Premier lunch dans un restaurant chinois. On découvre la nourriture que nous mangerons durant tout le
voyage, avec quelques variantes en fonction des régions. Les mets sont servis sur un sert plat rond en verre
qu’on peut tourner afin de placer
le plat de nourriture qu’on désire manger en face de soi, facilitant ainsi le service. Je
crois qu’on appelle ce type de table « Lazy Susan » ici. On nous sert d'abord le
thé, puis un verre de bière ou de boisson gazeuse. Suivent l’éternel plat de riz blanc et un
premier plat de légume. Se succèdent de 5-7 plats de légumes, viandes et tofus, tous apprêtés différemment. Tout au long du voyage, le dessert sera constitué de tranches de melon d'eau ou d’oranges. Les chinois n’ont probablement pas la « dent sucrée ». Même dans les épiceries que nous
visiterons, la section friandise est très peu développée.
On débute l’après midi du 1ier mai, par la visite du quartier "798", ancien quartier industriel d’électronique converti en ateliers d'artistes. Je crois que nous sommes trop fatigués pour vraiment apprécier l'endroit et les œuvres d'art qui s'y trouvent. On apprend que la visite de cet endroit devait se faire le lendemain. Comme c'est la fête du travail, et que la ville est remplie de visiteurs chinois, la guide a décidé de venir ici car l’endroit est moins populaire auprès des gens.
Puis, on se rend au « Temple du Ciel ». Il y a toujours autant de monde, mais un peu moins qu’à la « Place Tien An Men ». Ce temple a été complété à la fin de la dynastie Ming. L'empereur venait dans ce temple uniquement au solstice d’hiver. C’était pour « prier » le ciel et ses ancêtres, et leur offrir des sacrifices, afin de s’assurer que les récoltes seraient abondantes. L’empereur, en tant que fils du Ciel, pouvait intercéder avec les Dieux et ainsi rassurer le peuple que la saison des moissons serait abondante. Ce temple et le complexe des bâtiments qui le constitue, étaient inaccessibles au peuple. Ces magnifiques bâtiments ne servaient donc qu'à entreposer les différents meubles, statues et bibelots qui étaient déposés sur la plate forme de marbre.
Cette plate forme était composée de trois plateaux circulaires concentriques, dont la plus grande mesurait plus de 90m de diamètre. Dans l’imagerie chinoise, le ciel est rond, et la terre est carrée. L’empereur a donc fait construite trois plateaux de pierre circulaires concentriques. Sur le troisième, on retrouve un petit cercle de pierre d’à peine 1 mètre de diamètre, surélevé d'à peine 5-6 cm, sur lequel l'empereur siégeait. Aujourd’hui, tout le monde veut se placer sur ce cercle pour y faire un souhait qui devrait être exaucé. C'est le seul temple rond à Beijing.
À la sortie, on découvre un magnifique petit jardin, avec les arbres couleur jaune qu'on retrouve habituellement au printemps seulement, ce vert "tendre" qu'on retrouve aussi au Québec.
Souper assez de bonne heure dans un autre restaurant
chinois, puis, avec les quelques onces d'énergie qui nous
restent, on assiste à l'opéra de Pékin. J'en ai dormi
quelques minutes, mais je dois admettre que je me suis forcé pour regarder car, étonnamment, c'est
bon!! Ce n’est pas un « Opéra » occidental ; les chants y sont presque
absents. C’est un mélange de théâtre, de chants, de
danse et d'acrobatie. Beaucoup de souplesse et d'habileté de la part des 4 personnages qui jouent cet « Opéra », tous habillés et maquillés de façon très élaborée, et même de façon spectaculaire. Quoique
très touristique, le spectacle en
vaut la peine.
Retour à l'hôtel complètement vidé. Malheureusement, l'air climatisé ne fonctionne pas dans la chambre, il fait 27'C. Il
semblerait qu’à Beijing, du moins
dans cet hôtel, on n’ouvre la climatisation qu’à compter d’une certaine date. On demande d'ouvrir les fenêtres, ce qui aide un peu. Mais avec une telle fatigue
accumulée, le sommeil vient
rapidement.
On sait maintenant l’impact que le trafic
de Beijing exercera sur l’organisation de notre
temps à Beijing et dans certaines
autres villes chinoises. Le trafic est partout, on ne peut l'éviter. Le temps de transport entre les différents sites à visiter sera la vraie
contrainte du voyage. À Beijing, le trafic
est si dense que nous ne retournons pas à l’hôtel pour se changer ou
pour prendre une douche avant d’aller au restaurant ou
au spectacle. Sinon, on perdrait encore plus de temps. Le chauffeur semble très bien connaître la ville. Heureusement,
les gens n'utilisent pas beaucoup les klaxons; sans c'a, ce serait chaotique au
niveau du bruit, car le chaos atmosphérique, ici, c'est le
smog. Mes poumons doivent déjà commencer à se demander le nom de
ce qui entre dans mes alvéoles pulmonaires.
Elles ne sont vraiment pas habituées à ce genre de molécules. J'ai aussi
l'impression que je goute la poussière, qui elle aussi,
est omniprésente. On la voit sur presque
toutes les automobiles. On ne verra jamais le soleil de ces 4 jours à Beijing, même si le temps est
ensoleillé!
Autre surprise, dans les zones touristiques, et même le long des routes et dans la ville, pas de papiers à terre, c'est propre. Les chiens sont rares car il n'est
permis de les sortir qu'avant 7 heures et après 19h00.
Quant aux autos, c'est la aussi une découverte. Les principales autos sont des VW, des Audis, et
des Pontiac!! Comme dit ma conjointe, en créant de la richesse, qui permet d'acheter des autos, ils ont
créé un monstre. Ils n'auront
jamais assez de routes pour accommoder toutes ces autos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire