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vendredi 16 mai 2014

VOYAGE AU JAPON – JOUR 13 - DIMANCHE 20 AVRIL – KYOTO - NARA -OSAKA


Note au départ : le lecteur pourra constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». Cest volontaire, pour ajouter du contenu aux descriptions du voyage.


Nous quittons KYOTO en autobus pour NARA. La journée est encore grisâtre, mais sans pluie.
NARA fut la première capitale permanente du NIPPON au 8ième siècle. La ville de NARA est une cité bucolique qui a planté ses pagodes et ses monastères au milieu des feuillages et des mousses. Cette ville est le berceau des traditions et de la littérature japonaise. LA ville devint le grand centre du bouddhisme et lultime destination de la route de la Soie. En entrant dans la ville, on aperçoit le temple TODAI-JI.
Le temple TODAI-JI  a été construit en 743. Il est dans un site où errent librement plus de 1200 daims. Ils sont aussi présents dans la ville. Ils sont libres parce qu'on les considère comme des messagers des dieux. 
Le temple abrite la plus colossale statue de bouddha en bronze (à l'époque) au monde. Initialement, le temple était entouré de deux pagodes de 7 étages qui ont brulé. Le temple lui-même à brûlé deux fois à cause des guerres civiles et la version que l'on voit date de 1708. 
On entre par la grande porte NANDAI-MON qui contient deux imposantes statues en bois, les gardiens du temple. 






Le pavillon principal, le DAIBUTSU-DEN est le plus gigantesque pavillon en bois du monde. 
Aussi à l'entrée, DINZURU, un ARAHAT (un des 16 disciples de Bouddha). Si on touche une partie de son corps et qu'on touche la même partie de notre corps, on guérirait. Il n'y a personne du groupe qui n'a pas touché une partie du corps de cet ARAHAT. Je ne nommerai pas les parties touchées!!!






Le bouddha qui se situe à l'intérieur, le DAIBUTSU VAIROCONA (bouddha cosmique) mesure 15m de haut. Le moulage de cette immense statue datant de 752 nécessita des centaines de tonnes de bronze fondu, du mercure et de la cire végétale. Les incendies et les tremblements de terre déboitèrent la tête à plusieurs reprises. 
On retrouve à côté du bouddha une ouverture dans une colonne de bois qui aurait le diamètre de la narine du bouddha. Celui ou celle qui passe au travers de cette ouverture irait au paradis. Personne du groupe n'a osé se risquer, à l'exception d'un seul, dont la largeur des épaules l'a empêché de pénétrer dans l'orifice! Ceux qui vont au paradis sont de petites tailles!
Nous allons ensuite visiter le temple de NIGATSU-DO, temple construit sur pilotis où on peut voir NARA du haut de l'une de ses terrasses. 








Par la suite, visite du temple de KOFUKU-JI pour sa pagode à 5 étages. A son apogée, ce temple contenait plus de 175 bâtiments. C'est l'un des rares édifices bouddhistes qui a conservé son style d'origine dit "WAYO", ou purement japonais. La pagode de 5 étages fut construite en 730 Elle fut brûlée 5 fois. La version que nous admirons est celle de 1426. C'est la deuxième plus haute pagode du NIPPON.
On visite ensuite le sanctuaire de KASUGA TAISHA, sanctuaire shintoïste où on peut voir plus de 3000 lanternes. En déambulant dans ce sanctuaire, on y retrouve une maison de thé bâtie selon la technique des maisons GASSHO, vues dans la vallée de SHOKOWA (voir mardi 15 avril 2014). 







La lanterne est un signe de sagesse. Les gens vont payer pour allumer un cierge dans une de ces lanternes. Note ici : dans toutes les religions, incluant la notre, on fait brûler des cierges lorsquon a un souhait à exhausser. Cest partout pareil.



























Nous avons un dîner libre en ville (pizza!!) puis nous allons visiter le HORYU-JI, sanctuaire qui date de 670, le plus ancien du NIPPON. 
Le TODAI-JI était le plus gigantesque bâtiment en bois au monde, celui-ci est le plus ancien!! C'est un chef d'œuvre de la période d'ASUKA. C'est le premier site ancien japonais à avoir été classe patrimoine mondial de l'UNESCO. Au milieu de la cour s'élève le KON-DO, le pavillon d'or qui serait le plus ancien et le plus sacré des bâtiments. 

Le temple abrite le NYORAI, le SAKYAMUNI, le bouddha historique, qui date de 623. Ce bouddha est d'influence chinoise. À côté, le GAJUNO-TO, la pagode à 5 étages, qui serait la plus ancienne du NIPPON. Chaque niveau représente un des 5 éléments tantriques: la terre, l'eau, le bois, l'air et l'espace. Le temple contient aussi plusieurs merveilles de la période d'ASUKA.










Nous quittons ensuite pour OSAKA, ville moderne s'il en est une.

On pourrait être dans n'importe quelle ville nord américaine, si ce n'était des japonais!! La ville fut détruite à 40% par les bombes incendiaires. Le château d'OSAKA est aperçu dun parc, il fut complètement reconstruit en 1930. 









Le mur qui protégeait le château est constitué d'immenses pierres. Comment les ouvriers ont-ils pu les apporter sur place? C'est la question qui n'a pas de réponse. C'est la première fois que nous voyons des mégots de cigarette et quelques papiers à terre!! 






On monte ensuite à 173m par l'ascenseur d'un bâtiment ultra moderne magnifique au niveau architectural, le OMEDA SKY BUILDING, pour y admirer le  OSAKA by night. Anecdote : on peut apercevoir une autoroute traverser un bâtiment ! Correct, sans plus. Je ne crois pas que la visite de cette ville en vaille la peine.
Souper de fondue japonaise avec du boeuf très persillé, encore. Un délice.














dimanche 11 mai 2014

VOYAGE AU JAPON – JOUR 10 - JEUDI LE 17 AVRIL - VISITE DE KYOTO

Note au départ : le lecteur pourra constater que quelques fois, il reconnaîtra des passages des guides « Voir » et « Michelin ». Cest volontaire, pour ajouter du contenu aux descriptions du voyage.

Une autre journée magnifique, avec soleil et 26'C. On en profite pour enlever les bas de pantalons!
KYOTO est la capitale de la région de KANSAI. Cette région se situe au centre du Japon tout en s'ouvrant sur 3 mers: la mer du Japon au Nord, l'océan pacifique au Sud et une mer intérieure en face de l'île de SHIKOKU. Cette région est le berceau culturel du Nippon. NARA et KYOTO ont été les capitales impériales dès le 8ième siècle durant un millénaire. Ces deux cités ont été épargnées par les séismes. Économiquement, c'est le 2ième pôle économique du pays, possédant 1/5 de sa population.
KYOTO, c'est 1600 temples bouddhistes et 400 sanctuaires shinto, 200 jardins classés. Elle regroupe 20 sites classés patrimoine de l'Unesco. C'est aussi une ville universitaire (37 universités) et une ville où les gens élisent des politiciens de gauche. Notre guide croit que c'est une des raisons pour laquelle KYOTO n'a pas eu son métro en même temps que les autres grandes villes du Nippon. Il y a un proverbe dans la ville: "Si tu jettes une pierre au hasard, tu blesses un professeur". Quoique épargnée par les séismes et les bombardements de la 2ième guerre mondiale, elle n'est pas épargnée par cet urbanisme ingrat qui transforme les villes en lieux laids. Le visiteur doit traverser une gangue de béton pour se rendre au prochain émerveillement. Malgré cela, la ville vaut le déplacement. 
Tous les sites touristiques sont situés à l'extérieur d'un carré de béton au centre duquel se trouvent les jardins de l'ancien palais impérial. On constate, dès notre arrivée à KYOTO, que cette ville, malgré une population beaucoup moins importante, à une congestion urbaine fort supérieure à celle de TOKYO. C'est une preuve irréfutable que le développement des transports en commun décongestionne une ville.
On débute nos visites par celle du temple KIYOMIZU-DERA. Mon Dieu qu'il y a des étudiants. Des milliers, tous en visite scolaire. Chaque classe est photographiée avec le professeur au milieu. Remarquez la tenue du professeur. Non seulement tous les étudiants revêtent l'unifotme, mais tous les professeurs que nous avons vus sont habillés d'un complet-cravate. Le temple est composé de 7 pavillons dont 1 beffroi, miracle de menuiserie, construit sans un seul clou, et une pagode sur le flanc de la montagne de l'est. 
Construit en 798, le "temple de l'eau limpide" prend appui sur une vertigineuse structure en bois bâtie sur pilotis. Ce temple semble associé à toutes les écoles bouddhiques. Depuis plus de mille ans, les pèlerins gravissent la pente qui mène à la déesse KANNONA aux onze têtes pour prier et boire leau de la source sacrée. Il y a une longue file dattente pour accéder au lieu où les personnes peuvent boire de cette eau.















Puis on se dirige vers le "Pavillon d'argent", le GINIKAKU-JI. Ce temple est considéré par certains comme un chef d’œuvre inégalé dans lart du jardin. Son importance dans la culture japonaise est incontestable, car la cérémonie du thé, le NÔ, larrangement floral et la peinture à lencre y atteignirent des niveaux supérieurs de raffinement. Un siècle sépare le pavillon dargent du pavillon d'or. ASHIKAGA YOSHIMASA le construisit au 8ieme siècle. Il souhaitait le recouvrir de feuilles dargent, en hommage à son grand père qui avait recouvert le KINKAKU-JI de feuilles dor. 

Malheureusement, une guerre ruineuse contrecarra son projet. Privé de sa couche de métal, le JISHO-JI brille de la patine des ans. Il est de dimension plus modeste que le pavillon d'or. Ce 8ième SHOGUN lance la culture HIGASHIYAMA, culture de la montagne de l'est, qui prend sa source dans les concepts esthétiques de cette philosophie ZEN  teinte de WABI-SABI (raffinement dans la simplicité) et dans la voie du thé (CHA-NO-YU) Ce temple en est l'expression la plus parachevée. Ce SHOGUN a transformé la cérémonie du thé en un rituel d'une grande profondeur. 
Dans le jardin, on aperçoit le jardin sec: deux cônes de sable destinés à réfléchir les rayons de la lune et GINSADAN, les longues bandes de sable alternant des surfaces lisses et striées. Le deuxième jardin tire son inspiration du Jardin de Mousses, celui du pavillon d'or.
Puis on marche un peu le long du sentier des Philosophes, un des endroits les plus appréciés de Kyoto. Le chemin se fait le long d'un canal de 10km qui débute au pavillon d'argent et se termine au NANZEN-JI, un autre des 2000 temples de Kyoto. Lors de notre passage,  les cerisiers ont terminé leur fleuraison. Plus on s'éloigne du départ, qui est dans la zone touristique, plus la nature prend toute sa place et plus c'est beau. Le sentier longe de très belles résidences.
On se rend ensuit dans les Jardins HAKUSASONSO, anciens jardins d'une résidence privée avec plusieurs pavillons de thé où on nous présente la traditionnelle cérémonie du thé vert, le MATCHA. Ce thé est mousseux et a un goût amer, mais je sens l'effet bénéfique de toutes ces vitamines et tous ces minéraux en le buvant. Ce the se boit cul sec après avoir mangé un petit biscuit sucre, ce qui aide à contrer l'effet d'amertume du thé. Chaque élément du rituel est présenté avec des commentaires sur l'étiquette complexe et les idéaux ZEN. 
La cérémonie du thé est une succession d’évènements bien orchestrés. Le participant se joint aux autres invités et suit avec eux un parcours de pierres plates du jardin; il procède à des ablutions puis entre en sabaissant dans une pièce sobre où il salue son hôte. Après avoir admiré le décor et les ustensiles, il assiste à la préparation du MATCHA, incline la tête et consomme la collation et le thé. Chaque élément de ce rituel est symbolique. Notre visite se composa dune explication et dune démonstration du rituel par la fille du propriétaire des Jardins, habillée du kimono en soie traditionnel. Ce fut une très belle expérience. Ce thé, quoique amer, est très riche en théine.
Lunch dans un restaurant japonais typique où la cuisine est composée d'une très grande variété de brochettes de toutes sortes qu'on arrose avec du saké chaud. On doit enlever ses souliers.
On visite ensuite le sanctuaire d'HEIAN avec ses cerisiers pleureurs. Situé dans le quartier OKAZAKI, c’est lun des plus grands et des plus récents sanctuaires de KYOTO. Construit en 1895, ce lieu sacré était destiné à faire renaître le moral et l’économie de la ville, très affaiblis par le transfert de la capitale vers TOKYO.












On entre ensuite dans le quartier GION, qui était le quartier réserve aux GEISHAS. Durant la première moitié du 19ieme siècle, plus de 3000 GEISHAS y travaillaient dans quelques 700 ACHAYAS (résidence des GEISHAS). 









Intéressant car on voit beaucoup de jeunes filles en kimonos traditionnels qui se baladent dans les rues de ce quartier. 
Nous avons même vus un jeune couple qui se mariait, vêtus de leurs costumes traditionnels. 




Il semblerait que ce soit à KYOTO qu'on en rencontre le plus. Les anciennes ACHAYAS ont presque toutes été transformées en boutiques. 







Nous y sommes entrés par les portes hautes du sanctuaire YASAKA. 













En y déambulant, on peut apercevoir la pagode YASAKA, élégante pagode de 4 étages.
On termine la journée par un spectacle traditionnel de GEISHAS ET MEIKOS au théâtre GION KOBU KABUTENTO. Le spectacle inclut plus de 25 GEISHAS en costumes traditionnels. Certaines dansent, d'autres chantent et jouent de l'instrument traditionnel à 3 cordes, le SHAMISEN. Les décors sont magnifiques et représentent les 4 saisons. Malheureusement, à cause de la fatigue, j'en ai manqué deux!!



Même fatigué, on nous convainc quil faut quand même visiter la gare de KYOTO, magnifique parallélipède de verre et d'acier terminée en 1997 pour célébrer le 1200ième anniversaire de la fondation de KYOTO. L'architecte se nomme HARA KOJI, professeur darchitecture à lUniversité de Tokyo. Cest un ensemble despaces élancés et descaliers découverts, offrant un accès résolument futuriste à lancienne capitale du NIPPON. Labsence totale d’éléments nippons traditionnels fut très critiquée.

Retour à lhôtel, exténué !!