samedi 30 mai 2015

JOUR 19 - VOYAGE SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages Lambert- MARDI 21 AVRIL- KUTCHING-MIRI

JOUR 19 - VOYAGE SINGAPOUR/MALAISIE/BORNÉO/BRUNEI – 3 au 26 avril 2015 – organisé par Voyages Lambert

MARDI 21 AVRIL- KUTCHING-MIRI
(note : le lecteur pourra retrouver des passages copiés du guide sur la Malaisie, Singapour et Brunei du guide « Lonely Planet » et des passages du livre de voyage remis par Voyages Lambert. Ceci est volontaire et permet d’ajouter des informations pertinentes aux commentaires personnels)


Lever très tôt à 4h30 pour le transfert vers MIRI, toujours située dans l’État du SARAWAC. Avion de la compagnie Air Asia, transfert confortable et vol d'une heure sans problème.
MIRI est une ville du genre "Boom-Town" à cause du pétrole qui littéralement sortait du sol antérieurement. Maintenant, c'est le pétrole "off-shore" seulement. Ville riche, affluente. Première municipalité de la MALAISIE qui a reçu le nom de « ville », sans être une capitale de l’État. C'est la deuxième ville du SARAWAK, avec 300,000 habitants et plus. Quatre parcs nationaux entourent la ville, mais cette partie de l’État, à l’exception des parcs nationaux, est littéralement couverte de plantation de palmiers à l'huile. Il semblerait qu’à vol d’oiseau, on voit littéralement la frontière avec le BRUNEI du haut des airs car le sultanat n'a pas besoin de plantations de palmiers étant donné sa richesse avec le pétrole; les plantations arrêtent donc littéralement à la frontière. On se rappelle que l’État du SARAWAC ne reçoit que 5% des redevances du pétrole qui est extrait de la mer de Chine, tandis que le sultanat de Brunei, lui, en conserve 100%.
Il y a 19 ethnies dans cette région,  sur les 27 recensées au SARAWAK. Les IBAN sont les plus nombreux.
Nous n'avons pas la chance de voir la ville car nous nous dirigeons directement vers le NIAH TAMAN  NEGARA, situé à 115km de la ville. Ce parc protège l'un des joyaux de BORNEO, les grottes de NIAH. Une épaisse forêt tropicale, 4 types de forêts en fait; une forêt secondaire, donc récente, une forêt calcaire, une forêt riveraine, et une autre. Ces forêts sont dominées par un massif calcaire, le GUNNUNG SUBISO haut de 394m. C’est dans ce massif que seront découvertes les grottes en 1958. Des archéologues y découvrirent des traces de peuplement vieilles de 40,000 ans. Des peintures rupestres ont été retrouvées  dans l'une de ces grottes, la "PAINTED CAVE" ou, en malais, la KAIN HITAM. C'est une femme, madame BARBARA HARISSON, qui a fait cette découverte fortuite en 1958.
Malheureusement, nous ne verrons pas les peintures originales, car elles se trouvent au bout d'une série de caves difficiles d'accès. Nous avons droit à une reproduction de ce mur, au musée d’archéologie de NIAH, avec les objets que les archéologues ont découvert sur le site, soient des pirogues et des objets de la vie quotidienne. C’était donc aussi un lieu mortuaire où ils enterraient leurs morts. On leur fournissait une pirogue pour qu'ils puissent naviguer vers l'au-delà.  
Ces grottes sont aussi un important site de nidification des salanganes, dont font partie les hirondelles. Ces nids, j'en ai déjà parlé, sont un produit de luxe, particulièrement  prisés par les chinois qui en apprécient les qualités médicinales. Chaque nid pèse 1gm et le prix du kilo varie entre 80 et 100,000RM (27,000-33,000$Can). c'est donc dire que les gens risquent beaucoup pour aller chercher ces nids qui sont littéralement au plafond de ces grottes cathédrales. Le guide nous compte une légende qui serait à l'origine de la popularité des nids d'hirondelles pour les chinois. Il semblerait que l'empereur aurait demandé à son chef cuisinier d'aller explorer d'autres pays afin qu'il rapporte d'autres recettes. Les nids auraient été les seuls produits rapportés par le chef. Il aurait alors concocté la fameuse soupe que l'empereur aurait aimé. Les nobles ont par la suite désirés être vus manger la même soupe que l'empereur et la mode fut ainsi lancée.
Les caves appartiennent au gouvernement. Deux tribus ont le droit d’exploiter les caves, les PENAN, qui gardent et récoltent les nids, tandis que les IBANS exploitent l'autre richesse des caves, les excréments, ou guanos des chauves-souris.
Âpre 1h30 d'un trajet très sinueux et sur une route pleine de bosses, nous arrivons au parc national. Il apparaît plus "ordinaire" de prime abord et moins organisé que les autres que nous avons visités. On traverse d'abord la rivière SUNGAÏ NIAH pour prendre le sentier qui nous conduira aux grottes.
Pour se rendre aux sentiers, on aperçoit deux hommes et un garçon qui transportent sur leur dos deux gros sacs qui contiennent les guanos, ou excréments des oiseaux des caves que nous visiterons. Ces guanos sont utilisés comme fertilisants dans l'agriculture malaise. Ces sacs pèseraient près de 60kg et ces hommes ont tous marché le trajet que nous ferons pour nous rendre aux caves, soit près d'une demie-heure!




Ce sentier très bien balisé et sur lequel une passerelle en planches a été déposé, traverse deux types de forêts; la première est la forêt secondaire, plus jeune et moins humide, et la deuxième, exceptionnelle dans sa diversité. Les immenses roches de calcaire retiennent et absorbent l'eau en même temps, ce qui donne des images à couper le souffle. 















D'immenses arbres semblent sortir tout droit d'une roche. 







On y voit aussi des arbres torsadés, certains utilisant leurs torsades pour s'enrouler autour d'un arbre beaucoup plus gros et long qu'eux. 









À l'approche des grottes, le chemin contourne des affleurements calcaires qui ressemblent à d'anciens remparts festonnés d'immenses plantes grimpantes. À part les plantes, on croirait voir des ruines d'anciennes maisons québécoises tant le calcaire prend la forme de murets. On entend beaucoup d'oiseaux, mais on ne les voit pas. Nous n'avons pas vu de faune non plus. 





Le chemin passe par la TRADERS CAVE, cave qui fut utilisée jusqu'en 1970 pour "loger" les cueilleurs des nids d'hirondelles et les collecteurs de guanos. Cette activité dure depuis plus de 1000 ans.  










Nous pénétrons ensuite dans la GREAT CAVE. Cette immense cave mesure 250m de large à l'entrée et 60 m de haut au point le plus élevé. Le gigantisme de cette cave ne peut être évalué qu'après avoir descendu près de 50 m. 



On peut voir une multitude de pièces de bois droites, reliées entre elles par des douves qui sont accrochées au plafond de cette cave. Plus haut, on voit aussi quelques échafaudages très primitifs qui sont utilisés par les hommes qui ramassent les nids. Ils doivent d'abord grimper le long de ces trois ou quatre bâtons. Puis avec un instrument assez long leur permettant de couvrir une grande surface, ils détachent les nids du plafond de la cave. Ils doivent aussi choisir les nids qui sont bons pour la cuisine, car la majorité de ces nids sont construits par des salamandres soyeuses dont les nids ne contiennent que des végétaux (il y aurait absence de salive de l'oiseau dans les nids de cette espèce, la partie la plus prisée du nid). Les nids convoités sont aussi situés dans les coins les plus reculés. 
Nous entreprenons ensuite une marche pour pénétrer plus profondément à l'intérieur de la cave. Nous sommes 8 avec le guide et cette partie requiert l'utilisation d'une lampe de poche. La passerelle est couverte de guanos. Il y en a partout. 
Il y a aussi beaucoup de chauves-souris et d'oiseaux. Quelques uns d'entre nous recevront la preuve de leur visite de la cave sur la tête!. Les formations Rocheuses semblent à la fois spectaculaires et menaçantes, dépendant de la façon dont on les éclaire, et les rayons de soleil qui percent quelquefois l'obscurité par un puits de lumière ajoute à la majesté du spectacle. 
Cela donne une ambiance quasi magique. Nous avons même l'impression, à un endroit où on peut apercevoir deux puits de lumière très très haut dans la grotte, que la cathédrale Notre-Dame de Paris pourrait être insérée dans cet espace tellement il nous semble immense. Les odeurs sont particulières, un mélange d'humidité, de guanos et d'autres odeurs inconnues. Il ne fait pas froid, probablement parce qu'il y a beaucoup d'ouvertures dans cette grotte, ce qui laisse passer la chaleur torride que nous avons expérimentée pour nous rendre jusqu'ici.
Ce fut une très belle expérience. Dommage que l'accès à la "painted cave" ait été si difficile d’accès car j'aurais  vraiment  aimé voir ces vieilles images.
Nous retournons par la suite à l'entrée du parc, un autre 3 km et l'autobus nous amène dans un restaurant chinois de NIAH. Vraiment le pire restaurant de tout le voyage. Le poisson était inexistant sous sa peau, et les autres plats étaient tout simplement  dégueulasses. Nous avons donc lunché aux pistaches!
Retour à l'hôtel le long de la même route cahoteuse. C'est vraiment beaucoup d'autobus en deux jours, en plus de l'avion matinal de ce matin.
Ici au SARAWAK , il semblerait que la corruption policière soit omniprésente. Il y a de nombreux points de contrôle, que nous n'avons pas subis cependant. Les policiers vont vous dire que vos pneus sont mous. L'amende serait de 300RM, le policier demandera un "CAFE NOIR" soit une cinquantaine de RINGIT. Il faut savoir que 300RM est le salaire mensuel d'un ouvrier ici. Par contre, notre guide nous dit que sur la péninsule, si les policiers sont indiens, il ne faut pas tenter de soudoyer le policier. La corruption politique serait très importante. Lors de notre passage du parc national vers notre hôtel hier soir, nous sommes passés devant la maison du chef de police de MIRI. C'est de loin la résidence la plus luxueuse que nous ayons vue au pays!

Notre hôtel, le MIRI MARRIOTT RESORT, est très beau quoique un peu défraichi. Ce serait le plus bel hôtel de la ville. La piscine et l’aménagement extérieur est très belle. J’ai pu faire des corridors de 60 mètres. Le souper sous forme de buffet était correct.

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