Le Dimanche 16 octobre, il fait toujours froid et il pleut toujours sur Istanbul. C’est la journée du marathon Euro-Asie à Istanbul. Toutes les routes sont fermées dans les quartiers touristiques. Il n'y a personne lorsque nous sortons du bateau, c'est vraiment un étrange sentiment que d'être dans une ville de 15 millions d'habitants et ne voir personne. Nous prenons le tramway pour nous rendre à Eminönü. De là, nous marchons vers la mosquée de Sulimanye (Sulimanye le magnifique), magnifique mosquée construite par le grand architecte turc Siman. Elle fait compétition à la grande mosquée bleue.
Domaine préservé, entourée d'un mur, avec son caravansérail préservé, elle domine sa colline (1 des 7 d'Istanbul). J'aime beaucoup l'atmosphère feutrée qu'on retrouve dans une mosquée. D'abord, il n'y a pas de bruit car il y a du tapis partout, et on n'est pas dérangé par les "fioritures", dorures, tableaux et sculptures qu'on retrouve dans les églises catholiques. On ne regarde que l'architecture, des mosaïques de toutes couleurs et les vitraux, avec une sensation de grand volume, à cause de la hauteur du dôme, qui est très haut. L'architecture est impressionnante. Comment on a pu construite un tel dôme qui repose sur deux demi-coupoles au XIIième siècle est un mystère. 10,000 esclaves y auraient travaillé, dont 1200 sont morts durant la construction. Ceux qui ont survécu ont eu la liberté. Eux connaissent le prix de la liberté!! Il n'y a rien comme un thé turc pour se réchauffer. On retrouve partout dans la ville ces "cafés" ou on sert le café et le thé. Pas cher et bon. Par la suite, on retourne au port à pied en passant par le Grand Bazar qui est fermé (le dimanche). Mais toutes les échoppes autour sont ouvertes de telle sorte qu'on ne s'aperçoit pas que le bazar est fermé. De plus, plusieurs s'improvisent commerçants du dimanche en ne présentant que quelques produits sur une petite table, ou carrément à même le sol, déposé sur un journal qui est mouillé car il pleut!!. Que de commerces, mon Dieu que de commerces. Mais je ne crois pas que ce qui est offert soit de la très bonne qualité, contrairement â ce qu'on pourrait retrouver dans le Grand Bazar. Je crois que c'est plutôt le marche pour les stambouliotes. Je n'ai jamais vu autant d'imitations de produits de luxe que dans ce bazar. Toutes les sacoches, tous les chandails, T-shifts, polos, chemises, etc de toutes les marques connues sont vendues. À partir d'un moment, c'est étourdissant de voir tant de monde. Il y a même des coins où des revendeurs vendent des produits usagés, et il y a des acheteurs. Pour 2-3 livres (1,5$C), on peut s'acheter une paire de souliers usagés. J'ai vu un monsieur essayer une paire, sous la pluie, et conclure son achat. Il faut se rappeler que la très grande majorité de cette population est pauvre, alors c'est très bien que les gens trouvent un marché pour leurs produits usagés et puissent les recycler en les revendant à d'autres. Une fois sorti de ce labyrinthe qu'est le marché, on retrouve le port et, marathon aidant, pour retourner au bateau, on doit traverser le pont Galata à pied.
Ceci me donne la chance de pouvoir apprécier l'importance du nombre de pêcheurs le long de la balustrade du pont. À chaque centimètre de la balustrade du pont, on retrouve un pêcheur. Et ces gens prennent du poisson. Je crois que c'est du bar. Le bar que nous avons mangé il y a trois jours provenait probablement d'un de ces pêcheurs! Arrivé à l'autre bout du pont, on prend le funiculaire vers la rue Istakal où nous souhaitons visiter le musée Pera, l'hôtel du même nom et la galerie "le Galerist". Le musée est un peu décevant, mais son thème est original. Il présente les peintures faites par les peintres à la solde des ambassadeurs des pays européens qui vivaient PÊCHEURS SUR LE PONT GALATA à Istanbul, au XVIIIième. L'objectif de ces
peintures était d’illustrer la vie quotidienne à Istanbul et en Turquie, et surtout la vie du Sultan. Il faut tenter de se reporter à cette période, où il n'y avait pas de moyens de communication autre que le papier, le cheval et le bateau. Comment en effet mieux décrire la vie d'une société totalement différente de la société européenne afin de la présenter aux monarques européens, autrement que par la peinture? L'Europe de cette époque était fascinée par cette société turque, L'HÔTEL PERA très puissante sur le plan économique et militaire. Les ambassadeurs de ce temps avaient une belle vie, du moins si on se fie aux peintures qui sont exposées. Puis on prend un autre thé à L'HÔTEL PERA, hôtel mythique du XIXème à Istanbul où logeaient les passagers de l'Orient Express. Hôtel de luxe, complètement rénové, avec une salle de thé toute en marbre. Impossible de trouver la galerie d'art "The Galerist", enfin! Le nom des rues n'est pas toujours écrit. On découvre sur Istakal un restaurant où on sert le brunch à la turque. Comme il y a beaucoup de turcs on se laisse tenter. Vraiment bien, diversifié et pas cher. Un autre thé turc et encore des pâtisseries baklava!! En redescendant vers Karaköy par le funiculaire, on jase avec une jeune stambouliote qui semble l'apprécier. Elle apprécie surtout pouvoir parler anglais, qu'elle étudie à l'American College. Puis, toujours sous la pluie et dans le froid, on s'arrête au musée d'art contemporain "Istanbul Modern", qui est tout à coté de l'endroit où est amarré notre bateau. Musée Intéressant, mais sans plus. Beaucoup de jeunes visitent le musée, signe d'un intérêt pour l'art moderne et un peu "sauté". Puis, on dit adieu à Istanbul, notre bateau quittant la rade et, par le Bosphore, se dirige vers la mer Égée, où nous serons à Philippi, en Grèce, demain. Reviendra-t-on à Istanbul? Probablement car je veux découvrir ce pays magnifique où les gens sont si chaleureux, et où l'histoire est si présente.
exposition de soldats de plomb au musée d'art moderne
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