dimanche 11 mai 2014

VOYAGE AU JAPON – JOUR 10 - JEUDI LE 17 AVRIL - VISITE DE KYOTO

Note au départ : le lecteur pourra constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». Cest volontaire, pour ajouter du contenu aux descriptions du voyage.

Une autre journée magnifique, avec soleil et 26'C. On en profite pour enlever les bas de pantalons!
KYOTO est la capitale de la région de KANSAI. Cette région se situe au centre du Japon tout en s'ouvrant sur 3 mers: la mer du Japon au Nord, l'océan pacifique au Sud et une mer intérieure en face de l'île de SHIKOKU. Cette région est le berceau culturel du Nippon. NARA et KYOTO ont été les capitales impériales dès le 8ième siècle durant un millénaire. Ces deux cités ont été épargnées par les séismes. Économiquement, c'est le 2ième pôle économique du pays, possédant 1/5 de sa population.
KYOTO, c'est 1600 temples bouddhistes et 400 sanctuaires shinto, 200 jardins classés. Elle regroupe 20 sites classés patrimoine de l'Unesco. C'est aussi une ville universitaire (37 universités) et une ville où les gens élisent des politiciens de gauche. Notre guide croit que c'est une des raisons pour laquelle KYOTO n'a pas eu son métro en même temps que les autres grandes villes du Nippon. Il y a un proverbe dans la ville: "Si tu jettes une pierre au hasard, tu blesses un professeur". Quoique épargnée par les séismes et les bombardements de la 2ième guerre mondiale, elle n'est pas épargnée par cet urbanisme ingrat qui transforme les villes en lieux laids. Le visiteur doit traverser une gangue de béton pour se rendre au prochain émerveillement. Malgré cela, la ville vaut le déplacement. 
Tous les sites touristiques sont situés à l'extérieur d'un carré de béton au centre duquel se trouvent les jardins de l'ancien palais impérial. On constate, dès notre arrivée à KYOTO, que cette ville, malgré une population beaucoup moins importante, à une congestion urbaine fort supérieure à celle de TOKYO. C'est une preuve irréfutable que le développement des transports en commun décongestionne une ville.
On débute nos visites par celle du temple KIYOMIZU-DERA. Mon Dieu qu'il y a des étudiants. Des milliers, tous en visite scolaire. Chaque classe est photographiée avec le professeur au milieu. Remarquez la tenue du professeur. Non seulement tous les étudiants revêtent l'unifotme, mais tous les professeurs que nous avons vus sont habillés d'un complet-cravate. Le temple est composé de 7 pavillons dont 1 beffroi, miracle de menuiserie, construit sans un seul clou, et une pagode sur le flanc de la montagne de l'est. 
Construit en 798, le "temple de l'eau limpide" prend appui sur une vertigineuse structure en bois bâtie sur pilotis. Ce temple semble associé à toutes les écoles bouddhiques. Depuis plus de mille ans, les pèlerins gravissent la pente qui mène à la déesse KANNONA aux onze têtes pour prier et boire leau de la source sacrée. Il y a une longue file dattente pour accéder au lieu où les personnes peuvent boire de cette eau.















Puis on se dirige vers le "Pavillon d'argent", le GINIKAKU-JI. Ce temple est considéré par certains comme un chef d’œuvre inégalé dans lart du jardin. Son importance dans la culture japonaise est incontestable, car la cérémonie du thé, le NÔ, larrangement floral et la peinture à lencre y atteignirent des niveaux supérieurs de raffinement. Un siècle sépare le pavillon dargent du pavillon d'or. ASHIKAGA YOSHIMASA le construisit au 8ieme siècle. Il souhaitait le recouvrir de feuilles dargent, en hommage à son grand père qui avait recouvert le KINKAKU-JI de feuilles dor. 

Malheureusement, une guerre ruineuse contrecarra son projet. Privé de sa couche de métal, le JISHO-JI brille de la patine des ans. Il est de dimension plus modeste que le pavillon d'or. Ce 8ième SHOGUN lance la culture HIGASHIYAMA, culture de la montagne de l'est, qui prend sa source dans les concepts esthétiques de cette philosophie ZEN  teinte de WABI-SABI (raffinement dans la simplicité) et dans la voie du thé (CHA-NO-YU) Ce temple en est l'expression la plus parachevée. Ce SHOGUN a transformé la cérémonie du thé en un rituel d'une grande profondeur. 
Dans le jardin, on aperçoit le jardin sec: deux cônes de sable destinés à réfléchir les rayons de la lune et GINSADAN, les longues bandes de sable alternant des surfaces lisses et striées. Le deuxième jardin tire son inspiration du Jardin de Mousses, celui du pavillon d'or.
Puis on marche un peu le long du sentier des Philosophes, un des endroits les plus appréciés de Kyoto. Le chemin se fait le long d'un canal de 10km qui débute au pavillon d'argent et se termine au NANZEN-JI, un autre des 2000 temples de Kyoto. Lors de notre passage,  les cerisiers ont terminé leur fleuraison. Plus on s'éloigne du départ, qui est dans la zone touristique, plus la nature prend toute sa place et plus c'est beau. Le sentier longe de très belles résidences.
On se rend ensuit dans les Jardins HAKUSASONSO, anciens jardins d'une résidence privée avec plusieurs pavillons de thé où on nous présente la traditionnelle cérémonie du thé vert, le MATCHA. Ce thé est mousseux et a un goût amer, mais je sens l'effet bénéfique de toutes ces vitamines et tous ces minéraux en le buvant. Ce the se boit cul sec après avoir mangé un petit biscuit sucre, ce qui aide à contrer l'effet d'amertume du thé. Chaque élément du rituel est présenté avec des commentaires sur l'étiquette complexe et les idéaux ZEN. 
La cérémonie du thé est une succession d’évènements bien orchestrés. Le participant se joint aux autres invités et suit avec eux un parcours de pierres plates du jardin; il procède à des ablutions puis entre en sabaissant dans une pièce sobre où il salue son hôte. Après avoir admiré le décor et les ustensiles, il assiste à la préparation du MATCHA, incline la tête et consomme la collation et le thé. Chaque élément de ce rituel est symbolique. Notre visite se composa dune explication et dune démonstration du rituel par la fille du propriétaire des Jardins, habillée du kimono en soie traditionnel. Ce fut une très belle expérience. Ce thé, quoique amer, est très riche en théine.
Lunch dans un restaurant japonais typique où la cuisine est composée d'une très grande variété de brochettes de toutes sortes qu'on arrose avec du saké chaud. On doit enlever ses souliers.
On visite ensuite le sanctuaire d'HEIAN avec ses cerisiers pleureurs. Situé dans le quartier OKAZAKI, c’est lun des plus grands et des plus récents sanctuaires de KYOTO. Construit en 1895, ce lieu sacré était destiné à faire renaître le moral et l’économie de la ville, très affaiblis par le transfert de la capitale vers TOKYO.












On entre ensuite dans le quartier GION, qui était le quartier réserve aux GEISHAS. Durant la première moitié du 19ieme siècle, plus de 3000 GEISHAS y travaillaient dans quelques 700 ACHAYAS (résidence des GEISHAS). 









Intéressant car on voit beaucoup de jeunes filles en kimonos traditionnels qui se baladent dans les rues de ce quartier. 
Nous avons même vus un jeune couple qui se mariait, vêtus de leurs costumes traditionnels. 




Il semblerait que ce soit à KYOTO qu'on en rencontre le plus. Les anciennes ACHAYAS ont presque toutes été transformées en boutiques. 







Nous y sommes entrés par les portes hautes du sanctuaire YASAKA. 













En y déambulant, on peut apercevoir la pagode YASAKA, élégante pagode de 4 étages.
On termine la journée par un spectacle traditionnel de GEISHAS ET MEIKOS au théâtre GION KOBU KABUTENTO. Le spectacle inclut plus de 25 GEISHAS en costumes traditionnels. Certaines dansent, d'autres chantent et jouent de l'instrument traditionnel à 3 cordes, le SHAMISEN. Les décors sont magnifiques et représentent les 4 saisons. Malheureusement, à cause de la fatigue, j'en ai manqué deux!!



Même fatigué, on nous convainc quil faut quand même visiter la gare de KYOTO, magnifique parallélipède de verre et d'acier terminée en 1997 pour célébrer le 1200ième anniversaire de la fondation de KYOTO. L'architecte se nomme HARA KOJI, professeur darchitecture à lUniversité de Tokyo. Cest un ensemble despaces élancés et descaliers découverts, offrant un accès résolument futuriste à lancienne capitale du NIPPON. Labsence totale d’éléments nippons traditionnels fut très critiquée.

Retour à lhôtel, exténué !!






















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