LA PORTE DES ENFERS, de Laurent Gaude
Quelle joie que de découvrir un nouvel auteur
et surtout de tomber sous son charme. On sera surpris que je fus charmé en
lisant un livre au titre si « macabre » :
« La porte des Enfers ». On pourrait peut-être penser qu’on doit être
en forme psychologique pour lire un tel livre, qu’on ne doit pas être
déprimé…et bien non : j’ai non seulement aimé le sujet et l’intrigue, mais
surtout le style d’écriture de Laurent Gaudé. Style direct, avec des mots
précis, des phrases courtes, bien structurées, qui fait qu’on se délecte dans
la lecture de chaque mot de la phrase. J’avais ressenti le même plaisir en
lisant l’avant dernier roman de Dany Laferrière – « L’énigme du retour » et le premier roman de Kim Thuy – « Ru ». Vraiment intéressant
comme impression. Habituellement, je veux rapidement connaître l’intrigue du
livre en lisant rapidement chaque paragraphe. Mais pour ce livre, je me devais
de demeurer patient afin de prendre plaisir à lire chaque mot, même si c’a
nécessitait une discipline pour ne pas aller plus vite afin de connaître
l’intrigue.
J’ai découvert ce livre comme je découvre
beaucoup des livres que je lis : en me promenant dans les allées de ma
bibliothèque municipale et en feuilletant
les livres au hasard, particulièrement dans les classeurs des livres retournés
qui n’ont pas encore été rangés dans leur place originale.
À l’endos du livre, on y mentionne que Laurent
Gaudé a gagné le prix Goncourt et le prix Jean-Goino 2004 pour son roman :
« Le soleil de Scorta ». Je
me méfie des prix Goncourt, car j’ai cessé de les lire après avoir été
terrorisé par le style littéraire du Goncourt 2005, le livre de François
Weyergans « Trois jours chez ma mère ». Des phrases
interminables avec une logorrhée écrite qui n’en finissait plus !!
L’intrigue se déroule en Italie du Sud. On y lit une description de
Naples qui est suave et tellement réaliste, surtout après y être allé cet
automne. L’histoire est intéressante : un homme assiste à la mort de son
fils de 5 ans dans ses bras, ce dernier ayant été atteint d’une balle perdue
lors d’une fusillade en pleine rue de Naples. L’homme se sent évidemment
coupable, et sa femme lui demande de le ramener. C’est là que l’originalité du
roman prend toute sa place. Il réussit à trouver la Porte des Enfers, y
descend, et prend la place de son fils !!! La description des Enfers, vaut
à elle seule la lecture du livre. Je ne vous dévoilerai pas le « punch »,
qui est tout à fait original.
J’aime !!!....je lirai évidemment très prochainement le roman qui
lui a permis de gagner le prix Goncourt en 2004.
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