Note au départ : le lecteur pourra
constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». C’est volontaire, pour ajouter
du contenu aux descriptions du voyage.
Une autre journée magnifique, avec soleil et 26'C. On en profite pour enlever les bas
de pantalons!
KYOTO est la capitale
de la région de KANSAI. Cette région se situe au centre du Japon tout en s'ouvrant sur 3 mers: la mer
du Japon au Nord, l'océan pacifique au Sud et une mer intérieure en face de
l'île de SHIKOKU. Cette région est le berceau culturel du Nippon. NARA et KYOTO ont été les
capitales impériales dès le 8ième siècle durant un millénaire. Ces deux cités ont été épargnées par les séismes. Économiquement, c'est le 2ième pôle économique
du pays, possédant 1/5 de sa population.
KYOTO, c'est 1600
temples bouddhistes et 400 sanctuaires shinto, 200 jardins classés. Elle regroupe 20 sites classés
patrimoine de l'Unesco. C'est aussi une ville universitaire (37 universités) et une
ville où les gens élisent des politiciens de gauche. Notre guide croit que c'est une des
raisons pour laquelle KYOTO n'a pas eu son métro en même temps
que les autres grandes villes du Nippon. Il y a un proverbe dans la ville: "Si tu jettes une pierre au hasard, tu
blesses un
professeur". Quoique épargnée par les
séismes et les bombardements de la 2ième guerre mondiale, elle n'est pas épargnée par cet
urbanisme ingrat qui transforme les villes en lieux laids. Le visiteur doit
traverser une gangue de béton pour se rendre au prochain émerveillement. Malgré cela, la
ville vaut le déplacement.
Tous les sites touristiques
sont situés à l'extérieur d'un carré
de béton au centre duquel se trouvent les jardins de l'ancien palais impérial. On
constate, dès notre arrivée à KYOTO, que cette ville,
malgré une population beaucoup moins importante, à une
congestion urbaine fort supérieure à celle de TOKYO. C'est une preuve irréfutable que le développement
des transports en commun décongestionne une ville.
On débute nos
visites par celle du temple KIYOMIZU-DERA. Mon Dieu qu'il y a des étudiants.
Des milliers, tous en visite scolaire. Chaque classe est photographiée avec le professeur au milieu. Remarquez la tenue du professeur. Non seulement tous les étudiants revêtent l'unifotme, mais tous les professeurs que nous avons vus sont habillés d'un complet-cravate. Le temple est composé de 7 pavillons dont 1 beffroi, miracle de menuiserie, construit sans
un seul clou, et une pagode sur le flanc de la montagne de l'est.
Construit en
798, le "temple de l'eau limpide" prend appui sur une vertigineuse
structure en bois bâtie sur pilotis. Ce temple semble associé à toutes les écoles bouddhiques. Depuis plus de mille ans, les pèlerins gravissent la pente qui mène à la déesse KANNONA aux onze têtes pour prier et boire l’eau de la source sacrée. Il y a une longue file d’attente
pour accéder au lieu où les personnes peuvent boire de cette eau.
Puis on se dirige vers le "Pavillon d'argent", le GINIKAKU-JI. Ce temple est considéré par certains comme un chef d’œuvre inégalé dans l’art du jardin. Son importance dans la culture japonaise est incontestable, car la cérémonie du thé, le NÔ, l’arrangement floral et la peinture à l’encre y atteignirent des niveaux supérieurs de raffinement. Un siècle sépare le pavillon d’argent du pavillon d'or. ASHIKAGA YOSHIMASA le construisit au 8ieme siècle. Il souhaitait le recouvrir de feuilles d’argent, en hommage à son grand père qui avait recouvert le KINKAKU-JI de feuilles d’or.
Malheureusement, une
guerre ruineuse contrecarra son projet. Privé de sa couche de métal, le JISHO-JI brille
de la patine des ans. Il est de dimension plus modeste que le pavillon d'or. Ce
8ième SHOGUN lance la culture HIGASHIYAMA,
culture de la montagne de l'est, qui prend sa source dans les concepts esthétiques de
cette philosophie ZEN teinte de
WABI-SABI (raffinement dans la simplicité) et dans la voie du thé (CHA-NO-YU)
Ce temple en est l'expression la plus parachevée. Ce SHOGUN a
transformé la cérémonie du thé
en un rituel d'une grande profondeur.
Dans le jardin, on aperçoit le jardin sec: deux cônes de sable destinés à réfléchir les
rayons de la lune et GINSADAN, les longues bandes de sable alternant des
surfaces lisses et striées. Le deuxième jardin tire son inspiration du Jardin de Mousses, celui du pavillon
d'or.
Puis on marche un peu
le long du sentier des Philosophes, un des endroits les plus appréciés de Kyoto. Le chemin se fait le long d'un canal de 10km qui débute au pavillon d'argent et se termine au NANZEN-JI, un autre des 2000 temples de Kyoto. Lors de notre passage, les cerisiers ont terminé leur fleuraison. Plus on s'éloigne du
départ, qui est dans la zone touristique, plus la nature prend toute sa
place et plus c'est beau. Le sentier longe de très belles résidences.
On
se rend ensuit dans les Jardins HAKUSASONSO, anciens jardins d'une résidence privée avec
plusieurs pavillons de thé où on nous présente la traditionnelle cérémonie du
thé
vert, le MATCHA. Ce thé est
mousseux et a un goût amer,
mais je sens l'effet bénéfique de
toutes ces vitamines et tous ces minéraux en
le buvant. Ce the se boit cul sec après avoir
mangé
un petit biscuit sucre, ce qui
aide à
contrer l'effet d'amertume du thé. Chaque élément du rituel est présenté avec
des commentaires sur l'étiquette
complexe et les idéaux ZEN.
La cérémonie du
thé
est une succession d’évènements bien orchestrés. Le
participant se joint aux autres invités et suit avec eux un parcours de pierres
plates du jardin; il procède à des ablutions puis entre en s’abaissant
dans une pièce
sobre où
il salue son hôte.
Après
avoir admiré
le décor
et les ustensiles, il assiste à la préparation du MATCHA, incline la tête et
consomme la collation et le thé. Chaque élément de ce rituel est symbolique. Notre visite
se composa d’une
explication et d’une
démonstration
du rituel par la fille du propriétaire des Jardins, habillée du
kimono en soie traditionnel. Ce fut une très belle expérience. Ce thé, quoique amer, est très riche
en théine.
Lunch dans un
restaurant japonais typique où
la cuisine est composée d'une très grande
variété de brochettes de toutes sortes qu'on arrose avec du saké chaud. On
doit enlever ses souliers.
On visite ensuite le
sanctuaire d'HEIAN avec ses cerisiers pleureurs. Situé dans le quartier OKAZAKI, c’est l’un des plus grands et des plus récents
sanctuaires de KYOTO. Construit en 1895, ce lieu sacré était destiné à faire renaître le moral et l’économie de la ville, très affaiblis par le transfert de la capitale vers TOKYO.
On entre ensuite dans le quartier GION, qui était le quartier réserve aux GEISHAS. Durant la première moitié du 19ieme siècle, plus de 3000 GEISHAS y travaillaient dans quelques 700 ACHAYAS (résidence des GEISHAS).
Nous avons même vus un jeune couple qui se mariait, vêtus de leurs costumes traditionnels.
Il semblerait que ce soit à KYOTO
qu'on en rencontre le plus. Les anciennes ACHAYAS ont presque toutes été transformées en
boutiques.
Nous y sommes entrés par les portes hautes
du sanctuaire YASAKA.
On termine la journée par un
spectacle traditionnel de GEISHAS ET MEIKOS au théâtre GION KOBU
KABUTENTO. Le spectacle inclut plus de 25 GEISHAS en costumes traditionnels. Certaines
dansent, d'autres chantent et jouent de l'instrument traditionnel à 3 cordes,
le SHAMISEN. Les décors sont magnifiques et représentent les 4 saisons.
Malheureusement, à cause de la fatigue, j'en ai manqué deux!!
Retour à l’hôtel, exténué !!
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