lundi 5 septembre 2011

« JE RESPIRE DONC JE SUIS » - SULAK SIVARAKSA

Durant les vacances, j’ai pu lire quelques numéros d’une formidable revue qui s’intitule « Courrier international ». Cet hebdomadaire, publié sous forme d’un journal par la compagnie qui publie le journal « Le Monde », traite des actualités tirées de journaux de partout dans le monde et publie des chroniques très diversifiées sur une multitude de sujets.
Je vous propose quelques extraits de cet excellent article du numéro du 21 juin 2011, qui origine de Sholto Byrnes du journal « The Independant » de Londres.

« Renoncer au matérialisme, réapprendre à vivre en harmonie avec la nature, mettre de côté son ego, redécouvrir les voies de la spiritualité, épouser la non-violence. »
 À 78 ans, Sulak Sivaraksa, infatigable militant bouddhiste, continue d’aller à contre-courant. « La mondialisation est une religion démoniaque qui impose des valeurs matérialistes et une nouvelle forme de colonialisme, » écrit-il dans son livre « The wisdom of Sustainability : Buddhist Economics for the 21st century. » Ce bouddhiste a été pressenti deux fois pour recevoir le prix Nobel de la paix. La dissidente birmane Aung San Suu Kyi, elle-même récipiendaire de ce prix, le considère comme « l’un des plus grands penseurs sociaux d’Asie »
« Le bonheur véritable ne résiderait pas dans les gains matériels ni dans la recherche incessante d’une croissance illimitée. La clef se situerait dans la quête de la sérénité »
 « En Occident, vous avez été endoctrinés avec la notion cartésienne du « Je pense donc je suis ». Mais l’ego, le « moi » n’est pas réel. Nous sommes inter-reliés »
Le bonhomme n’est pas qu’un théoricien. Quarante ans durant, il s’est échiné à mettre en pratique ses grandes pensées, en fondant des ONG en Thaïlande, en enseignant aux quatre coins du monde ou en conseillant le gouvernement du Bhoutan sur l’élaboration de son fameux concept du « bonheur national brut ». Plusieurs fois, il a été persécuté en Thaïlande, car il dérange!
Mu par sa profonde foi religieuse, le vieux sage n’emprunte pas la voie du « Cogito ergo sum » mais celle du « Je respire, donc je suis »
« Sommes-nous arrogants au pointe de faire fi du plus important élément de la vie? Une fois qu’on ara appris à respirer correctement,  à respirer correctement l’air qu’on inspire, à cultiver sa paix intérieure, alors le Bonheur intérieur brut en découlera » « Se débarrasser de l’obsession de la réussite » est tout aussi indispensable. »
Finalement, « Si nous n’introduisons pas la spiritualité dans notre vie, alors….boum, ce sera notre fin »
Voilà, je voulais vous présenter ce personnage haut en couleur, qui suit la même voie que celle du Dallai Lama, mais de façon différente. Renoncer au matérialisme, c'est pas évident!!
Je vous réfère à ma chronique sur le film « Des hommes et des Dieux » qui m’avait réintroduit au concept de spiritualité. Je vous dirai bien humblement que je n’ai pas fait grand chemin depuis!
Intéressant de le lire, surtout lorsqu’on pense aux messages que nous a laissés Jack Layton, dans lettre d’adieux aux Canadiens.
Je vais me pencher un peu plus sur ce concept du « Bonheur Intérieur Brut », je le trouve intéressant. Je vous revient la-dessus.

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