers Sultanähmet, où nous redécouvrons avec plaisir la Mosquée Bleue et Haga Sophia, appelée Sainte-Sophie.
 Il me semble que Haga Sophia, est plus intéressante que la Mosquée Bleue, qui est en fait un lieu de prière actif, avec ses milliers de carreaux de céramiques bleus d'Isnik, qui sont beaux à regarder, mais dont il est difficile d'apprécier l'art, étant donnée la distance où on doit les regarder.


Mosquée Bleue

Haga Sophia
Se retrouver dans Haga Sophia, c’est un peu un voyage dans le temps et au travers des empires qui ont conquis Istanbul. C’est le symbole de la résilience de la ville.On peut remercier les différents sultans qui ont  présidé aux destinées de la ville d’avoir recouvert de plâtre les icônes byzantines de l’ancienne cathédrale en la transformant en mosquée, nous permettant ainsi de les redécouvrir mille ans après dans un état presque neuf. On peut aussi apprécier que ces sultans n’aient pas détruit ce lieu mythique pour effacer toute trace de la chrétienté. Il faut se replacer dans le temps des croisades, et de leur probable boucherie, pour apprécier le fait que les Turcs, vainqueurs, n’aient pas détruit tous les symboles religieux des vaincus. Finalement, il faut apprécier le talent des architectes qui ont permis à ce monument historique de résister à tous les tremblements de terre qui ont frapé cette partie du continent. On n’a qu’à visiter les autres sites archéologiques pour constater l’ampleur des dégâts causés par ces tremblements de terre (nota bene : durant notre visite, un tremblement de terre d’une amplitude de 7,2 a secoué la partie kurde de la Turquie, faisant plus de 400 morts).

Nous avons déjeuné dans un lieu apprécié des Stambouliotes appelé
Tarihi Sultanähmet.
Cet endroit ne sert que des saucisses aplaties, accompagnées de frites et de salade. Bondé de touristes, mais aussi de Stambouliotes. J'ai goûté à mon premier Aryan, cette boisson qui accompagne bien ce genre de nourriture. Il s'agit en fait de yogourt un peu caillé, donc à goût amer. Correct de l'avoir goutté, mais ce sera la première et la dernière fois! Pour le dessert, un autre endroit favori des Stambouliotes, le Cigdem, sur la rue Alemdar Cad, une pâtisserie où on consomme évidemment les fameux Baklavas qui sont présentés de toutes les façons. Chacun a son nom, mais nous, on les pointe du doigt en tentant vainement de deviner leurs particularités.
Nous nous dirigeons ensuite vers la "Citerne-Basilique", lieu magique souterrain avec sa forêt de colonnes, ses têtes de Méduse et ses énormes carpes. Cette citerne, découverte au XVIième siècle, fut construite à l'origine pour stocker l'eau du grand palais de Byzance.
 La visite de ces deux mosquées, l'actuelle et l'ancienne, de la citerne, prend toute la journée si on veut aussi se perdre un peu dans l'environnement du quartier, prendre le thé, et prendre le temps de déjeuner. Ceux qui ajoutent Topkapi à ce mennu doivent en perdre un peu!.

Pour  l'apéro, nous nous sommes trouvés une terrasse en coin avec une vue imprenable sur Haga Sophia et le quartier de Beyoglu. Retour par le tramway, arrêt à Beyoglu pour y prendre le funiculaire  le plus vieux du continent, afin de remonter à la base de la rue Istikal, où nous marchons vers notre hôtel. Les transports publics sont vraiment excellents, et très peu dispendieux. Chaque utilisation coûte à peu près 1$C. Notre concierge nous a recommandé le restaurant Kivahan pour le souper, réputé pour ses spécialités turques. Situé à la place Galata, tout à côté de la tour du même nom. L’accueil est cordial et amical. On remet notre sort entre les mains du serveur qui nous apporte un assortiment de mezze turcs, qui étaient tous excellents. Mais l'assortiment de plats principaux est un peu décevant: tous ces plats goûtent tous à peu près la même chose. Ils sont tous faits à base de viande hachée, de l'agneau probablement. C'est le mélange qui accompagne la viande qui modifie le gout. C'est vraiment de la nourriture santé, mais à la longue, on se tanne de ce goût. J’aurais souhaité goûter à des mets plus aromatisés par des herbes ou des épices orientales. Pour éviter de remonter à pied vers notre hôtel, nous descendons à pied jusqu'au pied du funiculaire Meydani, qu'on utilise pour remonter cette côte abrupte du quartier Beyoglu, facilitant ainsi notre retour à l'hôtel.

lundi 7 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) – 12 et 13 octobre

Orhan Pamuk, le célèbre écrivain turc, gagnant du prix Nobel de la littérature en 2006, a écrit une biographie où il décrit sa vile natale, intitulée « ISTANBUL – souvenirs d’une ville ». Dans la citation qui accompagne généralement tout livre qui se respecte et qu’on retrouve avant la première page, il cède la place à Ahmet Rasim qui écrit : « La beauté d’un paysage réside dans sa tristesse ».
Je ne suis pas d’accord avec cette citation. De façon générale, au Québec,et dans plusieurs villes et régions que nous avons visitées, les paysages ne sont pas tristes, surtout lors d’une belle journée ensoleillée d’hiver. Mais pour Istanbul, je crois que cette citation s’applique. Il est vrai que cette ville est un peu triste : on ne voit pas beaucoup de personnes habillées avec des couleurs vives, beaucoup des bâtiments sont encore sales et délabrés….et nous avons eu un temps froid, gris et il a plu assez souvent lors des 5 journées où nous y avons séjourné. L'aéroport d’Istanbul (Ataturk) (on retrouve le nom, les photos, portraits, statues de ce grand turc partout à Istanbul et en Turquie, nous y reviendrons) se trouve à 28 km du centre de la ville et notre hôtel se situe dans le quartier de Beyoglu, ancienne colonie gênoise de Galata. La ville d’Istanbul est la seule ville au monde qui se situe sur deux continents : une petite partie, comprenant la vieille ville (la Corne d’Or) et le quartier où se situe  notre hôtel, sur le continent européen, et une grande partie, sur le continent asiatique. Les deux ponts majeurs qui relient la Corne d’Or au quartier « moderne » de Beyoglu sont les ponts de Galata et le pont Ataturk(!). C’est le Bosphore qui sépare la ville entre ses deux continents.

Il est préférable de prendre le taxi pour se rendre de l’aéroport à son hôtel. Ils sont peu dispendieux. Cependant, comme la ville est compliquée et que les chauffeurs ne parlent pas l’anglais, il faut habituellement avoir en sa possession les indications écrites en turc pour se rendre à notre destination. Information importante : les chauffeurs turcs ne connaissent pas la peur!, mais les routes sont modernes et sécuritaires. Notre hôtel se situe un peu en haut de la tour Galata, dans un ancien monastère des franciscains rénové. L'hôtel est magnifique: Tomtom suites. Tout est moderne et propre. Service à l'entrée impeccable. Le directeur parle même le français,  tout comme un autre employé de la réception. Lorsqu’on lit un peu l’histoire de la ville, le français fut longtemps la langue de la diplomatie utilisée par les turcs
Toute la ville, que ce soit la Corne d’Or ou le quartier Beyoglu, est construite dans une colline, avec des pentes raides. Notre première rencontre avec les Stambouliotes se fait sur la rue Istiklal, la Rambla des Stambouliotes . Plus la soirée avance, plus il y a de monde. On se croirait en Espagne, sauf que les  Stambouliotes dinent plus tôt. La rue est située dans un quartier où on retrouve la presque totalité des anciennes ambassades, maintenant converties en consulat. La rue comporte de nombreux commerces avec des produits multiples. De la "guenille" habituelle, aux souliers, aux antiquaires, aux multiples restaurants, bars, bijouteries, bouquineries, etc...il n'y a pas un espace de cette rue qui ne soit pas commercial. Beaucoup d'atmosphère. En prime, circule sur cette rue le plus vieux tramway d'Europe, qui transporte les gens de la place Taksim au funiculaire. Ma première constatation: très peu de femmes complètement voilées (Niqab), et peu de hijab: à peine quelques unes.
Au contraire, les femmes d'Istanboul sont habillées et coiffées à l'européenne. Les jeunes hommes sont aussi habillés  à l'européenne. Difficile de s'imaginer qu'un jour ce pays se radicaliserait dans un islamisme fondamentaliste. Il est possible que la situation soit différente dans une autre partie de cette ville de 15 millions d'habitants, ce que nous constaterons un autre jour.  Autre caractéristique, les traits de visage des Stambouliotes sont durs, quelque soit leur sexe.
En explorant la rue,  nous entrons par hasard dans le marché aux poissonx: Le Balik Pazar. Là, tous les gérants de ces étals, tous adjacents à des restaurants, nous approchent dans la rue en nous proposant de manger dans leur resto. Difficile de toujours conserver une attitude polie, car il y en a beaucoup!! Rue qu'il vaut la peine de visiter. Finalement, la faim aidant, nous nous sommes laissé convaincre de manger dans un restaurant qui apparaissait plus convivial que les autres. Mais la vraie raison est que le gérant nous a interpellé en français!!. Cette langue est donc encore quelque peu vivante ici. Expérience culinaire intéressante: Mezzés turcs au début, et poisson (Bar du Bosphore) pour 4 personnes, cuit de façon parfaite. Cependant, nous avons appris quelques jours plus tard que c'est un truc pour touriste. ON vous demande de venir choisir votre poisson dans l'étal; c'est toujours un Bar du Bosphore....et il doit être fait en or, car il est très dispendieux!! Je crois que nous aurions autant aimé le poisson "habituel". Découverte du RAKI, boisson locale qui ressemble à du Pernod.  Le vin blanc turc est intéressant et même très bon. Fait cocasse: le serveur utilise une balayeuse portative « Black and Decker » pour nettoyer la table!! Nous entreprenons l'exploration de la ville demain.

vendredi 4 novembre 2011

LES CROISIÈRES – POURQUOI NOUS LES AIMONS?

Nous aimons les croisières et nous en faisons souvent.
Souvent, nous recevons des regards inquiets du genre : « Mais ils sont si jeunes pour faire des croisières!, pourquoi n’attendent-ils pas d’être plus vieux pour faire ce genre de voyage?».
Pour nous, les croisières servent à découvrir des villes, à sentir les odeurs qui y prévalent, à regarder les gens qui déambulent dans leurs rues pour se rendre au travail ou y revenir, ou qui s’arrêtent prendre une consommation le temps d’une pause, ou tout simplement, pour prendre le temps, à admirer leur architecture, autant ancienne que moderne, leurs bâtiments, leurs musées, à goûter à leur nourriture, à tester leur transport en commun, à prendre le pouls de leur style de vie, de leur climat, à regarder et contempler leurs vitrines (à part les souvenirs locaux et certaines spécialités locales, la mondialisation rend maintenant ce genre d’activités moins intéressants, on retrouve la même marchandise partout!!), tout c’a dans une journée ou deux. Les croisières faites avec les amis permettent aussi à chacun de s'adonner à ses propres activités le jour, selon les gouts de chacun, et de se retrouver le soir autour d'une bonne bouteille pour se raconter sa journée.
Notre expérience nous permet de conclure que ce bref échantillonnage d’une ville nous donne le goût ou non d’y revenir. C’est ce qui s’est passé avec Istanbul, que nous avions découvert lors d’une croisière il y a trois ans. Nous avons eu le coup de foudre pour cette ville, avec l’intention d’y revenir pour un séjour plus prolongé. Nous avons eu le même coup de foudre pour Oslo, Stockholm, Gdansk(Pologne) il y a quelques années. Nous reviendrons séjourner dans ces villes un de ces jours.
Pour d’autres, c’est avant tout la vie de bateau qui les intéresse, avec à peu près toutes les activités que comprennent les hôtels « tout compris »; les excursions et découvertes des villes et pays les intéressent moins.
Imaginez les coûts et surtout l’énergie qui sont nécessaires pour visiter lors d’un seul et même voyage de 14 jours, Istanbul, Kavala(Grèce), Kusadasi(Turquie), Patmos(Grèce), Santorini(Grèce), Taormina(Sicile), Amalfi et Positano(Italie), Rome, Florence, Monaco, Marseille et Barcelone. C’est c’a l’avantage des croisières : découvrir une ville le temps d’une journée ou deux puis, retourner dans son hôtel flottant au nombre d’étoiles que vous désirez, se reposer, y manger, dormir, y faire ce que vous voulez et, le matin suivant, arriver dans une nouvelle ville.
À date, nous avons voyagé avec Holland America, Princess, Cunard, Norwegian, Costa et Oceania. En ordre, nous préférons Oceania, Cunard, Holland America, Princess, Costa et Norwegian. Nous ferons certainement un voyage sur Celebrity un de ces jours, mais lors de ce dernier voyage, nous avons voyagé sur un petit bateau (684 passagers) et nous devons avouer que ce fut une expérience très intéressante, surtout pour ceux qui, comme nous, n’utilisons les bateaux que pour se reposer, manger et dormir. Comparativement aux gros bateaux de 2500 passagers et plus, tout est près et plus convivial.
Demain, nous débuterons le voyage Istanbul-Barcelone qui s’est déroulé du 12 au 29 octobre 2011.

lundi 10 octobre 2011

VOYAGE À ISTANBUL (ISTAMBOUL)

Je pars pour Istamboul visiter cette nouvelle destination "à la mode" pour 5 jours et par la suite, pour une croisière qui nous mènera d'Istamboul à Phillipi, Éphèse, Rhodes, Santorini, Amalfi, La Sicile, Rome, Florence, Monaco, Marseilles et Barcelone. 17 jours de vie oisive pour découvrir et redécouvrir parmi les plus beaux sites de notre planète.
L'Internet se fera rare, et je vous avoue que j'ai le goût de prendre congé des courriels, cellulaires, et autres gadgets électroniques et me retrouver au temps où on prenait un crayon et un papier et qu'on écrivait à quelqu'un en prenant du temps. J'écrirai donc mes observations et mes réflexions tout le long de ce voyage et peut-être que je les partagerai avec vous à mon retour....si vous êtes gentils.
Bonnes semaines....

LA CRISE DE L’EURO – commentaires d’un non initié

Comment est-ce que je me sens avant de vous faire mes commentaires sur la crise de l’euro?  Comme on dit en bon québécois : « J’me sens en dehors de mes chouclaques ». Au Québec, on utilise cette expression lorsqu’on discute d’un sujet dans lequel nous ne possédons pas les connaissances ou n’avons pas  l’expérience pour supporter notre argumentaire. Malgré cette absence de connaissances ou d’expérience sur l’économie mondiale, j’ai une expérience de la vie! Je ne peux donc faire autrement que de me sentir relativement confortable de vous présenter ces quelques réflexions d’un citoyen qui lit beaucoup, qui n’a eu qu’un seul cours d’économie (en 1968!) dans sa vie et qui se pose énormément de questions sur la crise de l’euro. Car cette crise, qui semble se passer assez loin, sur un autre continent, aura des répercussions importantes chez nous, j’en suis sûr. Les décisions économiques que prennent les européens ont donc des répercussions sur notre propre train de vie. Qui eut cru? Est-on à l’aube d’une réflexion sur un gouvernement mondial?
La première question que je me suis toujours posée lorsque les européens ont adopté leur monnaie commune est la suivante : comment peut-on adopter une monnaie unique sans que tous les pays d’Europe aient la même discipline économique, la même fiscalité, et les mêmes budgets? Je n’ai pas relu les arguments qui ont mené à cette décision, mais certains pays, comme la Grande Bretagne et les pays Scandinaves, ont toujours refusé d’adhérer à la zone euro; il doit y avoir certainement d’autres raisons que le chauvinisme régional ou le patriotisme.
Les canadiens se rappelleront qu’il y a quelques années, le Canada avait contemplé, devant la dévaluation importante de son dollar face au dollar américain (0,65 sous, à l’époque, pour 1 dollar américain), la possibilité d’adopter le dollar américain comme monnaie. Les discussions n’avaient pas duré longtemps, mais beaucoup supportaient cette option. Lorsqu’on voit comment les américains sont profondément divisés sur les façons de gérer leur économie et sur la question budgétaire, et lorsqu’on voit les choix déchirants auxquels font face les grecs, on comprend mal comment un pays peut renoncer si facilement à son unité monétaire. C’est un peu comme si le pays se mettait volontairement sous la tutelle des autres face à l’utilisation d’un de ses plus importants leviers économiques : sa monnaie. Regardons ce qui s’est passé au Brésil, et plus récemment, en Argentine. Ces pays, au bord de la faillite, ont dû dévaluer considérablement leur monnaie pour reprendre leur contrôle sur leur économie.  Ceci rend entre autres les produits exportés par ces pays plus compétitifs sur le marché mondial et encourage le tourisme.  Comment la Grèce peut-elle répondre aux commandes de l’Union européenne de sabrer dans ses dépenses lorsque les autres pays qui la composent  utilisent l’endettement de leur propre état pour relancer leur propre économie, lorsque le taux de chômage est très élevé. Si les grecs acceptent d’autres coupures, ils augmentent inexorablement leur taux de chômage, qui est déjà passablement très élevé, surtout chez les jeunes (plus de 40%). Ils maintiendront une monnaie forte, dans un pays  pauvre, incapable de relancer son économie. Donc il m’apparait que la sécession de la Grèce n’est qu’une affaire de mois. Les citoyens français et surtout les citoyens allemands vont finalement refuser de payer pour un pays dont tout le monde sait qu’il vivait au dessus de leurs moyens.
C’est une question fort complexe qu’il est difficile de maîtriser. Il y a 10 ans, plusieurs pays européens ont pris la gageure de se doter d’une monnaie unique pour créer un contre poids au dollar américain et créer une nouvelle forme de dissuasion à la guerre en Europe. En se faisant, ils ont été obligés de se faire confiance en confiant à chacun d’entre eux le mandat de maintenir une certaine discipline économique, fiscale et budgétaire. La mémoire est une faculté qui oublie en politique et les politiciens doivent se faire réélire. Les obligations morales qui sous-entendaient la gestion d’une monnaie unique ont rapidement été oubliées et on se retrouve dans la situation qu’on vit actuellement. Bientôt, tous sont d’accord pour le dire, ce sera au tour de l’Espagne, du Portugal et plusieurs mentionnent la France.
Accrochez-vous bien, car je crois que les prochains mois vont être passablement agités économiquement. Que feront les chinois? Ils approvisionnent l’Amérique et l’Europe, ils ont 1,4 milliards de personnes à nourrir. Ils ne peuvent pas se permettre de voir l’Europe en récession car c’est leur deuxième marché. Très intéressant….à suivre!!

samedi 1 octobre 2011

UN ANGE-----HOMMAGE À UNE AMIE

La vie est surtout faite de rencontres, dont certaines sont plus marquantes que d’autres.  Parmi les plus marquantes, il y a bien sûr notre conjoint(e) et nos plus grands amis, ceux qui résistent au passage du temps. D’autres rencontres, et elles sont rares,  créent des liens différents de ceux qui nous unissent avec nos grands amis et nos conjoints. Ces liens sont fondés sur le respect inconditionnel que nous avons de la personne parce que nous l’admirons. Certains appellent cela une relation « groopie ». On aime quelqu’un parce qu’on l’admire. J’avoue donc que je suis un « groopie » de sœur Hélène! Le parcours personnel  et professionnel d’Hélène s’est déroulé  dans une dimension autre que celle dans laquelle je vis. Si les anges existent, elle en est un représentant sur terre.
Récemment, Hélène a célébré son jubilé d’or (50 ans) de vie religieuse. Pour fêter cet évènement, sa grande amie et complice, Aline, nous a demandé d’écrire un petit mot. Hélène m’a demandé de partager ce petit mot avec vous. Il vous permettra de mieux connaître cette perle : mon ange!
 BONJOUR HELENE

Aujourd'hui, je me permets de vous appeler Hélène, vous ayant appelé sœur Hélène depuis que je vous connais, mais je ne vous tutoierai pas, le respect et l'admiration que j'ai pour vous m'obligent à garder une certaine distance.
Je vous ai connu dès mon arrivée à l'hôpital St-Francois d'Assise, en 1985, là où vous avez exercé votre deuxième carrière pendant de si nombreuses années, votre  première ayant toujours été étant l'adoration de Jésus et la prière. Je reviendrai la dessus.
Cette première rencontre a été déterminante pour moi car j'y ai vu une femme dynamique et engagée auprès de ses patients, avec un sourire éternel accroché dans son visage. J'ai noté la force d'attraction que vous exerciez sur vos collègues. Ces derniers ont toujours su que vous les respectiez et qu'ils pouvaient compter sur votre bienveillante attention.
Mais je vous ai surtout connue en dehors de l'hôpital. Notre véritable complicité et amitié a débuté par un coup de téléphone ou une rencontre dans un corridor de l'hôpital, je ne me rappelle plus, mais c'était pour vous supporter dans votre troisième carrière, celle où vous vous occupez des familles et des personnes démunies. C'est d'ailleurs à cette troisième carrière que vous consacrez presque tout votre temps depuis votre retraite, en compagnie de votre complice et fidèle amie, sœur Aline. C'est cet amour des plus fragiles de notre société, copié probablement sur celui que vous avez pour Jésus, qui m'ébranle le plus à chacune de nos rencontres. Je suis particulièrement heureux que nos deux rituels annuels de Noël et de Pâques vous procurent tant de joie. Je suis toujours ébahi par l'importance que vous accordez à notre geste, nous qui avons tout. Sachez que nous le faisons parce que nous vous aimons avant tout, parce que nous vous sommes fidèles et que nous adhérons  à cette cause qui vous habite depuis toujours. Sachez aussi que dans ma vie, l'amitié que vous me portez et les nombreuses prières faites en notre faveur qui en découlent sont un des trésors que je chéris le plus. J'admire cette concentration intense que je retrouve lors de chacune des prières que vous récitez au début des repas que nous prenons ensemble ou dans votre chapelle, lors des visites que nous faisons avec Liette et Pierrot. Cette admiration est autant plus grande que pour moi, la prière demeure toujours un grand mystère. C'est en vous regardant prier que je peux comprendre que Dieu existe, mais je ne connais pas encore le chemin qu'il faut prendre pour vous imiter..
Hélène, vous êtes une Grande personne. Remarquez que j'ai écrit Grande avec un "G" majuscule. Grande car vous distribuez l'amour des que vous nous regardez. La société  québécoise peut se compter chanceuse d'avoir une citoyenne de votre calibre dans ses rangs. Je vous félicite pour vos 50 ans de vie religieuse. Je ne connais pas les critères qui définissent la sainteté, mais c'est en vous observant que nous pourrions les deviner Votre fidélité à votre Dieu,  à votre congrégation, à votre grande amie et complice Aline, à votre Hôpital, à vos patients, à vos pauvres, à vos nombreux amis, et à Liette et à moi, nous émeuvent.
J'espère que Dieu vous gardera avec nous pour encore de très nombreuses années.
Je vous aime......respectueusement!

Claude