JOUR 19 - VOYAGE
SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages
Lambert
MARDI 21 AVRIL- KUTCHING-MIRI
(note : le lecteur
pourra retrouver des passages copiés du guide sur la Malaisie, Singapour et
Brunei du guide « Lonely Planet » et des passages du livre de voyage
remis par Voyages Lambert. Ceci est volontaire et permet d’ajouter des informations
pertinentes aux commentaires personnels)
Lever très tôt à 4h30
pour le transfert vers MIRI, toujours située dans l’État du SARAWAC. Avion de
la compagnie Air Asia, transfert confortable et vol d'une heure sans problème.
MIRI est une ville du
genre "Boom-Town" à cause du pétrole qui littéralement sortait du sol
antérieurement. Maintenant, c'est le pétrole "off-shore" seulement.
Ville riche, affluente. Première municipalité de la MALAISIE qui a reçu le nom
de « ville », sans être une capitale de l’État. C'est la deuxième
ville du SARAWAK, avec 300,000 habitants et plus. Quatre parcs nationaux
entourent la ville, mais cette partie de l’État, à l’exception des parcs
nationaux, est littéralement couverte de plantation de palmiers à l'huile. Il semblerait
qu’à vol d’oiseau, on voit littéralement la frontière avec le BRUNEI du haut
des airs car le sultanat n'a pas besoin de plantations de palmiers étant donné
sa richesse avec le pétrole; les plantations arrêtent donc littéralement à la
frontière. On se rappelle que l’État du SARAWAC ne reçoit que 5% des redevances
du pétrole qui est extrait de la mer de Chine, tandis que le sultanat de
Brunei, lui, en conserve 100%.
Il y a 19 ethnies dans
cette région, sur les 27 recensées au
SARAWAK. Les IBAN sont les plus nombreux.
Nous n'avons pas la
chance de voir la ville car nous nous dirigeons directement vers le NIAH
TAMAN NEGARA, situé à 115km de la ville. Ce parc protège l'un des
joyaux de BORNEO, les grottes de NIAH. Une épaisse forêt tropicale, 4 types de
forêts en fait; une forêt secondaire, donc récente, une forêt calcaire, une
forêt riveraine, et une autre. Ces forêts sont dominées par un massif calcaire,
le GUNNUNG SUBISO haut de 394m. C’est dans ce massif que seront découvertes les
grottes en 1958. Des archéologues y découvrirent des traces de peuplement
vieilles de 40,000 ans. Des peintures rupestres ont été retrouvées dans
l'une de ces grottes, la "PAINTED CAVE" ou, en malais, la KAIN HITAM.
C'est une femme, madame BARBARA HARISSON, qui a fait cette découverte fortuite
en 1958.
Malheureusement, nous ne verrons pas les peintures originales, car
elles se trouvent au bout d'une série de caves difficiles d'accès. Nous avons
droit à une reproduction de ce mur, au musée d’archéologie de NIAH, avec les
objets que les archéologues ont découvert sur le site, soient des pirogues et des
objets de la vie quotidienne. C’était donc aussi un lieu mortuaire où ils
enterraient leurs morts. On leur fournissait une pirogue pour qu'ils puissent
naviguer vers l'au-delà.
Ces grottes sont aussi
un important site de nidification des salanganes, dont font partie les
hirondelles. Ces nids, j'en ai déjà parlé, sont un produit de luxe,
particulièrement prisés par les chinois
qui en apprécient les qualités médicinales. Chaque nid pèse 1gm et le prix du
kilo varie entre 80 et 100,000RM (27,000-33,000$Can). c'est donc dire que les
gens risquent beaucoup pour aller chercher ces nids qui sont littéralement au
plafond de ces grottes cathédrales. Le guide nous compte une légende qui serait
à l'origine de la popularité des nids d'hirondelles pour les chinois. Il
semblerait que l'empereur aurait demandé à son chef cuisinier d'aller explorer
d'autres pays afin qu'il rapporte d'autres recettes. Les nids auraient été les
seuls produits rapportés par le chef. Il aurait alors concocté la fameuse soupe
que l'empereur aurait aimé. Les nobles ont par la suite désirés être vus manger
la même soupe que l'empereur et la mode fut ainsi lancée.
Les caves appartiennent
au gouvernement. Deux tribus ont le droit d’exploiter les caves, les PENAN, qui
gardent et récoltent les nids, tandis que les IBANS exploitent l'autre richesse
des caves, les excréments, ou guanos des chauves-souris.
Âpre 1h30 d'un trajet
très sinueux et sur une route pleine de bosses, nous arrivons au parc national.
Il apparaît plus "ordinaire" de prime abord et moins organisé que les
autres que nous avons visités. On traverse d'abord la rivière SUNGAÏ NIAH pour
prendre le sentier qui nous conduira aux grottes.
Pour se rendre aux sentiers, on aperçoit deux hommes et un garçon qui transportent sur leur dos deux gros sacs qui contiennent les guanos, ou excréments des oiseaux des caves que nous visiterons. Ces guanos sont utilisés comme fertilisants dans l'agriculture malaise. Ces sacs pèseraient près de 60kg et ces hommes ont tous marché le trajet que nous ferons pour nous rendre aux caves, soit près d'une demie-heure!
Ce sentier très bien balisé
et sur lequel une passerelle en planches a été déposé, traverse deux types de
forêts; la première est la forêt secondaire, plus jeune et moins humide, et la
deuxième, exceptionnelle dans sa diversité. Les immenses roches de calcaire
retiennent et absorbent l'eau en même temps, ce qui donne des images à couper
le souffle.
D'immenses arbres semblent sortir tout droit d'une roche.
On y voit
aussi des arbres torsadés, certains utilisant leurs torsades pour s'enrouler
autour d'un arbre beaucoup plus gros et long qu'eux.
À l'approche des grottes,
le chemin contourne des affleurements calcaires qui ressemblent à d'anciens
remparts festonnés d'immenses plantes grimpantes. À part les plantes, on
croirait voir des ruines d'anciennes maisons québécoises tant le calcaire prend
la forme de murets. On entend beaucoup d'oiseaux, mais on ne les voit pas. Nous
n'avons pas vu de faune non plus.
Le chemin passe par la TRADERS CAVE, cave qui
fut utilisée jusqu'en 1970 pour "loger" les cueilleurs des nids
d'hirondelles et les collecteurs de guanos. Cette activité dure depuis plus de
1000 ans.
Nous pénétrons ensuite dans la GREAT CAVE. Cette immense
cave mesure 250m de large à l'entrée et 60 m de haut au point le plus élevé. Le
gigantisme de cette cave ne peut être évalué qu'après avoir descendu près de 50
m.
On peut voir une multitude de pièces de bois droites, reliées entre elles
par des douves qui sont accrochées au plafond de cette cave. Plus haut, on voit
aussi quelques échafaudages très primitifs qui sont utilisés par les hommes qui
ramassent les nids. Ils doivent d'abord grimper le long de ces trois ou quatre
bâtons. Puis avec un instrument assez long leur permettant de couvrir une
grande surface, ils détachent les nids du plafond de la cave. Ils doivent aussi
choisir les nids qui sont bons pour la cuisine, car la majorité de ces nids
sont construits par des salamandres soyeuses dont les nids ne contiennent que
des végétaux (il y aurait absence de salive de l'oiseau dans les nids de cette
espèce, la partie la plus prisée du nid). Les nids convoités sont aussi situés
dans les coins les plus reculés.
Nous entreprenons ensuite une marche pour
pénétrer plus profondément à l'intérieur de la cave. Nous sommes 8 avec le
guide et cette partie requiert l'utilisation d'une lampe de poche. La passerelle
est couverte de guanos. Il y en a partout.
Il y a aussi beaucoup de chauves-souris
et d'oiseaux. Quelques uns d'entre nous recevront la preuve de leur visite de
la cave sur la tête!. Les formations Rocheuses semblent à la fois
spectaculaires et menaçantes, dépendant de la façon dont on les éclaire, et les
rayons de soleil qui percent quelquefois l'obscurité par un puits de lumière
ajoute à la majesté du spectacle.
Cela donne une ambiance quasi magique. Nous
avons même l'impression, à un endroit où on peut apercevoir deux puits de
lumière très très haut dans la grotte, que la cathédrale Notre-Dame de Paris
pourrait être insérée dans cet espace tellement il nous semble immense. Les
odeurs sont particulières, un mélange d'humidité, de guanos et d'autres odeurs
inconnues. Il ne fait pas froid, probablement parce qu'il y a beaucoup
d'ouvertures dans cette grotte, ce qui laisse passer la chaleur torride que
nous avons expérimentée pour nous rendre jusqu'ici.
Ce fut une très belle
expérience. Dommage que l'accès à la "painted cave" ait été si
difficile d’accès car j'aurais vraiment aimé voir ces
vieilles images.
Nous retournons par la
suite à l'entrée du parc, un autre 3 km et l'autobus nous amène dans un
restaurant chinois de NIAH. Vraiment le pire restaurant de tout le voyage. Le
poisson était inexistant sous sa peau, et les autres plats étaient tout
simplement dégueulasses. Nous avons donc lunché aux pistaches!
Retour à l'hôtel le long
de la même route cahoteuse. C'est vraiment beaucoup d'autobus en deux jours, en
plus de l'avion matinal de ce matin.
Ici au SARAWAK , il
semblerait que la corruption policière soit omniprésente. Il y a de nombreux
points de contrôle, que nous n'avons pas subis cependant. Les policiers vont
vous dire que vos pneus sont mous. L'amende serait de 300RM, le policier demandera
un "CAFE NOIR" soit une cinquantaine de RINGIT. Il faut savoir que
300RM est le salaire mensuel d'un ouvrier ici. Par contre, notre guide nous dit
que sur la péninsule, si les policiers sont indiens, il ne faut pas tenter de
soudoyer le policier. La corruption politique serait très importante. Lors de
notre passage du parc national vers notre hôtel hier soir, nous sommes passés
devant la maison du chef de police de MIRI. C'est de loin la résidence la plus
luxueuse que nous ayons vue au pays!
Notre hôtel, le MIRI
MARRIOTT RESORT, est très beau quoique un peu défraichi. Ce serait le plus bel
hôtel de la ville. La piscine et l’aménagement extérieur est très belle. J’ai
pu faire des corridors de 60 mètres. Le souper sous forme de buffet était
correct.
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