JOUR 8 SUR 23 - 6MAI – AM - SHANGHAI
Le calme plat durant la nuit À WUZHEN, on se croirait à Saint-Ferreol-les-Neiges, au Québec, là où nous avons un petit chalet d'hiver et là où on peut être étourdi par le silence. La ville est piétonne. C'a fait du
bien d'entendre le silence de nouveau. C’est bizarre d’être obligé d’être abasourdi par le
bruit pour apprécier la paix que
nous avons facilement chez nous. Enfin….On quitte Wuzhen
rapidement à mon goût ; j’aurais apprécié y passer une journée de plus. Cette ville
n’apparaît même pas dans la majorité des guides que j’ai consultés.
Il pleut pour la première fois du voyage. Nous découvrirons Shanghai sous la pluie. SHAN veut dire "en direction de" et GHAI veut
dire « la mer ». Nous nous dirigeons
donc vers une ville qui « est en
direction de la mer ». Ville autonome de 25 millions d'habitants,
dont 15 millions dans un carré de 20km par 20km. Il
s'est construit 2000 bâtiments de plus de 23 étages depuis 1983, soit un par jour!!! Le plus haut bâtiment est appelé le "Décapsuleur" de 492m. L'architecte japonais voulait que le trou au sommet du bâtiment soit rond. Plusieurs bâtiments chinois ont des orifices à cause des principes du Feng Shui. Selon Wikipédia, le Feng Shui est un art chinois millénaire dont le but est d'harmoniser l'énergie environnementale d'un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants. L'orifice fait partie de ces principes. On peut comprendre que les habitants de Shanghai n'aient pas apprécié que la forme ronde du trou leur aurait rappelé le soleil du drapeau du Japon. On a finalement négocié pour avoir une forme de trou qui transforme le gratte-ciel en "ouvre-bouteille". Le prochain gratte ciel s'appellera "la bouteille" et mesurera 632m. Il est actuellement en construction.
La ville est située le long de la rivière Huangpou qui la
divise en rive nord (la ville moderne) de la rive sud, dite "Le Bund" où on retrouve la ville plus ancienne, et où se trouve notre hôtel de 1600
chambres(!), le « Shanghai Sunrise on
the Bund »
À Shanghai, il y a
moins de voitures qu'à Beijing, même si la population y est supérieure. Le maire, depuis 1998, limite le nombre de plaques
d'immatriculation par mois à 4000. Il les vend aux
enchères. Le mois dernier, la
plaque la moins chère a été attribuée pour 15,000$. Je m'interroge sur ce qu’il y a en commun entre le communisme et la vente aux enchères des plaques d’immatriculation. Ce
processus ne peut que favoriser les mieux nantis. Dans les autres villes où on limite le nombre de plaques d’immatriculation, comme Beijing et Chongqing par exemple, on attribue un
certain nombre mensuel de plaques à partir d’un tirage au sort. Donc, 1,2 millions de voitures pour une
population de 25 millions à Shanghai et 5
millions de voitures pour une population de 15 millions à Beijing.
Notre guide à Shanghai est toujours
Christian, qui nous accompagne depuis Suzhou. Pour moi, ce sera le meilleur des
guides que nous aurons durant ce voyage. Il nous parle de la nature des chinois
qui aiment le "Bling bling", qui aiment montrer ce qu'ils possèdent, depuis que Deng Xiaoping a déclaré que la pauvreté n'était pas bonne pour le
communisme et que chacun devait chercher la richesse. 5% des chinois possèdent 70% de la richesse de la Chine. Les gens qui ne possèdent pas de plaques de la ville de Shanghai ne peuvent
circuler sur les périphériques. Ils doivent donc prendre 1 heure de plus le matin
et 1 heure de plus le soir pour se rendre au travail, mais ils ont une
voiture!! C’est ce que plusieurs
habitants de Shanghai font. Devant l’impossibilité d’obtenir une plaque d’immatriculation de la ville, ils s’en procurent une d’une autre ville. Les
gens qui ont pu se procurer une plaque de la ville de Shanghai paraissent donc
bien, ils ont "la face".
Comme la plaque se pose à l'arrière de la voiture, les gens qui possèdent une plaque montrent qu’ils ont de l’argent.
Pour ceux qui ne peuvent se procurer une voiture, la ville
a mis en place un système de métro avec 14 lignes de métro. Il transporte 5 millions de personnes par jour. Chaque
voyage coûte 3 Yuans (0,50c). Le système de transport peut aussi compter sur 500 lignes d'autobus.
Chaque voyage coûte 2Yuans (0,33c). 9
lignes de métro sont actuellement en
construction. La ville compte aussi 40,000 taxis ! Les patrons des transports en commun de nos municipalités devraient venir prendre conseil ici.
Notre premier arrêt à Shanghai se fera dans une manufacture de produits de soie.
On nous explique le cycle de vie du ver à soie et comment
fabriquer la fameuse couette. La personne qui nous fournit toutes ces
explications est vraiment efficace car elle nous explique tout ce qui concerne
la soie et répond de façon préventive à toutes les questions concernant la douane, le transport
(on l'écrase, réduisant ainsi son volume de moitié), etc… La couette est
fabriquée à partir des cocons eux-mêmes. Christian nous appelle maintenant les "Québécouettes". Nous trimbalerons nos
deux couettes durant tout le voyage ! (PS. Maintenant que
nous sommes revenus de Chine, c’a valait la peine de
trimbaler les deux couettes car effectivement, elles sont très légères et on peut l’avoir sur nous même en été)
Nous jouissons d’une variante pour le lunch.
Pas la nourriture, mais on nous a présenté un spectacle de minorités chinoises, vraiment, mais vraiment touristique. Très peu d'intérêt.
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