VOYAGE
SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages
Lambert
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AVRIL-MALAISIE- vers MALACCA OU MALAKA
(note : le lecteur pourra
retrouver des passages copiés du guide sur la Malaisie, Singapour et Brunei du
guide « Lonely Planet » et des passages du livre de voyage remis par
Voyages Lambert. Ceci est volontaire et permet d’ajouter des informations
pertinentes aux commentaires personnels)
Nous quittons
SINGAPOUR pour la Malaisie. Nous avons beaucoup aimé cette ville moderne et
verte, avec des communautés culturelles extrêmement différentes qui semblent
vivre en harmonie les unes avec les autres. C’est impressionnant de voir
comment une « Cité-État » peut devenir dynamique si les dirigeants
peuvent créer des consensus sociaux et économiques. Mais, il faut probablement
dire que c’est plus facile de créer un consensus lorsque le pays est dirigé de façon
autoritaire, et non démocratique.
On roule sur
l'autoroute qui nous mène à la frontière malaisienne. Tout le long de cette
autoroute, on y trouve des arbres appelés "Raintrees". Des arbres
partout. Nous ne voyons aucun bidonville ni aucune pauvreté. SINGAPOUR doit
compter sur une forte population de main d’œuvre importée pour travailler dans
les métiers de la construction et de l’entretien. Les employeurs sont
responsables de doter les employés de conditions d’hébergement acceptables.
Notre guide nous mentionne par exemple que les chauffeurs de son agence sont
tous tamouls. Le propriétaire s’est donc procuré un condo type HLM dont j’ai
déjà parlé et il loge ses 6 chauffeurs dans ce condo.
Le long de
l’autoroute, on indique que tous ceux qui traversent la frontière avec la
Malaisie doivent avoir un réservoir d'essence rempli au 3/4, sinon ils payent
une amende!! L'essence est effectivement considérablement moins chère en
Malaisie. Plus du tiers de moins (65c/ litre). Le passage de la frontière se
fait sans problème. On descend de l’autobus pour traverser la frontière
singapourienne, puis on reprend tous nos articles et on passe la frontière
malaisienne. Beaucoup de femmes y travaillent. C’est notre premier contact avec
le pays musulman. Ces femmes sont toutes voilées avec un Hijab particulier. Le
voile entoure la face et couvre les cheveux et se noue immédiatement sous le
menton. Mais, à l'instar de tous les douaniers du monde, elles ont l'air bête et ne font aucun
sourire, même pas un regard!! On rencontre notre guide qui sera avec nous au
cours des 10 prochains jours. ZAINAL. Il est musulman comme 62% de la
population malaise. L'autre 25% est chinois et 10%, indien. Il y a aussi les
"Orang Asli" d'origine autochtone. Lors du long trajet vers MALACCA,
il nous apprend un peu sur l'histoire de la Malaisie. Le Français est, de façon
surprenante, la troisième langue enseignée à l'école, après le malais et
l'anglais. Tous les malaysiens doivent apprendre le malais car c'est la langue
officielle du pays. Les enfants apprennent l'arabe comme première "langue
écrite", et l'alphabet latin comme deuxième "langue écrite". Le pays
est une monarchie constitutionnelle, selon le modèle du dernier colonisateur
anglais. Le pays est composé de 14 états dirigés par un monarque, qui est le
sultan pour 9 des 14 états. Les 5 autres ont un gouverneur choisi parmi les
dignitaires de l'état. Le chef du gouvernement malais est l'un des 9 sultans
qui siège pour 5 ans. On l'appelle "Sa majesté". Le parlement est
composé de 223 membres élus par un processus électoral. Depuis l'indépendance,
le 31 août 1957, il y a eu 13 élections et c'est le même parti qui est au
pouvoir.
Le pays est
passé à l'Islam en 1403 lorsque le roi s'est converti à cette religion. Puis le
pays a d'abord été conquis par les portugais en 1511, puis les
Hollandais sont arrivés en 1641. En 1824, il y eu un traité entre les
Hollandais et les Anglais. Les Anglais ont conservé la Malaisie et les
Hollandais ont pris l'Indonésie. Il est à noter que la population de la
Malaisie et de l'Indonésie est composée de la même race: les Malais. Les
anglais ont colonisé le pays jusqu'à la guerre. Les Japonais ont conquis le
pays, puis l'indépendance fut promulguée en 1957. En 1965, Singapour fut mis à
la porte du pays, on se rappelle que les chinois sont majoritaires dans cet Le
gouvernement a trois objectifs: 1- élever la part de l'actionnariat
des « Bumiputera » ("fils du sol") de 2 à 30%, des autres
Malaysiens de 35 à 40% et diminuer la part des étrangers de 63% à 30%, 2- éliminer
la pauvreté et 3- éliminer le lien entre ethnie et fonction économique. Cette
politique, qui est en fait la seule politique discriminatoire connue favorisant
la majorité, vise à faire passer le contrôle de l’économie des chinois vers les
malais. Traditionnellement, lors de la colonisation, les Malais étaient
relégués à l’agriculture et aux tâches « inférieures » et les chinois
possédaient les commerces et traitaient des affaires d’argent. Je ne peux faire
autrement que de voir dans cette situation, un petit peu de similarité avec les
anglais et les français au Québec, avant 1960 !!
Le pays est
toujours sous tension ethnique, mais on n'en parle pas. Il est constitué de 60%
de forêts tropicales d'origine, 20% de plantations de palmiers pour produire
l'huile de palme, 12% d'arbres pour le caoutchouc et 5% de rizières. Plusieurs
hectares de forêts sont aussi consacrées au fruits, dont le roi des fruits, la
Doriande ( « taste like heaven, smells like hell!! »), et la reine
des fruits, la Mangostine.
L'autoroute qui
nous relie à MALACCA se rend jusqu'à la frontière thaïlandaise. Moderne et bien
entretenue, elle est longée de plantations de palmiers et d'arbres de teks. On
discute beaucoup dans l'autobus de l'ampleur des surfaces des forêts plantées
de palmiers pour la production d'huile. On ne parle pas de la controverse
entourant la production de cette huile et de l'effet sur l'environnement de ces
grands surfaces de monocultures. Disons seulement qu'un article distribué par
notre accompagnateur nous mentionne que le rendement énergétique par hectare de
l'huile de palme est 50 fois supérieur à celui de la fève soya, et que la
Malaisie a conservé beaucoup plus de forêts vierges que l'Europe et de loin.
Nous verrons des km2 de palmiers tout au long de notre séjour en Malaisie, que
ce soit en Malaisie péninsulaire ou à Bornéo.
Nous arrivons à
la ville coloniale de MALACCA après 3 ½ heures de route. LE sultanat de MALAKA
fut fondé en 1403 et il fut le plus grand et le plus puissant empire portugais
en Asie du Sud-Est. Les Portugais, Hollandais et Anglais ont dominé le commerce
d’épices et de soie de MALAKA. Ce riche héritage devrait transparaître au
travers les différents styles architecturaux, mais, suite aux visites, je suis
un peu désenchanté. Les restes de cette architecture coloniale sont minimes.
Nous
visitons d’abord une habitation habitée par des BABANONAN, descendants du
métissage des femmes chinoises et des hommes malais, qui ont conservé leur tradition,
dont le bouddhisme. Résidence de très grand luxe avec des meubles en bois riches
et laqués. De très nombreuses pièces. La tradition ressemble beaucoup à celle
des PARANAKAN que nous avons vus à Singapour. Là, c'étaient des hommes chinois
qui mariaient des femmes malaises. Ici, c’étaient des hommes malais qui
mariaient des femmes chinoises.
Puis un lunch
dans un restaurant avec de la nourriture habituelle des Paranakan, la cuisine
des « Nonya ». C’est un savoureux mélange de cuisine malaise et
chinoise. Meilleur que la nourriture
chinoise.
Apres, visite
de la ville de MALACCA, sous une chaleur absolument torride. Il n'y a pas d'arbres
dans cette ville. L'asphalte et les trottoirs sont donc chauffés par le soleil. Nous sommes donc
chauffés par le soleil et l'asphalte.
Nous visitons les quartiers chinois, qui
sont classés comme patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008, ce qui attire
une foule de touristes.
Dans ce quartier, nous arrêtons dans un petit commerce de souliers ancien qui, autrefois, fabriquait les souliers des chinoises qui se faisaient bander les pieds afin qu'ils ne croissent pas. C'est assez fascinant de constater que toutes ces femmes se soumettaient à ce qui devait être une véritable torture. Nous visitons aussi les quartiers indiens et malais
typiques. Franchement, après avoir visité les mêmes quartiers à SINGAPOUR, il y
a un peu de redondance. Les habitations sont toutes des « shophouses »
typiques avec un commerce au rez-de-chaussée, et les résidences aux premier et
deuxième étages.
Nous grimpons ensuite
une petite colline pour voir l'église Saint Paul, ou du moins ce qui en reste, construite
par un capitaine portugais en 1523. La visite de cette église nous permet une
vue sur MALACCA. Cette église fut souvent visitée par Saint-François Xavier qui
y fut enterré antérieurement, avant d’être transféré à Goa.
Puis on redescend
vers le centre touristique qui est l'ancienne ville hollandaise.
Il n’y a pas
grand chose à voir sauf le plus vieux temple Taoïste chinois en Malaisie, le
temple: CHEN HOON TENG, dédié à la déesse du Pardon, Kuan Yin.
Puis la mosquée
de la ville, la mosquée « Masjid Kampung Kling », mosquée complétée
en 1748 d’architecture de Sumatra, avec de fortes influences hindoues ;
les minarets ressemblent à des pagodes ! Ca donne une mosquée avec très
peu d’éléments mauresques traditionnels.
C'est à cet endroit que nous avons eu
une discussion très intéressante avec notre guide sur l'Islam. Il est très
connaissant, très religieux, connaît toutes les différences entre les différentes
orientations religieuses de l'Islam comme les sunnites, les chiites. La Malaisie est
composée de sunnites seulement ; on n’assiste donc pas à la querelle
habituelle entre les sectes islamiques. On parle aussi du voile pour les
femmes, etc..
Par la suite, on peut apercevoir des maisons malaises typiques, construites sur pilotis, en bois de tek. Assez jolies.
Puis nous
arrivons à notre hôtel, le Majestic.
C’est un véritable oasis de style colonial avec une très belle chambre moderne. Nous sommes accueillis avec des serviettes froides et un petit jus. Le souper est européen, excellent. Le coût de cet hôtel est ridiculement bas comparé aux standards européens. Sur booking.com, la chambre était à 148$C. En achetant de l’eau lors de notre balade dans la ville, je me suis vite aperçu que ce pays est très peu cher. Une bouteille d’eau coutait 1Ringit, soit ,33c !
C’est un véritable oasis de style colonial avec une très belle chambre moderne. Nous sommes accueillis avec des serviettes froides et un petit jus. Le souper est européen, excellent. Le coût de cet hôtel est ridiculement bas comparé aux standards européens. Sur booking.com, la chambre était à 148$C. En achetant de l’eau lors de notre balade dans la ville, je me suis vite aperçu que ce pays est très peu cher. Une bouteille d’eau coutait 1Ringit, soit ,33c !
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