mercredi 19 mars 2014

L’ARRIVÉE DE PKP-BON OU MAUVAIS POUR LE PQ




L’ARRIVÉE DE PKP-BON OU MAUVAIS POUR LE PQ?

Il faut l’avouer, l’arrivée de PKP dans la mêlée électorale est un brillant coup de madame Marois. Cet homme ne laisse personne indifférent, tous lui reconnaissent d'avoir bâti un des principaux groupes de presse et de communication au pays. Il apporte une solide crédibilité à la plate forme économique du parti québécois. On doit aussi souligner le courage qu'il a de se lancer sur un terrain qu'il ne connait absolument pas. Je le crois lorsqu'il mentionne qu'il a beaucoup reçu et qu'il veut redonner aux québécois. Mais ça ne marchera probablement pas comme il le pensait.
Son arrivée ne cesse de faire couler de l’encre et elle alimente les débats. Mais est-ce un bon ou mauvais coup pour le parti québécois? Le sondage dans La Presse  du 17 mars semble démontrer que ce coup d'éclat ne profitera pas au PQ. Pourquoi?
Par son geste d'éclat lors de son discours « d’intronisation » à Saint-Jérôme, son arrivée a propulsé à l’avant-plan le projet de souveraineté du parti québécois, tout en mettant en evidence les divergences "philosophiques" que son arrivée pourrait provoquer au sein du parti.
Comment justifier que dans le même parti, on y retrouve PKP, Marc Laviolette et Gérald Larose!? Il n'y a qu'une seule raison: le projet souverainiste. Pour toutes ces personnes profondement souverainistes, il est acceptable de faire des compromis tres importants au niveau de l'idéologie socio-politique pour donner LE coup de pouce nécessaire à la promotion de l'indépendance. Mais tentez d’imaginer le parti québécois de retour au pouvoir, avec un gouvernement minoritaire, donc incapable de lancer le débat sur la souveraineté ! PKP ministre de l’Industrie et du Commerce et Agnes Maltais, ministre du Travail ! PKP ne pourra plus trouver d'espace pour même respirer, tant le parti est à la gauche de son idéologie économique.
Son arrivée a donc favorisé le débat sur la pertinence de lancer une grande discussion sur la souveraineté du Québec advenant l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire. Le sondage du 17 mars semble indiquer que ce désir est très faible dans la sociéte québécoise. L'arrivée de PKP n'a donc pas eu l'effet escompté de procurer une crédibilite économique assez forte à l'option souverainiste pour entraîner les québécois dans un autre référendum. C'est quand même assez étrange. Cet homme prend le risque économique personnel d'entraîner le Québec dans le divorce constitutionnel. Ceci aurait pu être interpreté par la population que le risque économique de l'accession á l'independance est acceptable. Mais non, les québecois ne veulent quand même pas entendre parler de souveraineté. Mais quelles sont les veritables raisons pour lesquelles les quebecois ne veulent pas en entendre parler? Ceci ferait un bon sujet de sondage.
L'impact de son arrivée possible au gouvernement se fera maintenant á l'interieur du caucus du Parti Quebecois. En effet, le sondage le place en tête des autres ténors du parti, devançant les Jean-Francois Lisée et Bernard Drainville comme remplaçant de Mme Marois. Maintenant que le projet de l'élection référendaire semble relayé au second plan, il est probable qu'on le verra de moins en moins.

Maintenant, doit-il vendre ses intérêts dans Québécor si jamais il est élu ?
Je me rallie à l’idée déjà émise qu’il doit choisir entre la politique et son patrimoine familial. Je ne peux pas comprendre comment les journalistes qui travaillent pour des journaux qui appartiennent à un homme qui dit vouloir retourner diriger son empire après son saut en politique pourront ne pas être influencés dans leurs commentaires sur le « candidat Péladeau ». Mais ce qui me chatouille le plus dans tout ce débat est l’attitude absolument hypocrite des belles-mères et autres membres influents du parti québécois (Mme Payette, Mme Harel, M. Larose) qui, dans une lettre ouverte, ont enteriné l’arrivée de PKP au PQ sans que ce dernier ne soit obligé de se départir de ses actions ou à tout le moins, se soumette à un mécanisme qui nous assure de son indépendance face à son ancien empire.
Ces ténors font du projet de l'accession à l'indépendance du Québec une cause tellement importante, qu'elle peut avoir préséance sur l'absolue indépendance des parlementaires face à de quelconques intérêts economiques, valeur absolument cruciale pour le maintien de toute société démocratique. Imaginez une seule seconde si PKP avait posé sa candidature pour le parti Libéral!! Je vois d’ici les belles-mères déchirer leurs chemises sur la place publique: leur discours serait à l'opposé de celui qu'ils prônent aujourd'hui. Mme Julie Boulet, M. Pierre Arcand et M. Russel Williams avaient dû, après avoir essuyé un tollé de protestations de la part de mesdames Marois et Maltais, se départir de leurs actions dans leurs entreprises respectives. Mme Boulet étant heritière de l'entreprise qui fabrique les fameuses bottes de cowboy "Boulet" avait dû à contrecoeur se départir de son bloc d'actions qui était son héritage familial (bottes de cowboy et politique!?, c'est vrai que la politique est quelque fois un rodéo!). M. Arcand était propriétaire de deux stations de radio à Montreal et il avait dû les vendre. On peut sans se tromper penser que le portefeuille de ces trois personnes ne leur conférait pas autant d’influence que celui de PKP !! Il possède plus de 40% de la force médiatique du Québec!! Il m'apparait impossible que M.Péladeau siège au Conseil des ministres sans se départir de ses actions.
En tout cas, son arrivee a permis d'eclaircir au moins un sujet au Québec: les québécois ne veulent pas entendre parler de souveraineté. Il sera interessant de voir ce qui arrivera s'il est élu. À suivre.






Jeudi, soit 2 jours auparavant, la première ministre a dit : « Je veux garder l’agenda ouvert. Nous allons réfléchir ensemble à l’avenir du Québec, il y aura un livre blanc, et s’il y a lieu de tenir un référendum, nous prendrons le temps de l’arrêter, d’entendre le point de vue des citoyens et si nous ne croyons pas pertinent de le faire, nous ne le ferons pas.» Si elle entend le point de vue des citoyens de la même façon qu’elle l’a fait dans le cas de la Charte, gageons que les dés sont déjà pipés et que la stratégie est déjà toute arrêtée.


Je ne peux pas demeurer neutre  durant cette campagne électorale qui s’annonce comme l’une des plus intéressantes et palpitantes que nous avons connues depuis de nombreuses  années. Je vous soumets donc, bien humblement, des réflexions qui apparaîtront sur mon blogue au cours de cette campagne. Je prends évidemment position sur les sujets qui feront l’objet de mes réflexions. Vous pouvez les échanger avec qui vous voulez. J’espère que ces positions ne mettront pas en péril les amitiés que j’ai avec plusieurs d’entre vous !
Mais avant d’aborder les questions chaudes et litigieuses, je commente d’abord sur un sujet plus aisé, soit l’impact qu’a eu sur moi, l’arrivée du dernier disque de Serge Fiori qui est, pour moi, le disque que j’ai le plus aimé depuis celui de Eric Clapton – « My father’s eyes » en 1998. C’est une pure merveille. Dans mon blogue, je lui écris une lettre.
Après je débute demain avec une discussion sur la Charte. J’y ai mis quelques heures de recherche et de réflexion !!
Dans quelques jours, l’impact de l’arrivée de PKP sur l’échiquier politique, puis la santé, évidemment (on fait face à 6 larges pointures ; certaines au propre et au figuré !) et on verra par la suite. Je ne sais pas si je vais parler de la souveraineté !!!!!
Bonne lecture.

http://leblogdeclaudepoirier.blogspot.ca/

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