Note au départ : le
lecteur pourra constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». C’est volontaire, pour ajouter
du contenu aux descriptions du voyage.
Encore une belle journée ensoleillée.
On quitte Tokyo, très court séjour pour découvrir une mégalopole de 33 millions d'habitants. Mais une ville, c'est une ville.
Je dois avouer que j'aime mieux les paysages que les villes. Je retiendrai
principalement le grand modernisme de cette ville et l’absence de capharnaüm, je dirais presque que
la ville est silencieuse, bizarre de souvenir pour une ville si gigantesque.
Absence de bouchons, absence de mégots de cigarette à terre, propre partout. Enfin!!
Pour se rendre au mont Fuji, les agglomérations
villageoises que nous traversons ne sont pas jolies du tout. Aucune
coquetterie, peu de grands arbres et la distance entre les différentes
habitations est très courte (<1M). Pour s'y rendre, on croise de nombreux chantiers
routiers. À chaque 15-20m, un employé
est positionné
avec un bâton lumineux pour s'excuser des inconvénients que causent
les travaux et pour gérer la circulation!! Différent des cols bleus de
Québec ou Montréal !! C’est probablement une autre raison des raisons pour lesquelles le taux
de chômage au Japon est très bas.
C'est vraiment un cône parfait et cette année, il y eut beaucoup de neige. C'est la montagne sacrée du
Japon. Elle symbolise l'unique et l'éternel. Chaque année, plus de
17 millions de japonais le visitent. Jusqu’au début du XXième siècle, ce lieu, considéré comme sacré, ne fut escaladé que par des prêtres et par des pèlerins. Aucune femme ne
pouvait le gravir. D’une hauteur de 3776 mètres, sa dernière éruption date de 1707. Quoique éloignée du mont, la
ville de Tokyo a reçu 2cm de suie suite à cette éruption. On dit que "Un
homme sage gravit le mont Fuji une fois, un fou deux." Comme nous
sommes dans une région plus élevée en terme d'altitude, les cerisiers sont à leur meilleur.
C'est vraiment un beau mélange de cerisiers blancs, roses pales et roses foncés.
Nous décidons de ne pas aller jusqu'à la première station pour ne
pas perdre de temps car il y a beaucoup de monde. De toutes façons, c'est
la vue de la montagne de loin qui est belle.
Direction HAKONE, région qui compte 9 villages et 13 stations thermales. Les cerisiers sont
éparpillés dans la montagne, ça donne un coup d'œil assez particulier.
C'est
une fondation privée qui fut lancée par un grand propriétaire de stations de télévision et de moyens de communication.
Par la suite, on continue vers la vallée d'OWAKU-DANI,
ancien cratère ou on peut voir des sources thermales. On y grimpe par une gondole
et par la suite, à pied vers les principales sources. Une des attractions est la cuisson
d'œufs dans cette eau qui rend la coquille
noire!! J'en ai acheté
et ils goûtent la même chose!!
On se rend ensuite à
notre hôtel, un RYOKAN où
les chambres sont à la japonaise. Très belle
expérience. On enlève ses souliers à
l'entrée de la chambre, il y a un coin relaxation, ou on doit s'asseoir sur
les talons ou les jambes par en avant (ouch), puis un coin dînette,
avec un trou pour les jambes. Nous avons la vue sur le golf HAKONE YUNOHANA.
Puis l'expérience des
bains dans l'eau chaude "naturelle" en provenance des caldeiras
sulfureuses. L'archipel NIPPON contient près de 26,000
sources thermales. Aux abords de celles-ci ont été construites
de véritables stations thermales appelées
ONSEN. Une architecture demeurée en parfaite
symbiose avec la nature fait que ces ONSEN sont devenus, aujourd'hui, les oasis
d'un NIPPON ancien ou les Nippons aiment à venir se ressourcer. De nos jours,
la plupart de ces ONSEN se trouvent dans des auberges traditionnelles appelées RYOKAN,
comme celle où nous séjournons, où les bains peuvent être pris le jour comme la nuit. Rituel tout ce qu'il y a de précis. À la
japonaise. D'abord on se déshabille dans la chambre et on enfile le YAKUTA, sorte de pyjama
japonais en coton. On peut aussi revêtir une
veste, la HAORI, lorsqu'il fait plus froid. On se rend aux bains qui ne sont
pas mixtes. Comme il ne s'agit pas de baignade, on entre dans l'eau dévêtu après s'être savonné. Et ce
n'est que dûment rincé qu'on entre dans le bassin. On doit donc se laver devant les autres
pour prouver qu’on n’entre pas dans l'eau sans s'être lavés. Il s'agit d'un
petit isoloir ouvert sur le bain, afin que les autres soient témoins que
tu t'es lavé avant d'entrer dans le bain, dans lequel se trouve un petit banc, su
lequel tu déposes une petite serviette. On retrouve tout ce qu’il faut pour être très propre !!
Il y a aussi un seau dans lequel tu mets de l'est très froide
que tu te verses sur le corps après être sorti du bain. L'eau est très chaude. On rencontre nos amis
voyageurs dans leur plus stricte intimité!! Il y a un bain extérieur avec
de l'eau plus chaude, parce que plus proche de la source. L'eau est trouble et
sent beaucoup le souffre. Celle du bain intérieur est
transparente et ne sent presque pas. On doit surement la filtrer. On ne peut
pas rester bien longtemps dans cette eau car elle est très chaude. Après, on se
lave de nouveau et on revient à
la chambre.
Notre souper est un souper typiquement japonais. On doit revêtir le
YUCATA pour aller souper. Alors les 23 voyageurs, la guide et notre
accompagnateur sont tous revêtus du YUCATA.
C'est déjà une expérience. En arrivant, on a devant nous les premiers plats du KAISEKI,
notre souper gastronomique japonais qui comptera 11 plats. Les plats se suivent
les uns après les autres et sont tous originaux.
De retour dans la chambre, la table a été déplacée et a la
place, on a place deux futons directement sur le tatami. On va voir ce que ça donne,
mais le premier contact avec ce lit est très correct. La nuit
sera merveilleuse. Tout confort, mais plusieurs du groupe n’ont pas aimé.
Journée très intense avec une expérience très japonaise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire