vendredi 29 avril 2011

HENRI TROYAT – BIOGRAPHIE D’ÉMILE ZOLA

Lorsque j’étais petit, et je vous parle ici de très petit, 5-6 ans, j’aimais aller chez ma grand-mère, la mère de ma mère. Elle demeurait dans une grande maison sur la rue Sherbrooke, en face du parc Lafontaine, et juste à côté de l’immense bibliothèque municipale, la bibliothèque Saint Sulpice.
Cet édifice avec une façade décorée de dix  colonnes grecques avec chapiteaux de type ioniques, et un intérieur  spacieux et vaste, me fascinait. Imaginez vous petit garçon ou petite fille entrer dans un tel édifice! Cette bibliothèque est un des joyaux de l’architecture Beaux-arts à Montréal. L’ouverture de la Grande Bibliothèque a entraîné la fermeture de cet édifice patrimonial qui s’est vu privé d’usage. Pour ceux de ma génération, c’est sur le parvis de cette bibliothèque que les dignitaires qui assistaient à la parade de la Saint-Jean Baptiste en 1968, dont Pierre-Elliott Trudeau, ont été la cible des objets lancés par les manifestants indépendantistes. Pierre-Elliott Trudeau  avait d’ailleurs gagné ses premières élections fédérales en partie à cause du capital de sympathie qu’il s’était fait en demeurant sur le balcon de la bibliothèque et en confrontant les manifestants. Les policiers avaient été particulièrement sévères lors de cette manifestation. Je me rappelle avoir vu des policiers charger la foule sur leurs chevaux. J’ai assisté et vu à ces évènements car toute la famille se retrouvait sur le balcon de ma grand-mère pour assister à toutes les parades de la Saint-Jean Baptiste. si mes souvenirs sont exacts, les parades de la Saint-Jean Baptistes changèrent après ces évènements.
Ma grand-mère adorait lire et dès que je pus obtenir ma carte d’abonnement à la bibliothèque de Montréal, elle m’y amena pour m’y inscrire. J’y suis allé à presque toutes les fins de semaine, pour y rapporter les livres que j’avais empruntés, et pour en emprunter de nouveaux. Avec la chance de manger tous les chocolats Laura Secord qui trainaient partout dans sa maison,  la visite de la bibliothèque municipale avec ma grand-mère est un de mes grands souvenirs d’enfance.
J’ai toujours conservé ce plaisir de me perdre dans une bibliothèque et d’y faire des découvertes de lecture au fur et à mesure de mes déambulements dans les allées. Un de mes grands copains a aussi ce « passe-temps ». La retraite est extraordinaire pour cela: on a le temps!!
Alors dernièrement, en me promenant dans les allées de la bibliothèque qui est la plus près de chez moi, mais qui n’a certes pas l’envergure de la bibliothèque Saint-Sulpice, je suis tombé sur la biographie de Zola par Henri Troyat. J’avais déjà découvert cet auteur il y a plusieurs années, en 1989, en lisant « La gouvernante française ». En plus de l’histoire, j’avais adoré son style littéraire fluide, ses phrases simples et courtes et ses mots précis. Or j’avais détesté la lecture de Zola au collège. J’avais détesté, non pas à cause de l’auteur lui-même, mais à cause de la façon dont notre professeur de littérature française nous obligeait à lire. En effet, afin de s’assurer que nous lisions tous le roman suggéré, il nous demandait de créer un tableau où, pour chaque chapitre, nous avions à identifier  les personnages et leurs relations les uns les autres. Je me rappelle avoir fait cela aussi avec le « Rouge et le Noir » de Stendhal. Trouvez moi une façon de décourager des jeunes à lire : plus bête que c’a, tu meurrs!
Enfin, mon goût de la lecture me provenait de ma grand-mère et ces anecdotes désagréables ne m’ont pas empêché de lire. Je regrette seulement de ne pas avoir eu la possibilité d’apprécier les auteurs de la fin du XIXième siècle à cette époque, qui étaient le programme de cette année académique : les Belles Lettres (secondaire 5 aujourd’hui).
En prenant cette bibliographie dans mes mains, j’ai eu le goût de la lire. J’ai été attiré par le sérieux exprimé dans ce portrait de Zola qui en orne la couverture. Et quelle belle rencontre ! D’abord quel auteur prolifique. Il laisse derrière lui une œuvre monumentale dont les principaux romans, ceux qui l’ont véritablement emmené à la gloire sont des « épisodes » de sa célèbre saga de 20 livres  sur la famille  des  « Rougon-Macquart »:  « Nana », qui décrit les splendeurs et les misères d’une courtisane, « Germinal », son roman le plus célèbre, que nous avons tous lu au collège, qui est l’histoire d’un mineur, mais qui décrit toute l’horreur des conditions de travail des mineurs dans les mines de charbon à cette époque, « La «Terre », qui décrit les conditions de vie des agriculteurs, « L’assommoir », qui décrit la misère du peuple des ouvriers-artisans de Paris, « La Bête Humaine », où Zola cherche à comprendre les effets de l’hérédité et du milieu sur une famille.
La biographie de Troyat nous présente d’une façon claire, à travers la vie de Zola, l’histoire de la fin du dix-neuvième siècle en France, qui correspond à la fin du second Empire. On réalise, à mon humble avis, en lisant la biographie, que la révolution française de 1789 n’avait pas changé grand-chose aux conditions de vie du « petit peuple », sauf remplacer la royauté par la classe des nobles qui s’accrochaient à la suite de Napoléon II et la nouvelle classe des bourgeois, qui ne partageait pas leur richesse (tiens, tiens, y aurait-il encore aujourd’hui  des gens qui pensent comme c’a!!??).  Cette biographie nous présente et décrit aussi la grande amitié qui liait Zola avec d’autres artistes qui ont marqué l’histoire de la peinture (Manet et Cézanne) et de la littérature française (Flaubert, Maupassant, Edmond de Goncourt et Alphonse Daudet). À travers cette œuvre impressionnante qui l’a rendu riche, Zola fait figure d’un révolté perpétuel. Il  a défendu la cause des ouvriers et du petit peuple. On retiendra aussi le grand courage qui l’a animé lorsqu’il a pris la défense de Dreyfus, ce jeune commandant juif accusé d’espionnage par l’élite militaire française, en publiant un manifeste intitulé : « J’accuse ». Ce manifeste lui a causé beaucoup de problèmes en France, a polarisé l’opinion publique française contre lui, lui a créé beaucoup d’ennemis et l’a obligé à s’expatrier en Angleterre pour échapper à la prison, ayant dû subir un procès « bidon », et pour échapper aussi aux injures et aux menaces  qu’il a reçues. La description faite par Troyat des impressions de Zola sur l’Angleterre vaut à elle seule la lecture du livre!
C’est un très bon livre qui se lit comme un polar. Contrairement au polar cependant, on reste avec une connaissance beaucoup plus approfondie d’une époque et d’un personnage plus grand que nature.
Titre : ZOLA, par Henri Troyat, Grandes Biographies Flammarion, 1992
Livres de Zola recommandés dans « les 1001 livres – ce qu’il faut avoir lu dans sa vie » aux éditions du Trécarré : L’assommoir, La Bête humaine, Germinal, Nana et Thérèse Raquin
Livres de Zola recommandés dans le livre « La bibliothèque idéale » de Bernard Pivot : Nana, La faute de l’abbé Mouret, Carnets d’enquête, Correspondance (note : il en eu une énorme, à la lecture du livre de Troyat; il écrivait tout le temps), Germinal et La Terre.
Livre de Troyat recommandés dans « les 1001 livres – ce qu’il faut avoir lu dans sa vie » aux éditions du Trécarré : « Les semailles et les moissons »
Livres de Troyat recommandés dans le livre « La bibliothèque idéale » de Bernard Pivot : « Tchekov » et « Catherine La Grande »
Note : Troyat était d’origine russe, ses parents ayant fuit la Russie lors de la révolution de 1917. Il a écrit plusieurs bibliographies de personnages russes, dont Pierre Le Grand et Catherine la grande. Je vais lire bientôt sa bibliographie de Pierre Le Grand, je vous en reparlerai.

mercredi 27 avril 2011

ÉLECTIONS DU 2 MAI - VOTEREZ-VOUS BLEU, ORANGE, ROUGE, VERT OU….BLOC?

J’avoue à ma grande honte que je commence à trouver que c’a valait la peine de déclencher des nouvelles élections fédérales. Au début, je me disais qu’il n’y avait pas grand-chose dans le paysage politique qui avait changé depuis deux ans, que les sondages replaçait les conservateurs à la tête des intentions de vote des canadiens, avec une autre minorité. Je me disais qu’au Québec, les québécois allaient encore voter pour le Bloc et qu’on assisterait à un statu quo qui nous coûtera encore 300$ millions. Et puis arriva Jack….
Non mais avouez, vous êtes vous-mêmes un peu surpris de ce phénomène. Je vois encore M. Layton, au débat des chefs en français et en anglais, regarder la caméra bien en face et dire a  plusieurs reprises, à la fin de ses interventions, quelque chose comme : « Mesdames et messieurs, votez pour le NPD », j’avais l’impression de me retrouver avec les slogans des années 70-80. À la fin de ces deux débats, je ne me rappelle pas avoir été impressionné par M. Layton; au contraire, je trouvais que son message n'était pas clair et qu'il avait surtout mis l'emphase sur son "Votez pour le NPD".  
Alors que se passe-t-il au Québec pour expliquer un tel virage NPD? Est-ce que les québécois connaissent bien le  programme du NPD? Je ne le crois pas. Est-ce la présence de Thomas Mulcair, homme très sympathique, qu'on voit souvent dans les médias, qui a remporté le compté d’Outremont deux fois, qui a eu une influence importante sur la nouvelle politique canadienne que défend le NPD et qui a quitté son poste de ministre de l’environnement du gouvernement Charest sur une question de principe? Je ne le crois pas non plus.  Je crois que ce qui se passe actuellement est un phénomène transitoire qui est une manifestation du ras-le-bol des électeurs non déjà endoctrinés dans un parti politique: ces derniers vont voter pour leur parti, quelle que soit la mouvance des idées politiques "à la mode". Les souverainistes purs et durs vont voter Bloc, les libéraux et conservateurs "de père en fils et de mère en fille"  vont aussi voter pour leur parti respectif. Les nationalistes québécois, qui votent Bloc, libéral ou conservateur aux élections fédérales, ont enfin une façon de dire qu’ils ne s'identifient pas à  Stephen Harper et à ses valeurs, qu’ils trouvent Michael Ignatief sympathique, mais qu'ils ne le connaissent pas encore suffisamment pour lui faire confiance et lui pardonner d'être chef d'un parti qui est descendu aux bas fonds de la corruption (pourtant M. Ignatief a eu deux ans pour se faire connaître comme chef de l’opposition, bâtir un programme qui aurait pu être diffusé bien avant la première semaine des élections et se distancer des anciens politiciens libéraux associés au scandale des commandites)  et que 20 ans de politique défensive avec le Bloc est assez. Les électeurs québécois "mous" et "non engagés" veulent donc se donner une chance de voir les vrais couleurs du NPD, les deux autres « vieux » partis les ayant déçus terriblement au cours des 10 dernières années. C’est quand même le NPD qui, en 1947(!) fut le premier, en Saskatchewan, à créer un système d’assurance hospitalisation, mettant ainsi le gouvernement canadien devant un fait accompli et le forçant en quelque sorte, à créer un tel programme au niveau fédéral, mais qui n'arriva que 10 ans plus tard, soit en 1957 (Québec instaurait son système d'assurance hospitalisation uniquement en 1961).   C’est aussi ce même parti qui, en 1961, a créé le premier programme d’assurance maladie, dans la même province, 5 ans avant que le Canada n’adopte la première loi sur les services médicaux (1966) qui mena à la création de l’assurance maladie au Québec en 1970. Il y a dans ce parti des racines qui rejoignent les tendances très socio démocrates des québécois. Les conservateurs occupent seuls la droite de l’échiquier politique, les libéraux ont de la difficulté à se camper au centre ou à gauche et le NPD occupe clairement toute la gauche de l’échiquier, avec le Bloc.
Mes déprimes dans cette campagne :
1-Comment les gens intelligents du comté de Portneuf peuvent-ils réélire André Arthur? (les derniers sondages lui accordent une avance de 7%), un homme qui reçoit son salaire de député de 153,731$ (voir tableau à la fin qui est très instructif) , qui n’assiste à peu près pas aux délibérations de la Chambre (il a manqué 44 jours de vote au cours de la dernière année), qui est peu présent dans son comté et qui exerce un deuxième emploi de chauffeur d’autobus. N'est-ce pas de la fraude? Si n'importe quel d'entre nous exerçait un deuxième emploi qui empiétait sur notre capacité d'exercer les tâches du premier, on nous montrerait la porte assez rapidement. Pourquoi les électeurs de Portneuf ne font-ils pas cela? À suivre....

2- La persistance du vote conservateur dans ma région, la région de Québec. Je ne sais pas à quoi attribuer ce phénomène. Je refuse de croire à l’influence des radios poubelles. Il y a un fond conservateur dans la région, c’est indéniable, et il est présent depuis des décennies. Dans mon comté, Québec (anciennement Langelier), on a assisté  au passage des libéraux (M. Gilles Lamontagne, de 1977 à 1984, avec des fortes majorités libérales), des conservateurs (Michel Côté en 1984 et Gilles Loiselle en 1988, avec de fortes majorités), et du bloc, depuis 1993 avec  Mme Christiane Gagnon. Au cours des deux dernières élections, Mme Gagnon a remporté la circonscription avec 41% des voix, les conservateurs étant au deuxième rang avec 30% et 26 % respectivement pour 2006 et 2008. La somme du vote libéral et NPD était respectivement de 21% et 29% en 2006 et 2008. Ainsi, si les votes NPD ne se recueillent qu’auprès de l’électorat libéral, on assistera  encore à une victoire de Mme Gagnon, sauf si un bon pourcentage des votes de Mme Gagnon, les nationalistes non indépendentistes, va au NPD. Aux dernières élections provinciales de 1998, le PQ ne recueillait que 32% des votes, avec 30% d’abstention. Il y aurait donc de 8 à 10% des votes du Bloc qui sont "friables". Il y a donc une grande fragilité des votes, et la remontée du NPD peut aider les conservateurs. À suivre...
3- L’absence de débat et de discussion, par les chefs du parti libéral et du NPD, autour du message clef du parti conservateur : "La réduction des impôts aux entreprises aide à  la création d’emplois". La littérature économique n'est absolument pas unanime à confirmer cette supposition (Globe and Mail, samedi 24 avril 2011, page F4). Si on va à l’extrème, on devrait abolir tous les impôts, ce qui créerait encore plus d’emplois!! Mais qui paierait pour les politiques sociales qui sont le fer de lance de l’identité québécoise et canadienne? La véritable question est : "ou se trouve le juste milieu entre un niveau de taxation équitable pour les entreprises qui s’installent au Canada, et la création d’une richesse collective qui se bâtit autour d’une population éduquée et en santé"? Si on ne conserve pas assez de pouvoir de taxation sur les entreprises pour éduquer la population et la maintenir en santé, avec le temps, les entreprises vont se retrouver avec une main d’œuvre mal  éduquée et fragile. Ce type de bassin de main d'oeuvre est économiquement acceptable (mais non socialement) pour les entreprises dont les produits requièrent peu de technologie (textile, etc..), mais peu acceptable pour le type d'entreprises à valeur ajoutée qu'on retrouve au Canada.  Il me semble clair qu’ici, au Canada, le plus grand avantage des entreprises est de bénéficier d’un bassin de main d'oeuvre bien éduquée et traitée à l’intérieur d’un système de santé qui s’occupe d’eux lorsqu’ils le requièrent. Le coût de la santé des employés n'est pas au frais des entreprises (comme aux États-Unis), il est au frais de l'état. C’est une richesse collective qui vaut bien 2-3 points d’imposition pour les entreprises!!
4- Le refus de considérer la coalition comme solution à un gouvernement Harper minoritaire. Je comprends qu’au Canada anglais, l’idée de confier la balance du pouvoir à un parti indépendantiste doit avoir sur eux l’effet du poil à gratter, mais avec la remontée du NPD au dépend du Bloc québécois, la possibilité d’une coalition entre le parti libéral et le NPD devient une possibilité intéressante. Les autres partis risquent quand même de récolter de 61 à 63% des votes (si les conservateurs ramassent de 37 à 39% des votes). Pourquoi devrions-nous subir les politiques de droite d'une minorité de canadiens?
Donc le 2 mai, on assistera à un vrai suspense!! Allez voter
Député
Indemnité de session de baseLes députés qui occupent certains postes ou certaines charges ont droit à une rémunération supplémentaire en conformité avec la Loi sur le Parlement du Canada telle qu’énumérée.
157 731,00 $
Premier ministre
Salaire
157 731,00 $
Premier ministre
Allocation automobile
2 112,00 $
Président de la Chambre des communes
Salaire
75 516,00 $
Président de la Chambre des communes
Allocation automobile
1 061,00 $
Président de la Chambre des communes
Allocation de logement
3 000,00 $
Chef de l'Opposition à la Chambre des communes
Salaire
75 516,00 $
Chef de l'Opposition à la Chambre des communes
Allocation automobile
2 122,00 $
Ministre
Salaire
75 516,00 $
Ministre
Allocation automobile
2 122,00 $
Ministre d'État
Salaire
56 637,00 $
Secrétaire d'État
Salaire
56 637,00 $
Chef - autres partis
Salaire
53 694,00 $
Vice-président de la Chambre des communes
Salaire
39 179,00 $
Vice-président de la Chambre des communes
Allocation de logement
1 500,00 $
Leader en Chambre de l'Opposition
Salaire
39 179,00 $
Whip en chef du gouvernement
Salaire
28 420,00 $
Whip en chef de l'Opposition
Salaire
28 420,00 $
Secrétaire parlementaire
Salaire
15 834,00 $
Vice-président des comités pléniers
Salaire
15 834,00 $
Vice-président adjoint des comités pléniers
Salaire
15 834,00 $
Leader en Chambre - autres partis
Salaire
15 834,00 $
Leaders adjoints à la Chambre - Gouvernement et opposition officielle
Salaire
15 834,00 $
Whip - autres partis
Salaire
11 165,00 $
Assistant du whip en chef du gouvernement
Salaire
11 165,00 $
Whip adjoint de l'Opposition officielle
Salaire
11 165,00 $
Présidents de caucus - Gouvernement et opposition officielle
Salaire
11 165,00 $
Président de comité permanent et mixte permanent
Salaireà l'exception du Comité de liaison et du Comité mixte permanent sur la Bibliothèque du Parlement
11 165,00 $
Présidents de caucus - Autres partis
Salaire
5 684,00 $
Leaders adjoints à la Chambre - Autres partis
Salaire
5 684,00 $
Whip adjoint - Autres partis
Salaire
5 684,00 $
Vice-président de comité permanent et mixte permanent
Salaireà l'exception du Comité de liaison et du Comité mixte permanent sur la Bibliothèque du Parlement
5 684,00 $