JOUR 12 DE 23 - 10 MAI – XI’AN - WUHAN
Départ de l'hôtel vers l'aéroport de XI'AN où nous nous envollerons vers Wuhan, une autre ville de 10
millions d'habitants( !) Lors du transfert
vers l'aéroport, Mme Lee nous fait part
des difficultés que rencontrent les
chinois dans la vie, tout en nous rassurant sur le fait qu'ils peuvent tous, au
moins, manger trois repas par jour. Elle nous dit que chaque chinois transporte
sur son dos trois montagnes : le logement, l'éducation et la santé ; son propos corrobore
celui des autres guides que nous avons eus jusqu’à présent. Chaque chinois doit acheter un logement qui coûte au minimum 10,000Y par m² (170$/ pi²). C'est un effort
considérable à faire. Elle nous dit que toutes les tours en construction
et celles qui semblent terminées et qui sont vides,
sont toutes vendues. Elle nous explique aussi qu'il y a beaucoup de spéculation sur le prix des appartements. Certaines personnes
vont acheter un étage complet et
revendre par la suite les appartements avec un fort profit. Les chinois seront
propriétaires pour 70 ans seulement. Tout
appartient à l’état. On ne sait pas ce qui va
arriver après cette période. Je spécule que le
gouvernement va leur donner le privilège de les conserver.
Deuxième montagne; l'éducation. On en a déjà discuté dans ce blog. Elle
ajoute que les parents recherchent une école demi privée ou privée car « les chinois » ne croient pas à la compétence de l'école publique pour préparer adéquatement leurs enfants aux défis qui les attendent. L’école publique comprend 60 élèves par classe au
primaire. Les frais de scolarité des collèges et les universités sont tous exorbitants.
Le travail de professeur est très valorisé. Notre guide nous confie qu'elle a regretté ne pas avoir pris la position d'enseignant qu'on lui avait
offerte à sa graduation. Chaque jour,
notre guide, qui a une petite fille au primaire, reçoit un SMS du professeur de sa fille lui décrivant les devoirs qu’elle a remis à sa fille, et ce qu’elle attend de l’enfant !
La troisième montagne est la
santé, qui n'est pas gratuite.
Chaque chinois doit se procurer un programme d'assurance, et, on le sait, ils
sont tous inégaux et probablement
remplis de petites lignes en bas de page qui décrivent ce qui n’est pas inclus. Et on
appelle c’à du communisme!!!....mais
comment assurer un programme d’assurance universel à 1,3 milliards d’habitants !
Mme Lee dit que les chinois sont heureux car ils ont connu
pire. Je me questionne sur ce qui va se passer lorsque la génération des enfants rois
de Chine seront au pouvoir. On lit dans
le China Daily que l'écart entre les riches
et les pauvres ne cesse d'augmenter. Il me semble avoir déjà lu c’à quelque part!! Notre guide
ajoute qu'elle se demande pourquoi les chinois voudraient avoir plus de liberté car elle se questionne sur la façon de gérer 1,3 milliard
d'habitants qui auraient les mêmes libertés que nous. Les enfants travaillent 7 jours par semaine.
Ils ne sortent pas dans la cour de leur tour d'appartement car les parents sont
trop inquiets. Pour avoir vu déambuler les enfants au
cours de ces 10 derniers jours, il faut voir comment on traite ces petites
enfants rois dans le cadre de la politique de l'enfant unique. Ce sont vraiment
des enfants-rois.
Nous quittons XI'AN en observant le smog qui recouvre toute
la ville, en cette magnifique journée de printemps.
Notre compagnie aérienne est Xiamen Air.
Filiale de China Southern. Le vol est plein, comme tous les autres que nous
prendrons en Chine ! Vol sans problème.
Arrivée à Wuhan (prononcer OU-ANNE), petite ville de 10 millions
d'habitants. Avec 3 500 ans d’histoire, Wuhan (武汉) est l’une des plus anciennes villes de Chine. C'est la capitale de la province du Hubei. Notre guide est Mme Xia (prononcer SIA), prénom HAÏ LANG (prononcer AĪ-LAN). Son nom veut dire "le beau temps sur la mer".
Le trajet en autobus nous
fait voir une ville comme toutes celles que nous avons vues: toute en
construction, mais avec plus de signes de destruction. Une quantité considérable d'immeubles sont
abandonnés le long de la route,
certains sont sous le pic des démolisseurs, pour faire
place au métro ou à des tours d'habitation. Notre guide nous dit qu'il y a une
politique d'expropriation qui offre aux anciens propriétaires un appartement de même surface que leur ancien dans une tour toute neuve. On ne
sait pas s'ils peuvent choisir la tour et ce qui arrivé à ceux qui ne veulent
pas être délogés. Il y a cependant
plus d'arbres et de verdure le long des autoroutes et des routes.
Cette ville
est bâtie autour de deux fleuves: le
HAN et le YANGSE. La ville à énormément souffert des débordements du YANGSE. Nous visitons d'abord la pagode
QINGCHUAN. On y retrouve une statue commémorant l'empereur Yu, fondateur de la dynastie des Xia (2000BC), Ce seigneur local serait un héros en Chine car il aurait aidé à ériger les digues pour empêcher les crues du YANGSE d'inonder la ville.
Ici encore, on voit un jeune couple de futurs mariés se faire photographier dans un des plus beaux endroits de cette ville (!).Il n'y a vraiment rien à voir ici.
En marchant sur la rue, on passe devant des échoppes. Ces commerces sont typiques de ce qu'on retrouve partout en Chine. Ils font vivre beaucoup de personnes. Chacun a son petit commerce, on dirait.
Par la suite, nous nous dirigeons vers un parc en l'honneur d'un héros de cet endroit, le Lord HU. On visite le
pavillon et le parc attenant. Ici, on réalise qu'on se trouve
en Chine "plus profonde" car ils sont moins habitués à voir des touristes
caucasiens. Le parc est
correct, sans plus, mais il y a une grande murale qui décrit les actions de ce M. Hu.
Pour se rendre à notre hôtel, nous traversons l'ancien quartier des Concessions. Ce quartier se situe dans l’ancien Hankou qui s’étend le long du fleuve Yangtze dont les berges, réaménagées après les grandes inondations de 1998, sont devenues le lieu de promenade dominical des Wuhanais. Toutes ces anciennes habitations ont été rénovées et servent différentes fonctions. L'Ancien consulat de l'Allemagne est aujourd'hui la mairie de Wuhan. Nous arrivons à notre hôtel, le Wuhan Royal
Suite and Towers.
Souper au
restaurant de l'hôtel. La nourriture
chinoise est différente, plus épicée et plus raffinée.
En passant, nous n'avons pas accès à Facebook, et pire, je
ne peux avoir accès à blogger.com, pour écrire mon blog!! Contrôle, contrôle, contrôle. Mais dans la pyramide des besoins de Maslow, la liberté de pensée et d’association doit être moins importants,
les chinois étant préoccupés par la survie et la
recherche de la richesse. Mais peut-être est-ce que je me
trompe. Je sais cependant qu’un jour, les chinois
en auront mare, et je ne sais pas comment ceci va se manifester. La révolte des paysans de 227 BC pourrait peut-être se reproduire!!
En fin d’après-midi, nous marchons dans un parc construit le long du
Yangse. Véritable oasis pour les
habitants de cette ville, les dirigeants ont eu la vision de protéger ce territoire long de 14 km qui sert de poumons pour la
ville. Le parc est divisé en espaces thématiques. Nous passons au travers d'un espace dédié aux athlètes olympiques chinois qui ont probablement gagné des médailles, car les athlètes représentent les
disciplines où ils dominent : la gymnastique, le badminton,
le pingpong et le plongeon.
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