mercredi 5 juin 2013

JOUR 7 DE 23 - 5 MAI AM– SUXHOU – LE JARDIN DU « MAÎTRE DES FILETS » ET LES CANAUX


5 MAI SUXHOU LE JARDIN DU « MAÎTRE DES FILETS » ET LES CANAUX

Lever matinal à 6h00, nous sommes encore victimes du décalage horaire.  Le départ ne se faisant qu'à 9h00, on en profite pour faire une petite excusions non guidée dans la ville. Nous avons marché, seuls, dans la vieille ville de Suzhou. Le long d'un canal de cette ville appelée la Venise de la Chine. 
Tous les bâtiments sont rénovés ou en voie de l’être. Le long du canal où nous marchons, les maisons ont toutes faites place à des boutiques. Les arbres longent le canal et les barques de bois transportent qui des personnes, qui des marchandises. C'est un environnement calme qui n'est perturbé que par le bruit des scooters électriques qu'on entent que par le bruit qu'ils font en roulant sur les pierres inégales que composent les rues et par leurs klaxons. Les canaux sont reliés entre eux par des petits ponts en forme d'arches qui ajoutent à la beauté des lieux.

Avec le groupe, on quitte l'hôtel pour aller visiter un des plus beaux jardins de Suzhou, le jardin du "Maitre des filets". Les jardins chinois sont complètement différents des jardins occidentaux, dits jardins impériaux, comme celui de Versailles. Dans les jardins impériaux, le château ou la maison occupe le centre du jardin. Dans le jardin chinois, les habitations font partie du jardin. L'habitation est constituée de pièces à multiples fonctions reliées entre elles par des passages couverts, mais ouverts sur l'extérieur. Ceci permet de voir une nature qui met en valeur l'environnement global du mélange habitation-jardins. Ici, le propriétaire était un mandarin (fonctionnaire) qui avait le titre de "Maître", mais qui avait conservé ses racines originales de pêcheur, d'où le nom du jardin. Il était manifestement riche. Cet endroit fait partie du patrimoine mondial de l'humanité et on comprend pourquoi. Sa visite vaut le voyage. La construction et l'élaboration du jardin ont pris 20 ans. Il s'agit d'un habile mélange de bois sculpté, de pierres, de meubles recherchés, de vases de fleurs, d'ouverture sur l'extérieur, d'eau, d'arbres (érable japonais (les feuilles sont rouges au printemps), pêcher, gui, houx, osmentus), de roches et de fleurs.
Une section est remplie de bonzaïs, dont un de 600 ans. 


Des ouvertures en rond dans les murs blancs rappellent la lune. Le résultat procure un calme immédiat, évidemment dans un environnement dépourvu de touristes, ce qui n’est pas le cas aujourdhui!! On peut s'imaginer passer du temps dans cet endroit où l'œil voit quelque chose de différent à chaque point de vue, et chaque point de vue change à chaque saison. C'est une vraie merveille. 
Le guide nous a aussi raconté comment vivaient les hommes et les femmes de l'époque. Les hommes qui pouvaient avoir des concubines qui vivaient sous le même toi (mais pas le maître des filets, supposément, qui a eu le bonheur de n'aimer qu'une seule femme et qui a eu le privilège de la choisir).  Les hommes dirigeaient les affaires, les femmes qui avaient les petits pieds, devaient se couvrir de la tête aux pieds. Elles passaient 360 jours confinés dans la maison et le jardin, 2 jours pour aller au temple et prier, et 3 jours pour aller visiter leur famille. 

L'habitation que nous avons visitée est belle certes, mais les meubles semblent inconfortables. On nous dit qu'ils couchaient sur du bois, avec un oreiller en porcelaine!!
















Par la suite, une balade en bateau qui nous emmènera dans un de ces canaux. Ici, les femmes lavent encore leur linge dans le canal. 
On suspend le linge sur les cordes à linge qui sont tendues aux arrières de ces demeures rénovées. Ici et là, on peut apercevoir les travées perpendiculaires au canal où résident les chinois. On peut percevoir la différence de vie entre les chinois qui circulent le long du canal et ceux qui vivent dans les rues un peu éloignées du canal. Mais c'est, à mon humble avis, moins pire que de vivre à Beijing dans une tour. La vieille ville de Suzhou ne compte que 600,000 habitants. La ville de Suzhou en compte 12 millions. Elle croit au rythme de 500,000 habitants par année. D'où la construction effrénée qu'on aperçoit partout. C'est un véritable laboratoire d'urbanisme accéléré. On doit leur fournir l'énergie, la nourriture, l'eau, les égouts, les services scolaires, de santé, les routes. On nous dit que pour construire, c'a te prend un terrain et un entrepreneur. J'imagine aussi quelques Yuans à donner à quelques personnes ici et là, au gré des permis à obtenir! C'est difficile d'imaginer d'implanter une ville de la grosseur de la ville de Québec à toutes les années. La principale industrie est l'électronique. On y fabrique et assemble les produits Apple. L'usine d'assemblage de Comstrom(?) compte 450,000 ouvriers!! Imaginez toutes les autres usines qui fabriquent les pièces. Les autres secteurs sont ceux de la fabrication des vélos électriques et des cosmétiques l'Oréal (on y fabrique une crème pour blanchir la peau. Si 10% des chinoises utilisent la crème de l'Oréal, c'est un marché de 70 millions de chinoises!!)
Bon, revenons à la visite de Suzhou. On nous fait visiter un marché en plein air ou on voit les montagnes de légumes, les poissons qu'on garde vivant parce qu'ils valent le double du prix des poissons tués, les viandes suspendues à des crochets, et plus encore. Beaucoup de chinois achètent leurs denrées dans ces marchés. Mais je ne peux pas dire que c'est très appétissant.
Lunch chinois!! Au restaurant, les toilettes des femmes sont constituées de deux catégories: les "sit down style" (on peut sasseoir sur un bol) et les "squat down style" (on doit saccroupir au dessus dun trou)!! Ce sera un sujet de conversation tout le long du voyage. Dans chaque restaurant, une des femmes du groupe se portera volontaire pour aller explorer les toilettes et voir si ces dernières ne sont uniquement que des toilettes où on doit saccroupir ou des toilettes où on peut sasseoir ! Prochain blogue: Wuzhen











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire