Première
sensation, c’est d’abord le vent qui est remarquable lorsqu’on débarque sur
cette île volcanique. Le guide nous dit que c'est rare, mais on note entre
autre que toutes les plantations de vignes sont protégées du vent par des
murets de pierre de basalte. Ce sont les "trade winds", les vents
dominants du nord ouest qui amenaient les découvreurs partis de l’Europe, vers
les Amériques.
Deuxième
impression, ce qui est frappant, c’est l’absence de verdure. C’est un véritable
paysage lunaire, quoique je n’y suis jamais allé ! La couleur dominante
est le beige, avec un peu de rouge et le noir du basalte. Paysage parsemé de
quelques vignes et cactus, semi désertique, avec 25 jours de pluie par année,
et une durée de la pluie qui serait très brève.
Troisième
impression, les maisons sont blanches partout, pas d'autres couleurs. Il
semblerait que c’est pour donner l'impression qu'on se rapproche de l'Afrique.
La hauteur maximale des maisons est de 6 étages, mais à part les hôtels, nous
en avons vu très peu de 6 étages.
La
partie sud ouest de l'île a été victime d'éruptions volcaniques continuelles
qui ont duré de 1726 à 1734, soit 8 ans de suie, de feux, d’éruptions, de gaz,
etc... Tout ce qu’il y a sur l’île a été brûlé. Même après presque 400 ans, on
peine à découvrir un peu de verdure. Il n'y a que du lichen qui s'accroche aux
pierres basaltiques. La dernière éruption sur cette île date de 1824. Je crois
que ce paysage est assez unique.
Premier
arrêt: « Parqué Nacional de
Timanfaya » (parc national du feu). Des km² de sol basaltique. La
route de quelques km que prend l'autobus passe directement sur les cendres
volcaniques et le basalte. D’un côté à l’autre de la route, et sur des km2,
on voit du basalte d'un côté et des cendres volcaniques de l'autre. Il faut
voir cela pour le croire. On peut imaginer la destruction qui a suivi ces
éruptions. Je ne comprends pas les gens de venir s'installer non loin de ce
parc national.
Le vent est vraiment désagréable et, à 500m d'altitude, il fait
froid. On nous montre comment faire le feu à partir de la chaleur qui perdure
toujours dans le sous sol de l’île, on démontre un mini geyser et, autre
attraction, le BBQ naturel du restaurant qui se situe sur une cheminée
volcanique évidemment très petite.
Puis
nous arrêtons à une bodega (Bodega la Geria) (commerce
où on vend entre autre du vin) où nous goutons le vin local. Le sec est
désagréable, mais le moelleux goûte un peu comme le gewurztraminer.
Lunch
au Monumento de la Compassion, resto
près d'une sculpture d'un artiste sculpteur qu'on voit partout à LANZAROTE, César Enrique. Cette statue est en
honneur au dur labeur des paysans de ce coin de pays (je n'en doute pas!!). Ce
coin est assez joli cependant.
En
remontant vers le nord, on passe devant une partie volcanique plus vieille de
l'île. On ne voit pas encore de verdure, mais on y cultive le vin et l'aloès. Pour
ce faire, on creuse la couche de cendres volcaniques sur 15-30 cm afin d'y
retrouver la couche de sol ancienne qui est toujours très fertile.
On y plante
alors la vigne. Il n'y aurait pas nécessité d’y puiser d'eau, les cendres
conservant l'humidité du sol et absorbant le peu d'eau qui vient du ciel lors
des 25 jours de pluie de l’année. Le guide nous dit qu'on peut y faire pousser les
patates sucrées, les pois ,etc... Mais nous n'en avons pas vu. Nous passons au
travers du village d'Haria qui nous semble être une véritable oasis africaine,
immergée dans plus de 1000 palmiers dattiers.
Puis,
nous arrivons au Mirador del Rio, poste d'observation du bout de l'île, où on
aperçoit une petite île, La Graciosa,
qui est séparée de LANZAROTE par
l'océan atlantique. La largeur de ce passage est si petite qu'on appelle ce
passage: El Rio. On aperçoit aussi l'île de Montana Clara, derrière la
première île. Paysage vraiment difficile à décrire, pas différent de celui que
nous avons vu tout au long de l'ile, mais on doit y ajouter des falaises qui
sont vraiment hautes, et la mer tout en bas. L'impression générale est que
c'est magnifique et impressionnant.
Puis
finalement, direction sud est vers "Jameo del Agua",
complexe restaurant, bar, salle de danse, salle de concert, et piscine construit
à l'intérieur d'un tube de lave avec l'input de l'artiste de l'île, César Enrique.
Un "Jameo" est un trou dans le tube de
lave, le reliant à l'air libre. Ce complexe est vraiment beau, bien intégré
dans l'environnement. On y note un ajout important de fleurs, d'arbustes et de
cactus de différentes sortes. Enrique a construit des meubles à partir des
résidus de lave, de roches, etc...qui sont très bien intégrés au complexe.
C’est très très beau. Ce tube de lave mesurerait 7 km de long, dont 1 km sous
la mer.
Nous
retournons par la suite vers le bateau par la Costa Teguise, plage sur laquelle on a construit une multitude
d'hôtels et de maisonnettes. On y voit les conséquences de la crise de
2008 : la construction de très nombreux complexes immobiliers et d'hôtels est
arrêtée.
En
soirée, Robert nous a invité au restaurant « La Réserve » pour un
repas gastronomique qui associe les vins et les mets. On doit payer un
supplément pour ce repas digne des rois, dont chaque met est expliqué par le
chef responsable de la nourriture du bateau. C’a commence mal car 2 personnes
n'ont pas voulu bouger de leur place, monopolisant toute la table par la façon
dont ils se sont assis à la table de 8. Ils nous forçaient à s’asseoir trois
d’un côté et un, de l’autre. Malgré la demande expresse de la responsable du
souper, ces personnes n'ont jamais voulu se déplacer. Nous avons évité une
crise et avons démontré vraiment beaucoup de maturité dans ce cas, en demandant
à l’un d’entre nous de se déplacer au bout de la table. Incroyable de voir
comment des personnes peuvent, par leur comportement, ruiner l’atmosphère de
tout un souper. On oublie souvent qu’un repas, c’est la qualité de la
nourriture et des vins, certes, mais c’est aussi les gens avec lesquels tu
manges. Enfin, il y a des choses pires que c’a dans la vie !!
En
conclusion de la visite de cette île, nous avons vu un paysage que nous ne
reverrons probablement jamais; nous l'avons vu une fois, magnifique, mais je me
demande encore pourquoi les gens demeurent ici, lorsqu'ils peuvent vivre dans
des jardins tout à côté.
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