lundi 21 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL)- 14 OCTOBRE - PM -

De retour à Eminönü, on prend deux bateaux navettes pour se rendre visiter le palais de Dolmabahce, "le Topkapi moderne". D'abord une navette d' Eminönü à Usküdar, sur la rive asiatique, puis, d'Usküdar à Besiktas. Usküdar sera notre seule incursion sur le territoire asiatique de cette magnifique ville. Pour payer le prix du passage de ces navettes fluviales, on paie le même prix que pour l'autobus, et on utilise la même carte magnétique. Il est très facile de remettre de l'argent dans la carte magnétique AKBIL. Les instructions sont claires et faciles à suivre. On en retrouve dans tous les terminus importants. Ces bateaux-navettes, d’un tonnage assez important, font ces allers-retours continuellement, transportant des milliers de passagers.

Arrivé à Besiktas, on marche vers le palais. Très longue attente. D'abord pour acheter le billet sur lequel est écrit l'heure à laquelle on aura droit d'entrer visiter le palais (20 min.), puis attente dans l'escalier du palais. Nous éprouvons une grande frustration de voir tous les tours entrer avant nous qui avons aussi payé pour nos billets. Bizarre de politique. Après un autre 30 minutes d'attente, c’est par groupe de 50 que nous  visitons le palais accompagné d'un guide. Les pièces sont meublées, ce qui nous donne un aperçu de l'opulence de l'époque. C'est un mini Versailles, avec ses quelques 300 pièces. La pièce de résistance est le hall d'entrée, avec PALAIS DE DOLMABAHCE - vu de la navette  son lustre de 4,5 tonnes.  C'est le sultan Abdhul Medil qui le fit construire en 1843 pour couper court aux rumeurs sur le déclin militaire et financier de l'empire ottoman.
             ENTRÉE DU PALAIS                                                                       PALAIS
C'est un somptueux palais de style européen. La visite est très intéressante car elle permet de voir le Selamik, où se trouvent les pièces d'apparat, parmi lesquelles les appartements privés du Sultan, et les pièces où il tenait ses réceptions. On ne peut pas prendre de photos à l'intérieur du palais mais j'ai trouvé la salle de réception sur Internet: la voila
Puis, après un autre 15 minutes d'attente, on visite le Harem, beaucoup moins somptueux, où se trouve entre autre la chambre où est décédé Ataturk. Il vécut les quatre dernières années de sa vie à Istanbul, probablement pour bénéficier des soins médicaux que sa cirrhose nécessitait. Aux questions que je posais sur les causes de sa cirrhose : aucune réponse. Les héros n’ont-ils pas de défauts! Anecdote intéressante, sur le lit, est étendu le drapeau turc;  nous avons vu une jeune fille qui contemplait le lit du père de la Turquie moderne, et qui était près de pleurer. SALLE DE RÉCEPTION - PALAIS DE DOLMABAHCE On pouvait imaginer qu'elle pleurait celui qui a entre autre libère les femmes de leur piège vestimentaire. Je me demande ce que penserait Ataturk de ce qu'il voit actuellement dans son pays. Retour à pied vers Kabatas, où nous prenons un autre funiculaire pour remonter vers la place Taksim, et redescendons vers notre Hotel. Que de monde!!!
Vers 19h00, nous prenons le taxi pour se rendre à un restaurant recommandé par l'hôtel, sur les bords du Bosphore. Ce Resto est situé près du pont du Bosphore, aussi appelé pont Ataturk. Après 45 minutes dans le taxi, nous n'avions pas fait la moitié du chemin!! Vois croyez que le trafic est lourd chez vous, venez à Istanbul un vendredi soir à 19h00 et vous verrez ce que c'est que de rouler à 2 km à l'heure. Nous sommes donc revenus par la place Taksim, descendant Istakal à pied pour finalement trouver un restaurant dans le style trappe à touristes!! Correct, mais rien de plus. Belle fin de journée!!

mardi 15 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) -VENDREDI 14 OCTOBRE - suite

 Journée très pluvieuse, et très froide. Il semblerait qu’Istanbul compte 300/365 jours ensolleillés. Nous avons frappé 5 des 65 jours de mauvais temps!.Descente vers la station du funiculaire par le tramway, puis, descente vers Karaköy par le funiculaire jusqu'à Eminönü. Cet endroit est le terminus d’autobus et de navettes fluviales le plus important d’Istanbul. Le tramway moderne y passe aussi. Nous aurions pu prendre un taxi, qui sont si peu dispendieux, mais nous préférons habituellement utiliser les transports en commun. Nous prenons donc  l'autobus 32 pour aller à l'église Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye Müsesi). Cette église, à  visiter absolument, se situe dans le quartier Edirnekapi, localisé assez loin des quartiers touristiques. C’est toujours dans les autobus des villes qu’on visite, qu’on sent et découvre la véritable atmosphère d’une ville.  Dans cet autobus, où il n’y a aucun touriste, on y retrouve alors des turcs qui travaillent et demeurent hors des quartiers touristiques, dont les femmes. Plus on s’éloigne du quartier Sultanahmet, quartier touristique par excellence, plus on voit de femmes qui portent le Niqab, c’est-à-dire une longue robe de type soutane toute noire, qui les recouvrent entièrement.
Certaines ne montrent que leurs yeux, d’autres, les yeux et le nez. Elles côtoient d'autres femmes qui sont habillées de façon très occidentales. Ces femmes ne portent cependant pas des jupes courtes ou des gilets décolletés, du moins dans cet autobus. Je m’interroge donc sur les possibles frictions qui doivent survenir entre ces deux groupes de femmes car le port du Niqab est un message en soi. La société turque est laïque depuis Ataturk. Maintenant, il y a donc une pression d'une "droite" religieuse, pour utiliser une expression américaine, qui veut remplacer la société laïque par une société islamique. Il est probable que la première action « future » sera de remplacer le code civil par la « Charia », particulièrement pour tout ce qui concerne les affaires familiales. J'ai lu que le premier ministre actuel, qui vient d'être réélu avec une écrasante majorité, vient de cette droite religieuse. Sa femme serait voilée. Mais il est assez habile pour diriger dans le centre, en défendant graduellement certaines pratiques occidentales qui vont à l’encontre du Coran. On me dit que maintenant, il n'y a plus de cafés terrasse extérieurs qui vendent de l'alcool. C'est un symbole. Par contre, je ne peux concevoir que l’échantillonnage de la société moderne et laïque turque que j'ai vue déferler par dizaine de milliers sur la rue Istikal, se plierait à une société religieuse rigide...mais qui suis-je pour dire cela? Il y a 73 millions de turcs : qui sont-ils et que désirent-ils?
Revenons à l'église  Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye Müsesi). Petit bijou d'église de style byzantin, dont les fresques ont toutes été conservées admirablement.
En effet, à l’instar de Haga Sophia, les musulmans ont converti cette église en mosquée, recouvrant les fresques de plâtre. Ce processus de conservation a permis une restauration plus facile des fresques, et on peut dire qu'on les admire dans leur état neuf. Seules celles qui ont été démolies par la chute de leur matériau de support lors des nombreux tremblements de terre que la Turquie a subi, sont dans un état lamentable, mais il y en a peu. Cette église possède sans doute les plus belles mosaïques et fresques byzantines au monde. Toutes ces fresques décrivent l'histoire de Jésus. À cette époque, les personnes étaient illettrées et elles ne possédaient pas d'image ou de peinture à la maison. Les seules images que ces personnes voyaient dans leur vie étaient ces fresques qui représentaient Jésus, Marie, Joseph, les apôtres, les saints, etc... L'effet devait être saisissant pour le peuple du XIVième siècle après JC. Belle petite église donc, dans l'ancienne campagne d'Istanbul, tout près du mur de Théodose, fortification bâtie en 413 AD, qui protégeait la vieille ville d'une invasion venant de l’est. Ce mur est toujours existant et vaut la peine d'être vu. L'architecture autour est constituée de maisons en bois, presque toutes avec des oriels. En nous dirigeant vers la mosquée Mihrimah Sultan, construite par le sultan Soliman le Magnifique, pour sa fille préférée, nous visitons le mur de Théodose, construit pour arrêter les invasions en provenance de l'Ouest.
Ce mur impressionnant isolait la Corne D'Or du reste de l'empire, au VIième siècle. Puis la mosquée Mihrimah Sultan, magnifique mosquée, toute illuminée, et surtout, avec peu de personnes qui visitent ou qui prient. On a une impression de grand calme. À l'instar de nos églises, on peut se réfugier dans les mosquées pour échapper au chaos des grandes villes et retrouver quelques instants de calme et de silence. De retour en bus, on passe devant une cinquantaine de commerces vendant et fabriquant  des robes de mariées.
Sur trois étages, on assiste à une présentation en vitrine de toutes ces créations qui s'allongent sur plus de deux blocs de long, de part et d'autre de cette grande artère. Je me demande ce qu'en pensent les femmes qui portent le Niqab, lorsqu'elles regardent ces belles robes de mariées blanches!.
La suite de la journée: les navettes fluviales et le Palais de Dolmabahce - prochain blogue

samedi 12 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) - 13 octobre 2011


La journée débute à la place Taksim, là où se trouve entre autre le monument à la mémoire d’Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, de son vrai nom Mustapha Kemal. Ataturk est devenu son nom: "le Grand Turc". Puis nous descendons la rue Istiklal que nous avions découvert la veille,  en tramway. Un des plus vieux tramway d'Europe. Le maire Labaume (de Québec) serait content(!), mais il serait encore plus content de voir le tram moderne qui roule de Kabatas, dans le quartier Beyoglu, jusqu'à Mithapsaça, dans la banlieue ouest d'Istanboul. Une pure merveille, mais bondé de monde aux heures de pointe; on se croirait au Japon!. Nous utilisons une carte magnétique appelée AKBIL, pour payer nos passages de transport en commun. Cette carte permet aussi de payer ses passages dans les navettes fluviales, qui relient la Corne d’Or à Beyoglu, et la côte européenne à la côte asiatique de la ville. Pour se rendre dans le quartier Sultanahmet, nous          Tour Galata                                        descondons à pied vers la base du pont de Galata, dans le quartier Karolÿ . En passant, on visite la tour du même nom, ancienne tour de défense génoise, vaut la peine d'être visitée uniquement pour contempler la vue imprenable à 360’ sur Istanboul.
Vue du quartier de Sultanahmet - très à gauche: Topkapi - Gauche: Haga Sophia-Droite: Mosquée Bleue (6 minarets)
En descendant à pied vers Karaköy, on peut contempler un peu plus l'architecture d'Istanboul, du moins dans ce quartier. De très nombreux oriels font partie des maisons. Quelques unes sont cependant très délabrées.

Maisons avec oriels, rue Galipdede, en descendant vers Galata


Nous prenons le tramway moderne de la station de Karaköy, à la base nord du pont de Galata, au pied du quartier de Beyoglu, vers Sultanähmet, où nous redécouvrons avec plaisir la Mosquée Bleue et Haga Sophia, appelée Sainte-Sophie.
 Il me semble que Haga Sophia, est plus intéressante que la Mosquée Bleue, qui est en fait un lieu de prière actif, avec ses milliers de carreaux de céramiques bleus d'Isnik, qui sont beaux à regarder, mais dont il est difficile d'apprécier l'art, étant donnée la distance où on doit les regarder.


Mosquée Bleue

Haga Sophia
Se retrouver dans Haga Sophia, c’est un peu un voyage dans le temps et au travers des empires qui ont conquis Istanbul. C’est le symbole de la résilience de la ville.On peut remercier les différents sultans qui ont  présidé aux destinées de la ville d’avoir recouvert de plâtre les icônes byzantines de l’ancienne cathédrale en la transformant en mosquée, nous permettant ainsi de les redécouvrir mille ans après dans un état presque neuf. On peut aussi apprécier que ces sultans n’aient pas détruit ce lieu mythique pour effacer toute trace de la chrétienté. Il faut se replacer dans le temps des croisades, et de leur probable boucherie, pour apprécier le fait que les Turcs, vainqueurs, n’aient pas détruit tous les symboles religieux des vaincus. Finalement, il faut apprécier le talent des architectes qui ont permis à ce monument historique de résister à tous les tremblements de terre qui ont frapé cette partie du continent. On n’a qu’à visiter les autres sites archéologiques pour constater l’ampleur des dégâts causés par ces tremblements de terre (nota bene : durant notre visite, un tremblement de terre d’une amplitude de 7,2 a secoué la partie kurde de la Turquie, faisant plus de 400 morts).

Nous avons déjeuné dans un lieu apprécié des Stambouliotes appelé
Tarihi Sultanähmet.
Cet endroit ne sert que des saucisses aplaties, accompagnées de frites et de salade. Bondé de touristes, mais aussi de Stambouliotes. J'ai goûté à mon premier Aryan, cette boisson qui accompagne bien ce genre de nourriture. Il s'agit en fait de yogourt un peu caillé, donc à goût amer. Correct de l'avoir goutté, mais ce sera la première et la dernière fois! Pour le dessert, un autre endroit favori des Stambouliotes, le Cigdem, sur la rue Alemdar Cad, une pâtisserie où on consomme évidemment les fameux Baklavas qui sont présentés de toutes les façons. Chacun a son nom, mais nous, on les pointe du doigt en tentant vainement de deviner leurs particularités.
Nous nous dirigeons ensuite vers la "Citerne-Basilique", lieu magique souterrain avec sa forêt de colonnes, ses têtes de Méduse et ses énormes carpes. Cette citerne, découverte au XVIième siècle, fut construite à l'origine pour stocker l'eau du grand palais de Byzance.
 La visite de ces deux mosquées, l'actuelle et l'ancienne, de la citerne, prend toute la journée si on veut aussi se perdre un peu dans l'environnement du quartier, prendre le thé, et prendre le temps de déjeuner. Ceux qui ajoutent Topkapi à ce mennu doivent en perdre un peu!.

Pour  l'apéro, nous nous sommes trouvés une terrasse en coin avec une vue imprenable sur Haga Sophia et le quartier de Beyoglu. Retour par le tramway, arrêt à Beyoglu pour y prendre le funiculaire  le plus vieux du continent, afin de remonter à la base de la rue Istikal, où nous marchons vers notre hôtel. Les transports publics sont vraiment excellents, et très peu dispendieux. Chaque utilisation coûte à peu près 1$C. Notre concierge nous a recommandé le restaurant Kivahan pour le souper, réputé pour ses spécialités turques. Situé à la place Galata, tout à côté de la tour du même nom. L’accueil est cordial et amical. On remet notre sort entre les mains du serveur qui nous apporte un assortiment de mezze turcs, qui étaient tous excellents. Mais l'assortiment de plats principaux est un peu décevant: tous ces plats goûtent tous à peu près la même chose. Ils sont tous faits à base de viande hachée, de l'agneau probablement. C'est le mélange qui accompagne la viande qui modifie le gout. C'est vraiment de la nourriture santé, mais à la longue, on se tanne de ce goût. J’aurais souhaité goûter à des mets plus aromatisés par des herbes ou des épices orientales. Pour éviter de remonter à pied vers notre hôtel, nous descendons à pied jusqu'au pied du funiculaire Meydani, qu'on utilise pour remonter cette côte abrupte du quartier Beyoglu, facilitant ainsi notre retour à l'hôtel.

lundi 7 novembre 2011

ISTANBUL (ISTAMBOUL) – 12 et 13 octobre

Orhan Pamuk, le célèbre écrivain turc, gagnant du prix Nobel de la littérature en 2006, a écrit une biographie où il décrit sa vile natale, intitulée « ISTANBUL – souvenirs d’une ville ». Dans la citation qui accompagne généralement tout livre qui se respecte et qu’on retrouve avant la première page, il cède la place à Ahmet Rasim qui écrit : « La beauté d’un paysage réside dans sa tristesse ».
Je ne suis pas d’accord avec cette citation. De façon générale, au Québec,et dans plusieurs villes et régions que nous avons visitées, les paysages ne sont pas tristes, surtout lors d’une belle journée ensoleillée d’hiver. Mais pour Istanbul, je crois que cette citation s’applique. Il est vrai que cette ville est un peu triste : on ne voit pas beaucoup de personnes habillées avec des couleurs vives, beaucoup des bâtiments sont encore sales et délabrés….et nous avons eu un temps froid, gris et il a plu assez souvent lors des 5 journées où nous y avons séjourné. L'aéroport d’Istanbul (Ataturk) (on retrouve le nom, les photos, portraits, statues de ce grand turc partout à Istanbul et en Turquie, nous y reviendrons) se trouve à 28 km du centre de la ville et notre hôtel se situe dans le quartier de Beyoglu, ancienne colonie gênoise de Galata. La ville d’Istanbul est la seule ville au monde qui se situe sur deux continents : une petite partie, comprenant la vieille ville (la Corne d’Or) et le quartier où se situe  notre hôtel, sur le continent européen, et une grande partie, sur le continent asiatique. Les deux ponts majeurs qui relient la Corne d’Or au quartier « moderne » de Beyoglu sont les ponts de Galata et le pont Ataturk(!). C’est le Bosphore qui sépare la ville entre ses deux continents.

Il est préférable de prendre le taxi pour se rendre de l’aéroport à son hôtel. Ils sont peu dispendieux. Cependant, comme la ville est compliquée et que les chauffeurs ne parlent pas l’anglais, il faut habituellement avoir en sa possession les indications écrites en turc pour se rendre à notre destination. Information importante : les chauffeurs turcs ne connaissent pas la peur!, mais les routes sont modernes et sécuritaires. Notre hôtel se situe un peu en haut de la tour Galata, dans un ancien monastère des franciscains rénové. L'hôtel est magnifique: Tomtom suites. Tout est moderne et propre. Service à l'entrée impeccable. Le directeur parle même le français,  tout comme un autre employé de la réception. Lorsqu’on lit un peu l’histoire de la ville, le français fut longtemps la langue de la diplomatie utilisée par les turcs
Toute la ville, que ce soit la Corne d’Or ou le quartier Beyoglu, est construite dans une colline, avec des pentes raides. Notre première rencontre avec les Stambouliotes se fait sur la rue Istiklal, la Rambla des Stambouliotes . Plus la soirée avance, plus il y a de monde. On se croirait en Espagne, sauf que les  Stambouliotes dinent plus tôt. La rue est située dans un quartier où on retrouve la presque totalité des anciennes ambassades, maintenant converties en consulat. La rue comporte de nombreux commerces avec des produits multiples. De la "guenille" habituelle, aux souliers, aux antiquaires, aux multiples restaurants, bars, bijouteries, bouquineries, etc...il n'y a pas un espace de cette rue qui ne soit pas commercial. Beaucoup d'atmosphère. En prime, circule sur cette rue le plus vieux tramway d'Europe, qui transporte les gens de la place Taksim au funiculaire. Ma première constatation: très peu de femmes complètement voilées (Niqab), et peu de hijab: à peine quelques unes.
Au contraire, les femmes d'Istanboul sont habillées et coiffées à l'européenne. Les jeunes hommes sont aussi habillés  à l'européenne. Difficile de s'imaginer qu'un jour ce pays se radicaliserait dans un islamisme fondamentaliste. Il est possible que la situation soit différente dans une autre partie de cette ville de 15 millions d'habitants, ce que nous constaterons un autre jour.  Autre caractéristique, les traits de visage des Stambouliotes sont durs, quelque soit leur sexe.
En explorant la rue,  nous entrons par hasard dans le marché aux poissonx: Le Balik Pazar. Là, tous les gérants de ces étals, tous adjacents à des restaurants, nous approchent dans la rue en nous proposant de manger dans leur resto. Difficile de toujours conserver une attitude polie, car il y en a beaucoup!! Rue qu'il vaut la peine de visiter. Finalement, la faim aidant, nous nous sommes laissé convaincre de manger dans un restaurant qui apparaissait plus convivial que les autres. Mais la vraie raison est que le gérant nous a interpellé en français!!. Cette langue est donc encore quelque peu vivante ici. Expérience culinaire intéressante: Mezzés turcs au début, et poisson (Bar du Bosphore) pour 4 personnes, cuit de façon parfaite. Cependant, nous avons appris quelques jours plus tard que c'est un truc pour touriste. ON vous demande de venir choisir votre poisson dans l'étal; c'est toujours un Bar du Bosphore....et il doit être fait en or, car il est très dispendieux!! Je crois que nous aurions autant aimé le poisson "habituel". Découverte du RAKI, boisson locale qui ressemble à du Pernod.  Le vin blanc turc est intéressant et même très bon. Fait cocasse: le serveur utilise une balayeuse portative « Black and Decker » pour nettoyer la table!! Nous entreprenons l'exploration de la ville demain.

vendredi 4 novembre 2011

LES CROISIÈRES – POURQUOI NOUS LES AIMONS?

Nous aimons les croisières et nous en faisons souvent.
Souvent, nous recevons des regards inquiets du genre : « Mais ils sont si jeunes pour faire des croisières!, pourquoi n’attendent-ils pas d’être plus vieux pour faire ce genre de voyage?».
Pour nous, les croisières servent à découvrir des villes, à sentir les odeurs qui y prévalent, à regarder les gens qui déambulent dans leurs rues pour se rendre au travail ou y revenir, ou qui s’arrêtent prendre une consommation le temps d’une pause, ou tout simplement, pour prendre le temps, à admirer leur architecture, autant ancienne que moderne, leurs bâtiments, leurs musées, à goûter à leur nourriture, à tester leur transport en commun, à prendre le pouls de leur style de vie, de leur climat, à regarder et contempler leurs vitrines (à part les souvenirs locaux et certaines spécialités locales, la mondialisation rend maintenant ce genre d’activités moins intéressants, on retrouve la même marchandise partout!!), tout c’a dans une journée ou deux. Les croisières faites avec les amis permettent aussi à chacun de s'adonner à ses propres activités le jour, selon les gouts de chacun, et de se retrouver le soir autour d'une bonne bouteille pour se raconter sa journée.
Notre expérience nous permet de conclure que ce bref échantillonnage d’une ville nous donne le goût ou non d’y revenir. C’est ce qui s’est passé avec Istanbul, que nous avions découvert lors d’une croisière il y a trois ans. Nous avons eu le coup de foudre pour cette ville, avec l’intention d’y revenir pour un séjour plus prolongé. Nous avons eu le même coup de foudre pour Oslo, Stockholm, Gdansk(Pologne) il y a quelques années. Nous reviendrons séjourner dans ces villes un de ces jours.
Pour d’autres, c’est avant tout la vie de bateau qui les intéresse, avec à peu près toutes les activités que comprennent les hôtels « tout compris »; les excursions et découvertes des villes et pays les intéressent moins.
Imaginez les coûts et surtout l’énergie qui sont nécessaires pour visiter lors d’un seul et même voyage de 14 jours, Istanbul, Kavala(Grèce), Kusadasi(Turquie), Patmos(Grèce), Santorini(Grèce), Taormina(Sicile), Amalfi et Positano(Italie), Rome, Florence, Monaco, Marseille et Barcelone. C’est c’a l’avantage des croisières : découvrir une ville le temps d’une journée ou deux puis, retourner dans son hôtel flottant au nombre d’étoiles que vous désirez, se reposer, y manger, dormir, y faire ce que vous voulez et, le matin suivant, arriver dans une nouvelle ville.
À date, nous avons voyagé avec Holland America, Princess, Cunard, Norwegian, Costa et Oceania. En ordre, nous préférons Oceania, Cunard, Holland America, Princess, Costa et Norwegian. Nous ferons certainement un voyage sur Celebrity un de ces jours, mais lors de ce dernier voyage, nous avons voyagé sur un petit bateau (684 passagers) et nous devons avouer que ce fut une expérience très intéressante, surtout pour ceux qui, comme nous, n’utilisons les bateaux que pour se reposer, manger et dormir. Comparativement aux gros bateaux de 2500 passagers et plus, tout est près et plus convivial.
Demain, nous débuterons le voyage Istanbul-Barcelone qui s’est déroulé du 12 au 29 octobre 2011.