vendredi 28 juin 2013

JOUR 18 DE 23 - 16 MAI- GUYLIN


JOUR 18 DE 23 - 16 MAI- GUYLIN

Notre guide nous représente la ville de GUYLIN. « Gui » veut dire « osmantus », qui est un arbre très prisé dans la région. C'est un arbre à fleurs jaunes en automne dont les feuilles donnent une crème spécialement recherchée par les femmes, et un thé. « Lin » veut dire forêt. Donc GUYLIN veut dire « forêt d'osmentus ». Petite ville de 700,000 habitants, elle en compte 2 millions avec l'agglomération des 12 petites villes qui l'entourent. Au confluent de 2 rivières, le Li (limpide et rose) et le Laurier Rose, et de 4 lacs, cette ville est aussi appelée la Venise de la Chine. (Nous avions déjà connu cette appellation lorsque nous étions à SUZHOU)
Nous embarquons donc dans un autobus qui n'est pas luxueux, avec des amortisseurs presque finis, sans ceinture de sécurité dans beaucoup de sièges, et sans capacité d'accélération, pour un voyage de 2 1/2 heures vers le village de PINGHAN, village des ZHUANG, une des minorités ethniques de Chine. 
Il y a 4 grandes minorités ethniques présentes dans cette région. Les ZHUANG, qui chantent des chansons d'amour, et dont les femmes portent des costumes noir et blanc. Les YAO, minorité dont fait partie notre guide. Les YAO rouges, aux longs cheveux, qui seraient à l'origine du massage des pieds. 
Les MIAO, dont les femmes doivent porter des bijoux argentés qui sont un signe de richesse. Les femmes les plus riches peuvent porter jusqu'à 10 kilos de ces bijous!!  La dernière minorité, celle des TONG, est la plus connue. Cette minorité a produit la grande chanson des TONG, connue dans toute la Chine. Cette minorité organiserait jusqu'à des centaines de fêtes par année pour avoir l'occasion de manger de la viande.
La route qui nous mène au village nous permet de voir les habitudes de conduite ici. Le chauffeur passe son temps à klaxonner lors de ses dépassements qui se font quelquefois à la limite du permis "éthique". Il prend des chances. Il dépasse dans les courbes, dans un autobus qui na presque pas daccélération. Personne ne sest battu pour avoir le siège avant !! Nous passons à côté de grandes rizières. Il y aurait deux récoltes de riz par année: en juillet et en octobre. Actuellement, nous ne voyons que les jeunes pousses qui ont toutes dû être replantées manuellement, pousse par pousse. Puis nous passons devant des pépinières d'osmentus, arbre très prisé des chinois. Il ne semble pas exister de culture civique de nettoyer les espaces devant sa maison en Chine. De plus, la courtoisie au volant nest pas la qualité première des chinois.
Arrivé au stationnement en bas du village des ZHUANG, nous devons prendre une navette qui nous mènera au début du village où nous pourrons alors admirer les rizières en étage. Notre guide nous informe que nous avons de la chance car la route était fermée depuis 5 jours à cause des glissements de terrain, survenus lors des pluies diluviennes, qui avaient rendu la route impraticable,. Nous étions donc heureux de cette nouvelle, jusqu'à ce que nous soyons mis devant le fait que cette route est très étroite, tordue, et est le long de précipices. Les glissements de terrains sont très nombreux et quelques pelles mécaniques sont encore présentes pour déblayer la route, qui est encore plus étroite à ces endroits. Je dois avouer que je pense aussi au fait que les éboulements peuvent se produite après la pluie, qu'il y a encore menace de pluie dans l'après midi et que nous devrons revenir par cette route. Rien pour nous permettre de se sentir à l'aise. Mais advienne que pourra, on ne peut plus rien faire. Notre destin est entre les mains de ce chauffeur. Avec l’épisode de lorage dans lavion de CHONGKIN à GUYLIN, cest le seul autre événement où je dois avouer avoir ressenti une certaine peur lors de ce voyage.
Arrive au village, nous débutons notre marche vers le point le plus haut de cette colline de 940m. Nous circulons dabord au travers de nombreuses échoppes où il se vend de nombreuses babioles, des piments, de la nourriture fumée, spécialité de la région, etc... Les habitations sont toutes en bois, de deux ou trois étages. Le premier étage sert à abriter les animaux et sert aussi de pièce dentreposage pour les outils horticoles. Les habitants demeurent au deuxième et au troisième. Le style est joli et donne une impression de légèreté.














La première vue des rizières en terrasses, appelées terrasses de LONGHI,  nous enlève tout regret d'avoir fait 2 1/2 heures de route et d'avoir risqué nos vies pour venir ici. La vue est magnifique, la température est de quelque 25'C sans pluie, et il 

n'y a pas de brume. On peut apprécier la quantité énorme de travail pour maintenir cette grande quantité de champ de riz tous superposés les uns au dessus des autres. Le déplacement en valait la peine.









Nous déjeunons dans le restaurant du village de PINGHAN, où la nourriture est excellente. Dans le village, les ZHUANG cuisent le riz dune façon tout a fait spéciale. Ils mélangent le riz avec des arachides, des fèves ou dautres aliments et placent le tout dans des tubes de bambou, quils placent ensuite dans le feu. Le mélange est appelé ZHUTONGFAN. Nous avons goûté et je dois avouer que le résultat est délicieux et original. Nous avions dailleurs pu voir ce type de cuisine tout au long de notre ascension. La descente vers le début du village  se fait lentement pour nous permettre d'apprécier le paysage d'une autre façon. 




La descente en autobus vers le stationnement se fera, finalement, sans encombre. Nous avons demandé à notre guide d'avertir le chauffeur d'aller plus lentement, ce qu'elle a fait, je crois. À mi chemin, on visite un autre petit village qui est une véritable trappe à touristes. Les femmes minoritaires des YAO! Avec leurs cheveux longs et leur robe rouge, elles sont de véritables pestes pour nous vendre toutes sortes de souvenirs. Elles nous suivent et nous collent à la peau comme des mouches. Cette étape de la journée ne vaut vraiment pas la peine.
Sur le chemin du retour, nous arrêtons à « l'Institut Universitaire de recherche sur le thé ». J'y suis allé à reculons, car la journée a été longue. Mais quelle belle surprise que de connaître les sortes de thé, comment on le cueille, le transforme, et surtout, comment on le sert. Le préposé nous a fait goûter 4 thés différents: le thé vert, le thé jaune, le hulong et le thé compressé. Ces 4 thés ne goûtent pas du tout la même chose ; le thé compressé a un goût sucré très prononcé. Mon préféré est le thé vert.  La préparation est aussi très différente. La température de l'eau est très importante dans la préparation du thé, etc... Nous avons beaucoup appris. Évidemment, à la fin de cette présentation, on nous amène dans une section de lInstitut où on vend du thé et tous les accessoires pour le servir. Le thé blanc, le plus précieux en Chine, est très dispendieux.
Nous soupons dans un restaurant qui nous servira, entre autre, la soupe au thé. La nourriture est excellente. Le soir, nous marchons dans les rues de Guylin, et pouvons apprécier le fait que les habitants sont presque tous dehors, étant probablement plus confortables que dans leur petit appartement. 











mercredi 26 juin 2013

JOUR 17 DE 23 - 15 MAI – FENGDU À CHONGKING - LES PANDAS!!


JOUR 17 DE 23 - 15 MAI FENGDU À CHONGKING

Le bateau est toujours à FENGDU. On ne peut se rendre à destination par la voie fluviale, soit CHONGKIN, car le niveau de leau du Yang See est trop bas pour des bateaux comme celui sur lequel nous nous trouvons.
Réveil brutal à 5h30, départ en autobus pour CHONGKING, la ville la plus peuplée de Chine. 32 millions de population. En 1995, il y avait 53 édifices plus élevés que 50m (20 étages). Aujourd'hui, la ville en compte plus de 12,000. Cest aussi la ville la plus polluée de Chine. Pendant 4 jours, nous avons été éloignés de ces grandes mégalopoles. Aujourdhui, je peux dire que je ne m'ennuie pas de ces grandes villes. Je ne peux comprendre comment les gens font pour vivre dans un tel environnement. 
Nous visitons d'abord l'ancien parlement commercial de la province, qui est structuré selon les plans des maisons chinoises, avec des pièces espacées qui ont des fonctions différentes. Il y a deux raisons pour lesquelles les maisons chinoises ont un seuil de porte très élevé. La première est pour garder les mauvais esprits à l'extérieur de la maison (les mauvais esprits rampent probablement au sol), et la deuxième est pour conserver la richesse à l'intérieur. 
À l'intérieur de cette demeure, il y a une grande statue de Hu le Grand, le même que nous avions rencontré à WUHAN, celui qui a tenté de dompter le Yang See.


Puis nous nous sommes dirigés vers le zoo de CHONGKING pour aller voir les pandas. Ils sont au nombre de 7 dans le zoo. Ce sont des animaux solitaires qui, à partir de 2 ans, sont abandonnés par leurs parents. Chaque panda à son enclos, séparé des autres par une vitre. Il y en a un qui a 2 ans. Sa mère est maintenant à Toronto, pour un prêt de 10 ans. 
Nous avons vu, aux nouvelles canadiennes, larrivée de ces pandas au Canada. On disait même que le premier ministre Harper avait préféré assister à larrivée des pandas plutôt que de se rendre à une rencontre avec les Premières Nations qui avait lieu en même temps !!.
Nous sommes chanceux car c'est l'heure du lunch, et chaque panda à une énorme quantité de branches de bambou à manger. Ils se couchent sur le dos, assis à 45 degrés. C'est très intéressant de les observer manger, car ils ne bouffent uniquement que les feuilles. Le plus petit est dans un arbre. J'aurais passé tout le restant de l'après midi à les admirer tant ils sont mignons. C'est vraiment absorbant, accrocheur, captivant, et fascinant d'avoir pu les observer. Le zoo est très bien structuré et, pour une ville de 32 millions dhabitants, ce doit être un véritable oasis. Curieusement, il ny avait presque personne dans le zoo en même temps que nous.
Je dois avouer que la rencontre des pandas est un des trois points forts de ce voyage. J'aurais vraiment passé la journée à les admirer, tellement ils sont spéciaux.
Nous finissons par la visite de la vieille ville, le cartier de CIQIKOU. C'est une bonne chose que les autorités aient eu la vision de conserver cette trace du passé de CHONGKING, car il n'y a que ce pâté de vieilles maisons pour rappeler aux chinois d'où ils viennent.

Le lunch  fut exécrable autant au niveau de la nourriture que du service, mais le souper fut tout le contraire. Pour se rendre au restaurant, nous passons devant ce que je considère être un des bâtiments les plus impressionnants que j'ai vu en Chine jusqu'à présent, C'est une structure de poutre rouge reproduisant les maisons ancestrales et qui sera le futur centre culturel de la ville. Ce bâtiment toujours en construction. Le centre ville moderne ressemble aussi à Times Square.
Notre guide, M. Luo, nous reconduit ensuite à l'aéroport, encore un édifice magnifique et grandiose qui ne date que de 5 ans, ou nous prenons un vol intérieur de 90 minutes vers GUYLIN, par Setchuan Air. Durant le vol, nous traversons un orage électrique et quelques soubresauts de l'avion sont venus tester mes capacités de ne pas avoir peur en avion!! Je suis presque sûr que nous avons été frappé par la foudre, où nous sommes tombés dans un « trou dair ». Je me demande comment on protège les avions de la foudre.
Nous arrivons vers 10h30pm, complètement exténués. Pour nous accueillir à l'aéroport de GUYLIN, une jeune fille de 24 ans et jolie, tout lopposé du guide précédent !  Notre guide se nomme Teng Yi Wen. Elle se nomme Yvonne en français, Yi Wen se prononçant presque comme Yvonne. Yi veut dire « l'art » et Wen, « la culture ». Son nom de famille est Teng.
Encore presque 45 minutes pour se rendre à l'hôtel. Durant le trajet, notre jeune guide nous présente sa ville et ce que nous ferons au cours des trois prochains jours. Je n'écoute plus, je ne veux que me coucher. Durant le trajet en autobus, nous sommes victimes d'une pluie torrentielle. On sait maintenant ce que cest quune pluie de moussons, car nous sommes dans le territoire des moussons. Nous nous disons même que s'il pleut demain, comme nous devons faire encore 2 1/2 hres d'autobus pour nous rendre visiter les rizières, que nous n'irons pas.

PAUSE DE 6 JOURS DANS LE BILAN DU VOYAGE EN CHINE - DE RETOUR LE 3 JUILLET